Le programme Pas à Pas de Blédina
Le programme relationnel de Blédina baptisé "Pas à Pas" propose aux jeunes mères des rendez-vous réguliers avec la marque aux âges clés de l'évolution nutritionnelle.
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Début 2000 : Blédina décide de recentrer sa communication directe à
destination des jeunes mères sur le seul terrain de la diététique infantile. «
Le sevrage et la diversification de l'alimentation sont de véritables
casse-tête pour les mères, d'où l'idée de les accompagner par du marketing
direct », explique Françoise Lemaître, responsable marketing relationnel de
Blédina, qui coordonne l'ensemble des médias utilisés par la marque de baby
food (44,6 % de parts de marché). Soit Blédina Conseil, une ligne de conseil
gérée par Danone au 0 801 11 12 13, qui reçoit les appels de 80 000 mères par
an, une présence sur les huit salons de la jeune maman (cible de 160 000 mères
par an) et, surtout, un programme relationnel baptisé "Pas à Pas", mis en place
avec l'agence Proximity BBDO. L'idée est de proposer aux jeunes mères des
rendez-vous réguliers avec la marque à cinq âges clés de l'évolution
nutritionnelle : 0-4 mois, 4-6 mois, 6-9 mois, 9-12 mois et 12 mois et plus. Le
programme recrute exclusivement à partir des remontées - gardées secrètes - de
la Boîte Rose de Cadeaux Naissance. Posé sur le dessus du paquet (c'est stipulé
dans le contrat !), un livret vert félicite la jeune maman. A l'intérieur, une
présentation du programme, le premier guide 0-4 mois, la lettre Blédi'Info (sur
la traçabilité en avril-juin 2001), un cadre photo et... un précieux
questionnaire de qualification. Parmi les informations qui intéressent la
marque, outre les coordonnées postales, figurent la taille du foyer (âge des
autres enfants), la profession des parents, l'équipement électroménager,
allaitement/lait 1er âge. Les remontées issues de ce premier contact sont
complétées par des locations d'adresses à Cadeaux Naissance. Les informations
issues du questionnaire permettent d'attribuer un score aux nouvelles entrantes
: grosse, moyenne et petite consommatrice de baby food. « Les critères
segmentants portent sur l'activité versus l'inactivité professionnelle, la CSP,
la possession d'un micro-ondes ou d'un robot-ménager, la volonté d'allaiter ou
non », détaille Françoise Lemaître. Aussi, par exemple, la présence d'un
micro-ondes est un indice de consommation importante, alors que les petites et
moyennes consommatrices allaitent en plus grande proportion et détiennent
souvent un robot-ménager. Selon la loi bien connue des 20/80, les adeptes du
baby food (20 %) génèrent 80 % du chiffre d'affaires. A partir du deuxième
envoi (4-6 mois), les deux catégories bénéficient de deux cycles différents de
communication. Les grosses consommatrices reçoivent des plis adressés, tandis
que les autres reçoivent des offres asilées dans le programme multi-annonceurs
de Cadeaux Naissance. Toutes reçoivent le guide nutritionnel correspondant à
l'âge de leur bébé, une prime plus ou moins qualitative selon leur potentiel
(exemple du calendrier du goût), un collecteur (de taille plus restreinte pour
les petites et moyennes clientes) et des échantillons jusqu'à 6 mois (Blédine
Dosette). « En revanche, les bons de réduction n'ont pas la même vocation :
nous faisons découvrir des produits basiques aux moindres potentiels et des
innovations aux adeptes », précise Françoise Lemaître. Au total, le taux
d'utilisation des bons dépasserait 20 %, un exploit comparé aux 12-15 % des
autres marques Danone ! Le contenu de la communication est bien distinct. Une
petite consommatrice se sent coupable lorsqu'elle ne concocte pas elle-même la
nourriture de son bébé. Elle peut aussi avoir des problèmes financiers à
assumer le coût des plats tout préparés ou encore douter de leurs qualités
gustatives... « Pour lever les freins, nous parlons surtout des avantages du
baby food en rapport avec ses craintes, comme l'absence d'OGM, de
conservateurs, et des risques de l'alimentation non spécifique, notre principal
concurrent », explique Françoise Lemaître. Au grand dam des industriels du
secteur, près de la moitié de ce qu'ingère un poupon provient de l'alimentation
courante du foyer.