Lentement mais sûrement
Bien sûr, les investissements qui lui sont consacrés ne représentent que
1,6 % du total plurimédia des annonceurs français au 1er semestre 2002. Bien
sûr, ces investissements sont relativement concentrés au niveau de leurs
émetteurs et plus encore au niveau de leurs récepteurs. Mais quand même, selon
la récente étude IAB France/TNS Media Intelligence/ e-syndicat, Internet vient
confirmer sa place de cinquième média publicitaire, devant le cinéma. Qui plus
est, pour la première fois, avec des données homogénéisées. Dans le même temps,
et dans un souci d'harmonisation identique, voici poindre le GRP Internet, qui
a le grand mérite de placer Internet dans un cadre familier aux annonceurs.
Annonceurs qui, si l'on en croit Carat Interactive (voir p. 73), découvrent
réellement les vertus du média. Côté communication, les indicateurs semblent
donc virer au vert. Tout comme, et enfin, ceux relatifs au e-commerce. Sous
toutes ses formes. Qu'il s'agisse de ventes directes, différées ou de synergies
entre clic et mortar, de B to C ou de B to B, les exemples de bilans positifs,
d'atteinte d'équilibre, si ce n'est de profits... commencent réellement à se
multiplier. Tout comme les preuves de l'efficacité commerciale, là encore
qu'elle soit on ou off, de l'e-mail marketing. On pourra toujours argumenter
sur le fait que ne sont restées en lice que les sociétés suffisamment fortes,
ou ayant su anticiper, pour relativiser les bonnes nouvelles d'aujourd'hui. Il
n'en reste pas moins vrai qu'à la fin de l'année dernière, le nombre de ceux
qui faisaient preuve d'un réel optimisme quant à l'avenir d'Internet, en tant
que média ou canal de distribution à part entière, était singulièrement réduit.
Ils avaient néanmoins raison de se montrer confiants. Car, à l'évidence plus
lentement que prévu, mais sûrement, Internet gagne sa place. Et démontre son
efficacité.