Le médiaplanning vu par les agences de marketing relationnel
En termes de médiaplanning, les agences de marketing relationnel prônent le recours à des médias alternatifs pour singulariser le discours des marques.
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Si l'on sort des sentiers battus, on s'aperçoit que le médiaplanning est un
métier qui, dans sa définition large, englobe toutes sortes d'actions visant à
installer la marque, ou ses produits, dans l'esprit des consommateurs. Ce
qu'exprime Thierry Brûlé, en définissant l'enjeu du médiaplanning comme celui
de « la conception hors-médias ». Une évolution que le directeur associé de
l'agence Publicis Dialog estime due, avant tout, à la nécessité pour les
marques de se singulariser. « Elles doivent trouver d'autres moyens de contacts
avec leurs clients. Elles doivent aller les chercher là où ils sont, dans la
rue, quand ils font leurs courses, sur leur lieu de vacances. Et aider à
l'instauration d'un rapport de proximité entre elles et les consommateurs. »
Prise dans ce sens, la somme des opérations pouvant s'intégrer, de près ou de
loin, dans une démarche médiaplanning donne le vertige. Car, si les
échantillons distribués par de charmantes hôtesses à la sortie du métro, sont
encore susceptibles d'y être associés, doit-on vraiment intégrer
l'organisation d'événementiels tels ce cortège nuptial parisien, pour lancer le
nouveau produit “Mariage des Saveurs” d'Uncle Ben's, ou encore la
transformation de lieux parisiens en champs de coquelicots pour traduire
l'esprit du parfum Kenzo Flower ? Apparemment oui. Du moins, si l'on en croit
plusieurs dirigeants d'agences de marketing relationnel comme Pierre Désangles,
directeur général de l'agence Rapp Collins : « L'élaboration d'un plan médias
passe aussi par la case des médias alternatifs. Il faut être présent en
affichage sauvage, dans les boîtes de nuits ou dans les restaurants, dans les
lieux de distribution... Oui, c'est très important. C'est une façon de
travailler sur les cent derniers mètres, avant l'acte d'achat. On est ici au
plus près du produit. » Dans ce cas, la notion de rentabilité n'est plus aussi
primordiale. Même s'il est encore possible de déterminer quelles sont les
cibles à viser, sur quelles zones géographiques et avec quels types
d'opérations. Le médiaplanning, dans ce cas ? « Cibler d'abord. Situer le
public visé précisément sur une zone géographique. Sélectionner les médias en
fonction de cela et tenir, bien évidemment, la négociation financière entre
régies publicitaires et annonceurs », avance Laurent Alexandre, directeur
général de l'agence MPG Direct (Media Planning Groupe), une structure du groupe
Havas, fondée, fin 2000, par cet ancien de Carat Direct.