La cible des comités d'entreprise : créer une relation de confiance !
On dénombre en France près de 40 000 comités d'entreprise. Ces clients atypiques représentent un formidable marché à explorer... D'ailleurs, les CE sont de plus en plus sollicités : les prestataires en loisirs, tourisme mais aussi en produits de consommation s'adressent à eux pour leur pouvoir d'achat direct et leur qualité de prescripteurs auprès des salariés. Plutôt qu'une offre serrée en prix, les CE cherchent surtout des partenaires fiables et de bon conseil.
Plus de 10 milliards d'euros par an : le marché des comités d'entreprise
représente une belle opportunité pour les fournisseurs multiples. Le pouvoir
économique des comités d'entreprise est bien réel et ne se borne pas uniquement
à l'achat de cadeaux pour les enfants des salariés lors des fêtes de fin
d'année. Créés à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, les CE gardent
aujourd'hui leur rôle social. Mais ils sont surtout des acheteurs, et des
prescripteurs influents auprès des salariés, d'offres de tourisme, de loisirs
et de sport, de cadeaux et bons d'achat et de produits de grande consommation
divers, de la téléphonie à l'équipement ménager... Au total, on considère qu'un
actif sur deux est concerné par des offres issues du comité d'entreprise, soit
directement, soit par l'intermédiaire d'un conjoint.
« Le marché des
CE a explosé depuis une vingtaine d'années. Après 1982, et les lois Auroux, qui
ont permis aux comités d'entreprise de fonctionner car elles ont fixé
l'allocation d'un budget de fonctionnement aux CE de 0,2 % de la masse
salariale, explique Claire Mourin, commissaire général des salons Carrefour des
CE. Les élus des CE ont donc du pouvoir, un budget et un temps imparti pour
fonctionner, qui s'élève à 20 heures de délégation par mois. »
Le poids
économique des CE se compose ainsi de trois budgets. « Le budget de
fonctionnement, pour l'équipement du CE ou la formation des élus, le budget
socioculturel, qui s'élève en moyenne à 1 % de la masse salariale brute de
l'entreprise, mais qui peut augmenter en fonction des accords passés. Et le
budget induit, c'est-à-dire la participation des salariés à l'action du CE, que
l'on estime au triple du budget socioculturel », explique André Dormoy,
commissaire général du salon parisien Ecoprise, organisé par le groupe
Exposium. A partir de 50 salariés, toute entreprise du secteur privé doit avoir
son propre CE. Dans les entreprises publiques ou au sein des collectivités
locales, des structures similaires existent, même si leur rôle est moins
étendu, se limitant à la gestion des activités sociales et culturelles.
Un marché mosaïque
Comités d'entreprise, d'actions
sociales ou d'oeuvres sociales, ces structures atypiques - au nombre de 35 000
à 40 000 selon les études - ont plus de points communs avec le secteur
associatif qu'avec celui des PME. Avant de s'adresser à elles, il faut
appréhender la réalité de ce marché très atomisé. Les plus gros CE se
concentrent en région parisienne. Selon l'institut MSI, qui a mené une étude
sur le marché des CE en décembre 2001, la région Ile-de-France regroupe 25 %
des comités, suivie de Rhône-Alpes, qui accueille 11 % des CE. Les régions du
Nord-Pas-de-Calais et des Pays de la Loire regroupent ensuite chacune 6 % des
CE. Le reste est dispatché sur tout le territoire. A l'éclatement géographique
s'ajoute un autre phénomène : la multiplicité des situations. Derrière le terme
"Comité d'entreprise", on trouve aussi bien de petites structures gérées en
direct par les élus, et essentiellement le secrétaire du CE, que des structures
moyennes avec un ou deux permanents. Les très grands comités s'apparentent à de
véritables petites entreprises embauchant parfois pour leur fonctionnement des
dizaines de salariés ; ils sont organisés par commissions pour entériner les
décisions. Cependant, le portrait-robot de l'élu d'un CE n'est pas si
difficile à tracer. « Un homme ou une femme, à proportion égale, âgé en général
de 40-45 ans, estime André Dormoy. Dans les bureaux des CE, toutes les
catégories socioprofessionnelles sont représentées. Mais la caractéristique la
plus importante à prendre en compte est que l'élu d'un CE n'est pas un acheteur
professionnel. Son métier peut d'ailleurs être à l'opposé de celui de la
gestion des achats. De plus, l'élu manque le plus souvent de temps pour
comparer et comprendre les offres. Pour réussir sur ce marché, il faut
privilégier la relation de proximité. »
C'est ce que
constate au quotidien Marie Grijol, directeur commercial de Meyclub,
prestataire de services exclusivement pour les CE, amicales ou associations.
Les CE adhèrent chez Meyclub, qui leur propose des offres négociées en loisirs
ou tourisme. « La principale difficulté pour le marché des CE est de toucher
les personnes qui ne sont pas dans leur contexte professionnel habituel. Cette
difficulté s'est renforcée depuis deux ans avec l'arrivée des 35 heures »,
remarque-t-elle.
Le contact commercial est indispensable
En prospection ou fidélisation, l'approche de la
cible des comités d'entreprise demande de mixer en permanence les outils
marketing. Le contact direct s'avère indispensable sur les salons et en
rendez-vous commerciaux. Deux principaux organisateurs de salons se sont
positionnés sur la cible des comités et des collectivités. Carrefour des CE
organise 23 salons dans toute la France. « Pour les élus, le salon est un
facilitateur : il leur permet de voir leurs interlocuteurs, mais aussi de
s'informer sur leur mission grâce aux ateliers et conférences, précise Claire
Mourin. Les exposants sont très divers : les plus nombreux sont les
prestataires en loisirs et produits culturels, suivis des fournisseurs de
spectacles et de restauration, les clubs sportifs, les grands parcs à thèmes,
les chèques cadeaux, les voyagistes et même, surtout sur Paris, les produits de
luxe. » Exposium organise, de son côté, 17 salons dédiés aux CE, les salons
Cecom en régions et le salon Ecoprise à Paris, deux fois par an, et à Lyon. «
Le salon n'est pas la solution unique pour cibler les CE, mais c'est un bon
outil pour prendre contact avec eux. Cela permet aussi de mener une étude de
marché grandeur nature », remarque André Dormoy. Même si la réputation du
chèque cadeau multi-enseigne Tir Groupé est déjà bien établie auprès des CE, la
société est systématiquement présente sur les salons spécialisés.
« Nous
privilégions le contact direct sur tous les salons régionaux et par
l'intermédiaire de nos six agences réparties sur toute la France, explique
Caroline Zeiger, directeur général de Tir Groupé, qui réalise 45 % de son
chiffre d'affaires avec les comités d'entreprise. Nous communiquons également
en presse professionnelle et spécialisée CE, avec un coupon-réponse
systématique. Par rapport à notre seconde cible, les directions commerciales
pour des opérations de stimulation, le contact client est très différent. Les
CE ont besoin d'obtenir plus de renseignements, de conseils sur notre produit,
en venant nous voir ou auprès de nos téléconseillers. Ce sont des clients qui
aiment être tenus au courant des dernières nouveautés. Nous invitons tous les
ans 5 000 comités d'entreprise pour une soirée, et nous leur adressons des
cadeaux de fidélisation. » Plus qu'un prestataire, l'élu d'un CE a besoin d'un
partenaire à qui accorder sa confiance à moyen ou long terme. Les opérations de
marketing direct sont primordiales et complémentaires dans l'approche de la
cible, sous forme de fax mailing ou mailing papier, et particulièrement de
télémarketing.
Privilégier les fichiers nominatifs
Outre les fichiers généralistes entreprises, de type Bottin, plusieurs
prestataires proposent des bases de contacts spécialisées CE. Les offres les
plus performantes reposent sur la mise à jour systématique des contacts des
élus, vérifiés par téléphone au moment des élections. Le mandat d'un élu,
rééligible, dure en effet deux ans et, en moyenne, un secrétaire de CE garde sa
fonction quatre ans, selon les observateurs du marché. Le secrétaire du comité
d'entreprise est la personne à cibler, surtout dans le cas de petites
structures.
Dans les plus
importantes, il est primordial de connaître les coordonnées directes des
salariés embauchés par le CE pour mener à bien les achats. Double V Direct
commercialise un fichier de 34 000 adresses remises à jour par télémarketing.
DPV Business propose une base de 25 000 adresses et IC Publications un fichier
issu de son annuaire des comités d'entreprise qui regroupe 36 000
établissements. Le coût moyen en fonction des prestataires oscille entre 100 et
250 euros de frais fixes, puis de 12 à 70 centimes d'euro l'adresse, selon la
location et la vente et le niveau de segmentation. Autre source intéressante de
fichiers : les deux principaux organisateurs de salons, qui proposent à la
location ou à la vente leur base visiteurs. Exposium enrichit son fichier de 36
000 adresses de relances téléphoniques à la date des élections, ainsi que de
croisements avec des fichiers entreprises. Tous ces prestataires proposent dans
leurs bases les contacts téléphoniques, postaux et fax. Les adresses e-mails
sont encore peu nombreuses et l'e-mailing sur cette cible n'a pas encore prouvé
sa performance, même si parallèlement la consultation des sites internet dédiés
aux CE est en augmentation. Les fournisseurs de CE les plus importants
s'appuient sur leurs propres fichiers. C'est le cas de Tir Groupé qui travaille
sa base de données à partir de son portefeuille clients de 12 000 CE, ainsi que
des prospects rencontrés sur les salons. Tir Groupé propose d'ailleurs à la
location son fichier. Meyclub s'appuie également sur son historique clients
enrichi des fichiers entreprises de type Dun & Bradstreet ou La Poste.
La bonne offre au bon moment
Le choix du bon fichier
nominatif est une étape préliminaire pour réussir ses opérations de prospection
auprès des comités d'entreprise. Car il faut rappeler que les élus des CE ont
peu de temps à consacrer à leur tâche. S'ils disposent de 20 heures de
délégation par mois pour tenir leur rôle, ils ne les prennent pas
systématiquement. « Nous assurons une permanence d'une heure tous les 15 jours,
lance Nadia Lequeurre, secrétaire du CE de l'entreprise Vidal, qui représente
environ 120 salariés pour une subvention de 36 500 euros. Il est vrai que nous
avons aussi peu de besoins mais, même si je suis nouvellement secrétaire,
depuis six mois, je reçois très peu de sollicitations de la part des marques. »
Dans les plus grands CE, le discours s'inverse. « Nous sommes très souvent
sollicités. Par courrier, nous recevons deux à trois offres par jour, ainsi que
par téléphone, explique-t-on au CE de Renault. Nous sommes contactés pour des
produits de toutes sortes à vendre aux salariés. Les tour operators, les
organisateurs de sorties culturelles ou de soirées à thème sont très nombreux à
nous approcher. » De nombreuses campagnes de marketing direct sont encore
menées sur des fichiers non nominatifs, ce qui diminue le potentiel de retours
sur investissement. Quelle que soit la taille du CE, l'une des devises du
marketing direct s'avère particulièrement vraie pour réussir sa campagne :
offrir la bonne offre au bon moment. Les achats des comités d'entreprise sont
ponctués par des moments clés dans l'année. Frédéric Raith a tenu la fonction
de secrétaire de CE pen- dant quatre ans, dans une entreprise de 80 personnes,
avant d'ouvrir le site misterce.com, qui présente, sous forme de fiches
synthétiques, l'offre de divers fournisseurs. « Je recevais toutes sortes
d'offres et de promotions en permanence sur tout type de produits, mais jamais
au moment où j'avais besoin de trouver un nouveau fournisseur. C'est d'ailleurs
cette constatation qui m'a poussé à créer MisterCE. » La fin d'année, quelle
que soit la taille du CE, est quasi systématiquement prévue dans le budget pour
les cadeaux enfants et adultes. « Vers août-septembre, nous lançons nos
campagnes de mailings pour les fêtes de fin d'année, c'est à ce moment là que
les petits comités d'entreprise sont les plus présents, confirme Caroline
Zeiger de Tir Groupé. Sinon, nous articulons nos campagnes autour de trois
autres temps forts : en janvier, les mailings mettent l'accent sur les thèmes
des naissances, mariages et retraites ; en mars, nous traitons plus
particulièrement des fêtes des mères et pères, et vers mai et juin, nous
privilégions les campagnes sur le thème des loisirs. » Le prestataire de
voyages et loisirs Meyclub organise pour sa part deux fois par an des campagnes
de mailings fax et courrier. Et édite cinq fois par an des guides loisirs et
spectacles, envoyés directement aux salariés, à leur adresse personnelle ou
professionnelle.
Devenir un partenaire
Pour faire
mouche, le message doit être extrèmement simple et direct. « Il faut être très
clair sur le descriptif du produit ou du service proposé. L'objectif de ce
premier contact est uniquement explicatif. Le plus efficace pour les opérations
de mailing est de prévoir un coupon-réponse et de rappeler ensuite pour prendre
un rendez-vous en direct », conseille Claire Mourin. C'est essentiellement sur
l'originalité de l'offre ou sur la clarté de sa présentation que les comités
d'entreprise vont réagir. Les outils de bus mailing peuvent aussi apporter de
bons résultats en termes de retour. C'est du moins l'avis d'André Dormoy, qui
propose deux bus mailings, l'un en mars, l'autre en septembre, avec trois types
de segmentations : deux nationales, l'un vers les CE de toutes tailles, l'autre
vers les CE de plus de 200 salariés, et le troisième uniquement sur Paris et la
région parisienne. « Les taux de retour sont plus importants sur le bus mailing
que sur les opérations classiques de marketing direct, assure André Dormoy. Car
le courrier n'est parfois ouvert qu'une ou deux fois par semaine dans les
comités d'entreprise. Le bus mailing est perçu comme un sélectionneur d'offres.
» Quel est le secret de la réussite des prestataires de CE ? Conseiller,
accompagner leurs clients, leur assurer une offre clés en main avec une
logistique fiable. Car les clients des comités d'entreprise, les salariés de
l'entreprise, ne manquent pas de se retourner contre les élus en cas
d'insatisfaction. C'est pourquoi les CE sont en même temps très fidèles aux
marques qui leur assurent une qualité de service, tout en étant en permanence à
l'affût de nouvelles offres. « Nous sommes ouverts à de nouveaux fournisseurs,
mais c'est vrai que nous restons fidèles aux prestataires avec lesquels nous
avons l'habitude de travailler, explique Alain Jenovsi, qui a tenu le rôle de
secrétaire du CE d'Usinor pendant 13 ans. Par exemple, nous organisons un
voyage par an, avec un budget de l'ordre de 22 800 euros. Nous lançons toujours
notre appel d'offres auprès de trois organismes que nous connaissons déjà. » De
plus la réputation, bonne ou mauvaise, d'une marque se tisse rapidement dans
les milieux des comités d'entreprise. Malgré la disparité de la cible, les CE
sont souvent en contact les uns avec les autres. Les secrétaires issus de
listes syndicales ont des liens avec leurs pairs élus dans d'autres sociétés.
Même dans le cas d'élus sans étiquette, les rencontres s'organisent sur les
salons ou lors des nombreux événements organisés par leurs prestataires. La
presse spécialisée CE et collectivités est aussi une source d'informations
permanente. C'est pourquoi, pour réussir sur ce marché, l'investissement à long
terme est de rigueur. Si cette cible est plus détendue dans sa relation aux
marques, elle n'en est pas moins exigeante sur la qualité des prestations.
L'institut d'études MSI estime que les dépenses des comités d'entreprise en
direct et par le biais de leurs salariés ont augmenté de 14 % entre 1997 et
2000, avec une hausse particulière des achats indirects des salariés. Le
développement des activités de sport et loisirs individuels, associé à l'effet
35 heures, offre de belles perspectives aux fournisseurs de CE. En sachant,
ainsi que le rappelle Claire Mourin, que c'est un marché où il n'y a
pratiquement jamais d'impayés...
CE d'IBM : la qualité de la relation passe en premier
Le comité d'entreprise d'IBM fonctionne quasiment comme une petite entreprise. 120 salariés sont embauchés par le CE, dont une cinquantaine pour gérer les affaires sociales et culturelles. « Avec plus de 8 500 ayants droits, nous sommes obligés d'embaucher des professionnels pour gérer les achats, explique Pierry Poquet, secrétaire du CE depuis quatre ans. Nous avons quatre pôles principaux d'activités : les loisirs et culture enfants, adultes, les institutions sociales et les restaurants. Nous sommes quasiment organisés comme une PME ! » Les sollicitations sont nombreuses de la part de fournisseurs de toutes sortes, en tourisme et culture ou pour organiser des ventes directes au sein de l'entreprise. « Nous refusons quasi systématiquement d'organiser des ventes dans l'établissement. Avec la taille que nous avons, c'est tout bonnement ingérable », explique Pierry Poquet. Les achats des prestations se décident par commissions, sur dossiers des prestataires, issus soit de l'appel d'offres lancé par le CE, soit de contacts pris en direct par les fournisseurs.
« Nous sommes particulièrement sollicités par téléphone, explique Anita Bourgeois, responsable du pôle vacances/loisirs. En moyenne, nous recevons deux appels de nouveaux fournisseurs par semaine. » Le CE reste ouvert à de nouveaux prestataires. Lorsque, par exemple, l'équipe du pôle loisirs choisit les dossiers à présenter à la commission, elle inclut toujours un nouveau prestataire. « Si nous recevons un appel pour une offre qui nous semble intéressante, nous demandons l'envoi d'un dossier détaillé. C'est une étape clé. Nous menons également une enquête financière sur le prestataire et nous n'hésitons pas à demander leur avis aux autres CE. Les événements ou soirées organisés par nos prestataires nous permettent en effet d'échanger avec d'autres représentants de CE, précise Anita Bourgeois. Nous attendons de nos prestataires qu'ils nous apportent de nouvelles idées. Et nous préférons un fournisseur qui fait un geste commercial si, par exemple, une annulation a lieu, plutôt qu'il nous propose dès le départ une réduction de 15 % ! »
Une palette de besoins
MSI, Marketing Research for Industry, a évalué en 2001 les achats des comités d'entreprise. - 24 % des achats des activités sociales et culturelles sont consacrés aux sport et loisirs. Les prestations touristiques constituent le second pôle de dépense, évalué à 23 % du budget. Les cadeaux et bons d'achat arrivent en troisième position : ils représentent 13 % des dépenses. Suivent la restauration, les produits bancaires et assurances, les spectacles et arbres de Noël, et des services divers aux salariés. - Les achats des salariés par le biais de leur comité d'entreprise correspondent aux mêmes catégories de produits : sport et loisirs, cadeaux, tourisme. - La formation des élus et l'équipement du CE constituent un autre type de besoin, financé par le budget de fonctionnement. - Enfin, les ventes directes de produits divers au sein des établissements ont toujours cours. Les grands CE les interdisent en général, mais les petits comités les acceptent encore.
Trois questions à Patrick Rizzo, directeur marketing de Club Med Gym
Que représentent les comités d'entreprise pour vous ?
Patrick Rizzo : C'est l'essentiel de notre cible. 60 % de nos activités commerciales sont tournées vers les CE. Nous comptons environ 3 000 clients, soit des CE de très grosses entreprises, de type Air France, IBM ou Matra, qui sont très organisés. Soit avec des intermédiaires comme Meyclub, qui font le lien entre les petits CE et les prestataires.
Sur quoi se base votre activité commerciale ?
P. R : Des tournées commerciales - les commerciaux visitent les élus quatre à cinq fois par an - et des campagnes de marketing direct régulières, à l'occasion d'une ouverture de club, d'une actualité produit ou marque... Nous invitons aussi les CE lors de grands événements. Pour l'inauguration du dernier club Waou de la Porte Maillot, nous avons invité 1 200 comités d'entreprise. Nous travaillons énormément en suivi commercial plutôt qu'en conquête client.
Y a-t-il une difficulté particulière à prendre en compte sur le marché des CE ?
P. R : Il faut faire attention aux subventions allouées par les entreprises au CE, qui peuvent très bien varier. Lors des élections, au moment des changements de bureaux, il faut également être particulièrement présent pour renégocier les marchés.