Le référencement à l'épreuve de l'éthique
Afin de préserver la qualité de leurs résultats, les moteurs de recherche n'hésitent plus à sévèrement sanctionner les référenceurs qui outrepassent la ligne jaune des best pratices. Un sursaut éthique s'impose chez les référenceurs souhaitant pérenniser la profession !
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Le petit monde du référencement est en plein émoi, suite à une vague
d'exclusion de certains acteurs ou de certains des sites de clients qu'ils
référencent dans les moteurs de recherche. Pas un jour ne passe sans qu'un
référenceur ne reçoive un coup de téléphone d'un chef de produit ou d'un
responsable internet inquiet que son site web ne soit déréférencé sans préavis.
Et la crainte semble d'autant plus légitime que les campagnes de blacklistage
menées par les moteurs de recherche ne constituent pas une nouveauté ni une
exception. Il y en a toujours eu, il y en aura toujours plus. Offrir des
réponses pertinentes est la vocation première des moteurs de recherche. A ce
titre, ils ne peuvent plus s'accommoder de certaines tricheries plus ou moins
bénignes : la prolifération de pages satellites, les “fermes de liens” ou les
sites miroir démultipliés, pour ne citer que les plus courantes.
Le référencement, première source de trafic
sur les sites internet,
est-il pour autant menacé ? Le tollé qui agite aujourd'hui la profession
provient du fait que certains référenceurs se sont vus, à leur tour,
déréférencés par Google. Le cordonnier déchaussé de force… Pourtant, certains
de ces référenceurs revendiquent un comportement éthique. Mais ce ne sont pas
des grands discours marketing sur l'éthique et la déontologie qui font la
valeur de leurs prestations, cette sanction est là pour le rappeler. Cependant,
afin de rassurer l'ensemble des acteurs de ce marché, rappelons quelques faits
marquants. Les référenceurs professionnels qui recourent à des techniques de
référencement abusives sont finalement beaucoup moins nombreux qu'on ne
l'imagine. De même que la nuisance générale occasionnée par le “spamdexing” de
professionnels du référencement sur les résultats des outils de recherche est
bien plus exceptionnelle que courante. Le gros du spamdexing est réalisé par
des entreprises ne vendant pas de prestations de référencement. Car l'objectif
premier des référenceurs est de donner autant de visibilité “saine” que
possible à leurs clients tout en améliorant la qualité des réponses des
moteurs, l'un ne pouvant se faire au détriment de l'autre, ne l'oublions pas !
Le problème de fond ? Les relations entre référenceurs et outils de recherche
qui restent, hélas, largement opaques. Par exemple, certains référenceurs
disent ignorer les raisons exactes de leur exclusion (et je les pense de bonne
foi). Un dialogue s'impose entre ces deux catégories professionnelles, dont le
succès et la pérennité des activités reposent sur un dénominateur commun : la
qualité des réponses. La récente épuration par Google de sa base de données
est à ce titre une saine manœuvre qui coïncide d'ailleurs avec son entrée en
bourse et l'élévation de son seuil d'exigence en matière de qualité. Bref, tout
cela ne peut être que bénéfique pour l'ensemble de la profession, y compris
celle des référenceurs. En effet, face à la complexité des évolutions des
outils de recherche, le nombre d'entreprises choisissant de confier leur
visibilité en ligne à des professionnels du référencement est en hausse
considérable.
Croissance qui reste corrélée
au
respect et au maintien d'une certaine chaîne de valeur, à savoir : plus les
outils de recherche choisiront la pertinence, plus les internautes feront une
bonne expérience et utiliseront ces outils. Les entreprises y verront alors
une cible toujours plus intéressante, et le besoin de spécialistes des
comportements en ligne ne pourra que s'intensifier. Alors non, le
référencement ne meurt pas, il est juste en train de finir de naître.
Souhaitons-lui d'être toujours plus proche des utilisateurs finaux, des
entreprises et… des moteurs de recherche !