Le maxi rêve de Maximiles
Du multienseigne au multisecteur, Maximiles ne manque certes pas
d'ambition. Dernière illustration : mutualiser les acteurs traditionnels autour
d'un programme unique. Son but est de devenir "Le" partenaire national, on et
off line. L'e-commerce se développe, mais pas suffisamment vite pour certains
acteurs dont le business model repose sur l'intensité du e-shopping. C'est le
cas pour Maximiles. Malgré un doublement de sa base de membres en un an (400
000 actuellement), le programme multienseigne en ligne est aujourd'hui
confronté à un effet de saturation. D'où l'idée d'emprunter de nouvelles voies.
Pour recruter du sang neuf d'une part, mais aussi pour étendre la bonification
des Maximiles (points de fidélité) à des partenaires situés hors de la paroisse
internet. A l'instar des mortars montés en ligne pour toucher les
e-consommateurs, le pure player s'adresse aujourd'hui au monde physique pour
les même raisons : séduire de nouveaux "memberships" en vue de pérenniser son
programme. Objectif : 2 à 5 millions d'adeptes à l'horizon 2004. Le projet est
simple - il s'agit de nouer des partenariats avec des enseignes traditionnelles
-, mais laborieux, puisqu'il faudra les convaincre de migrer leur propres
programmes de fidélisation sur la plate-forme de Maximiles. Pour soutenir sa
cause, le Dg de Maximiles, Thomas Chatillon, fournit plusieurs arguments : «
L'avantage de cumuler les points collectés aussi bien on que off line et
multiplier ainsi les occasions de gains pour des offres bien plus attractives
que l'assiette Arcopal. » Clin d'oeil à un pétrolier notoire que Maximiles
espère fédérer autour de son programme. Courant avril, un premier jalon sur le
sol mortar a été posé : un partenariat avec American Express permet déjà aux
détenteurs de "Blue" d'échanger les points Rewards contre des points Maximiles
et d'accéder aux bonus du catalogue éponyme. Des accords avec trois acteurs
majeurs du monde physique seraient en cours de négociation. Mais pour s'imposer
en maxi-fidélisateur, la société devra fournir de supers arguments.