Le document papier devient portail d'accès au Web
Le "Click and Paper" permet de marier le papier et le Web par la simple lecture optique d'une petite étiquette imprimée.
Je m'abonne
Grâce au système développé conjointement par La Cité Numérique et Wiziway,
il suffit de lire, à l'aide d'un lecteur optique manuel, une sorte d'étiquette
imprimée sur un support papier pour se connecter à Internet. L'intéressé
désireux d'en savoir plus sur un article présenté dans un catalogue va ainsi
directement sur la bonne page web où il bénéficie d'informations interactives.
Baptisée "Click and Paper", cette solution permet d'offrir une complémentarité
entre les offres d'un catalogue-papier et un contenu éditorial enrichi sur une
page web. Le consommateur est conduit facilement d'un document promotionnel ou
commercial à un endroit déterminé d'un site internet. Les débouchés dans le
domaine du marketing direct et de la vente à distance sont multiples. Ils sont
susceptibles d'intéresser aussi bien les publicitaires, les banquiers, les
webmasters que les vépécistes. « Au niveau de l'avant-vente, le "Click and
Paper" permet d'accéder à des contenus détaillés de l'offre. Il peut également
s'utiliser pour faciliter les opérations de commande en ligne. Enfin, il donne
facile- ment accès aux notices d'installation, d'utilisation et d'entretien. A
ce titre, il s'avère un outil d'après-vente très prometteur sachant que, si les
catalogues sont souvent soigneusement gardés, les notices ont tendance à
rapidement se perdre », souligne Thierry Lamouline, P-dg de Wiziway. La
technologie conçue par Wiziway s'inspire du principe du code-barres. Une
matrice de points, baptisée TAG et autorisant jusqu'à 72 millions de milliards
de combinaisons, est imprimée sur une surface de 2,4 mm de côté. N'importe
quelle machine laser ou à jet d'encre, avec une définition au minimum de 300
dpi, peut être utilisée pour imprimer ce pictogramme sur un document papier.
Des applications limitées au B to B
Branché sur le port
USB de l'ordinateur, un lecteur optique avec caméra intégrée de type Webcam
envoie l'image de la matrice à un logiciel que l'utilisateur aura préalablement
chargé dans son PC. Ce logiciel permet de transfor- mer l'algorithme du nuage
de points imprimés en adresse URL. La page web ainsi identifiée n'a plus alors
qu'à s'ouvrir. Les pictogrammes gardent toute leur fonctionnalité même
lorsqu'ils sont altérés. Ceci grâce à un algorithme d'autocorrection qui permet
de les régénérer au moment de la lecture. Peu importe alors que le document
papier ait été souvent manipulé ou non. Sur le terrain, pour l'instant, les
applications se limitent au domaine du B to B. « En effet, l'utilisation de
cette solution repose sur la nécessité de diffuser des lecteurs optiques.
Aujourd'hui en phase de préindustrialisation, le coût unitaire d'une
souris-scanner est de 26 euros. Encore trop cher pour une diffusion massive
auprès du grand public. En revanche, pour des activités B to B, le coût de la
souris s'avère marginal compte tenu des comptes clients », indique Yves Bayart,
directeur recherche et développement à la Cité Numérique. Ce système serait
intégré à un catalogue de vente de produits électriques qui sera bientôt
diffusé auprès des entreprises. Par ailleurs, des sociétés de distribution de
matériels et de logiciels informatiques testent actuellement le "Click and
Paper" de Wiziway. Pour Yves Bayart, « la véritable révolution de cette
technologie se fera lorsqu'il sera possible d'intégrer le lecteur optique dans
des terminaux nomades comme les organiseurs ou les téléphones portables.
L'impression d'un Tag sur un billet d'avion ou un ticket de cinéma permettra
alors d'accéder directement depuis un téléphone portable à des informations
utiles pour les personnes mobiles. » Dans cette perspective, des contacts ont
été pris avec les industriels de la téléphonie afin de tester cette
fonctionnalité sur les premiers téléphones GPRS/ UMTS, ainsi qu'avec les
opérateurs de télécom pour mettre au point et évaluer de nouveaux services à
proposer.