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LA NOUVELLE GENERATION S'AFFICHE

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Elles sont nées entre fin 2007 et début 2009 et ont pour noms Moor, Short-links, Wolffgang, Tequila\, HighCo Avenue DD, User Adgents, pureagency.com, Nemo, High Co 3.0, Into the Real, Made by Digitas, Modem EtNous. Ces jeunes agences évoluent dans la sphère du Marketing Services, du Marketing Mobile, du Marketing Digital, et du Luxe. Leurs particularités: dévorer les briefs, offrir un cocktail de off et de on line, s'éveiller au digital...

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Joëlle Tison (Moor):

«Notre approche est différente car nous marions la publicité avec l'expertise métier.»

Marketing Services

1-Moor réunit le CRM et la publicité

Label créé par l'agence de publicité Australie fin 2007, Moor se veut un savant mélange de deux expertises: les marketing services et la publicité. Joëlle Tison, qui a pris les rênes de cette entité de 15 personnes au sein de l'agence, est singulièrement attachée à cette particularité. «Nous marions la publicité avec l'expertise métier. Nous pensons qu'un programme relationnel est un important levier pour le business, mais aussi pour les valeurs de la marque», explique Joëlle Tison, la présidente de Moor. L'un des atouts indéniables du label, c'est justement de bénéficier de l'image créative d'Australie. Plus d'un an après sa naissance, Moor compte trois clients, uniquement des marques éminentes: Coca-Cola Entreprises (stratégie CRM B to B), DolceVita Gaz de France (stratégie CRM) et les enseignes Leclerc. «Remporter des programmes de cette taille est une belle réussite, que nous devons en partie à Australie. Nous nous apportons mutuellement notre expertise métier», ajoute Joëlle Tison. Le programme DolceVita, par exemple, compte plus de 11 millions d'abonnés. «Nous avons conçu une plateforme relationnelle cohérente avec celle de la marque», précise-t-elle. En mars dernier, Moor a, par ailleurs, achevé la refonte de la carte de fidélité de l'enseigne Leclerc. Désormais, elle est valable dans tous les magasins de France, dont 550 franchises. «C'est un très grand pas qui va permettre d'accroître la base clients et de mieux exploiter les données», se réjouit Joëlle Tison. Fort de 1,6 MEuros de marge brute en 2008, Moor ambitionne les 2 MEuros pour 2009.

2- Shortlinks va à l'essentiel

Après avoir foulé les allées de plusieurs agences de marketing services de grands groupes (Grrrey, Tequila\, Draft, ou Meura), Luc Meyer s'est à son tour lancé dans la création d'entreprise en concevant Shortlinks en juin 2008. «Shortlinks est née d'une idée assez simple: nous avions de plus en plus besoin d'aller à l'essentiel. Cette réflexion s'applique à la création, à nos relations avec nos clients et à notre agence», résume Luc Meyer.

Faire simple et efficace, tel est le credo de l'agence, qui espère d'autant plus convaincre de son positionnement en cette période de crise où les annonceurs sont, plus que jamais, sensibles au ROI. D'ailleurs, cette philosophie est présente dans la dénomination de l'agence: «short» pour les raccourcis, et «links» pour les liens entre la marque et ses consommateurs. Ainsi, l'organisation de l'agence reflète elle aussi cette notion de raccourci: les managers travaillent directement avec les clients, à la différence des autres structures où, la plupart du temps, un directeur de clientèle gère cette relation. «Nous passons du temps sur le fondamental mais, pour le reste, nous privilégions la rapidité. Lorsque nous sommes dans la phase de finalisation, tout va très vite», ajoute Luc Meyer. A l'aube de son premier anniversaire, Shortlinks compte une quinzaine de collaborateurs et gère des budgets comme Audika (marketing relationnel), Heineken France (communication corporate), le fabricant de machines de thermoformage Arcil (site internet rich media) ou encore PSA (film publicitaire).

En 2009, Shortlinks espère poursuivre sur sa lancée malgré le contexte difficile. «Si nous passons l'année 2009, cela voudra dire que l'offre est bonne. Si tel est le cas, nous nous porterons bien en 2010, puis en 2011...», précise Luc Meyer.

3- Wolffgang, les «dévoreurs de briefs»

Ils sont trois. Trois «dévoreurs de briefs», selon leurs propres termes, qui se sont associés pour créer une nouvelle agence de marketing services baptisée Wolffgang. Eux, ce sont Bertrand Wolff, ancien p-dg d'Eccla, et les deux fondateurs d'Ylang Ylang, Jean-Marc Diviki et Frédéric Mauger, qui ont en commun l'envie de proposer une vision différente de la communication. Cette nouvelle structure, intégrée au groupe de communication lillois Bradford et Condrieu qui souhaitait s implanter en région pari sienne, revendique une forte expertise en CRM et en MD mais officiera également en publicité, buzz markting et marketing digital. A ce jour, l'agence fonctionne grâce à une équipe de six personnes mais l'effectif devrait doubler dans les prochains mois avec la création d'un poste de planneur stratégique et le renforcement du team créatif. Côté annonceurs, Wolffgang étant une émanation d'Ylang Ylang, elle continue à travailler avec les clients de l'agence tels que Citroën, Mondadori ou DHL. Pour ce dernier, l'agence gérera l'ensemble de la publicité, l'édition commerciale, le Web et la totalité du marketing direct off et on line.

L'originalité de l'agence repose sur un concept baptisé la «meute», comme l'explique Bertrand Wolff: «La meute, c'est à la fois les salariés de l'agence, mais aussi tout un réseau de professionnels à qui nous pouvons faire appel pour une campagne. En effet, pour chaque client et en fonction de sa problématique, nous nouons des partenariats avec des indépendants ou d'autres agences spécialisées qui vont être amenés à collaborer à la campagne.» Il s'agit notamment du cabinet KP/AM (décryptage relation client), de Kabo (production audiovisuelle), de l'agence Le Sens du Client (consultant CRM) ou de créatifs free lance. Un travail collaboratif qui offre à l'agence plus de souplesse et de réactivité.

4- Tequila\, un cocktail de off et de on line

C'est au nom du sacro-saint multicanal que le groupe TBWA a décide, en décembre 2007, de rassembler les compétences de marKexmg services de Tequila\ avec l'expertise web de TBWA Interactive au sein d'une même agence, baptisée tout simplement Tequila\. «Le rapprochement des expertises digitales et marketing relationnel a du sens car il permet d'avoir une offre globale. Aujourd'hui, notre savoir-faire mélange les expertises métiers sur plusieurs canaux» explique Catherine Michaud, vice-presxdente de TeauL Désormais, l'agence couvre donc tous Ies metiers de la relation client, du recrutement à à la fidélisation et ce sur tous les canaux, avec uneforte expertise web.

Arrivée au sein de l'agence en janvier dernier, Catherine Michaud second,le président Laurent Lilti, avec notamment un objectif: renforcer le conseil: «Nous avons opté pour un management senior car le conseil est très important pour nous. Nous passon 80% de notre temps avec nos clients et, en cette période difficile, c'est particulièrement précieux», ajoute Catherine Michaud.

Le marketing relationnel représente clairement le fer de lance de la nouvelle entité qui, d'ailleurs, n'applique pas la relation client à la seule fidélisation. «La relation client concerne aussi le recrutement. Nous devons faire du relationnel sur les prospects», estime la vice-présidence. Surtout, l'agence mise beaucoup sur le digital pour aller plus loin dans la performance et la justesse des opérations.

Avec une centaine de collaborateurs multicompétences, Tequila\ se veut une référence en marketing relationnel multicanal. Parmi ses principaux clients, l'agence compte des enseignes comme La Redoute, SNCF, Fnac, Louvres Hôtels, Michelin ou McDonald's.

5- HighCo Avenue DD voit la com'en vert

Il y a un an, naissait la première filiale d'agence entièrement consacrée au développement durable: K DD. A l'origine de sa création, un concours interne qui invitait les salariés à proposer des idées innovantes pour l'avenir de leur métier. Ce projet d'agence «verte» avait alors été plébiscité par un jury indépendant. Suite à la restructuration du groupe HighCo et à la fusion de K Agency et de 15ème Avenue, cette structure a été rebaptisée HighCo Avenue DD avec un concept identique: conseiller et accompagner les clients de l'agence, comme l'explique Géraldine Myoux, la directrice générale: «La volonté n'était pas de créer une agence dans l'agence mais plutôt de faire émerger des idées qui vont «irriguer» l'ensemble des savoir-faire de HighCo Avenue.» L'équipe de HighCo Avenue DD peut donc être amenée à travailler sur des reponses gérées au niveau de l'agence et y apporter une réflexion sur le développement durable. «La structure DD est un passage désormais incontournable pour tous les projets de l'agence», précise la responsable. Mais cette dernière peut aussi être amenée à piloter de A à Z une campagne orientée «verte» pour le compte d'un client. C'est par exemple le cas pour Casino, l'enseigne de grande distribution que la structure accompagne sur l'ensemble de ses problématiques de communication écologique. «Nous avons été à leurs côtés lors de leur bilan carbone en les accompagnant lors de chaque prise de parole notamment sur les salons et dans leurs actions de lobbying», poursuit Géraldine Myoux. Enfin, la cellule propose des modules de formation en partenariat notamment avec le cabinet spécialisé «Des Enjeux et des Hommes». Après un an d'existence, HighCo Avenue DD a donc acquis une vraie légitimité.

Luc Meyer (Shortlinks):

«Nous passons du temps sur le fondamental mais, pour le reste, nous privilégions la rapidité.»

Marketing Mobile

1- User Adgents, cap sur le mobile

Exploiter les terminaux mobiles pour recruter des clients et créer du trafic en magasin, telle est la vocation de User Adgents, l'agence créée en septembre 2008 par Renaud Ménérat, Loïc Pailler et Vincent Pillet. Ces trois anciens collaborateurs de Netsize ont mis en commun leurs expertises: le marketing direct, les dispositifs promotionnels et les BDD pour Loïc Pailler, le marketing on line pour Vincent Pille et les marketing services pour Renaud Ménérat. «Nous avons une volonté commune et une forte expertise technique. Nous maîtrisons toutes les contraintes des téléphones mobiles tout en ayant une bonne compréhension des discoursmarketing», relate Renaud Ménérat. C'est sans doute pour ces raisons que le groupe High Co a investi dans cette structure à hauteur de 34%, les trois cofondateurs se partageant 66% du capital. User Adgents a scindé son offre en trois: User Target pour la publicité sur mobile (conseil, média planning et achat d'espace), User Connect (campagnes sur mobile, développement d'applications...), et User Analytics (tracking et mesure d'audience). «Aujourd'hui, notre activité s'équilibre entre ces trois offres, mais nous pensons que les deux premières vont prendre davantage de poids», anticipe Renaud Ménérat. Après six mois d'existence, User Adgents compte déjà une vingtaine de clients. Des marques comme Nokia, Canal Plus (optimisation de la BDD mobile), Warner (application iPhone) ou l'éditeur de jeux vidéo Namco Bandai (publicité sur mobile).

En 2009, les trois cofondateurs souhaitent consolider le positionnement de l'agence et internaliser des outils, notamment ceux sur la gestion de campagne sur mobile.

2- Naissance de pureagency.com, 100% digital

L'idée de son fondateur, Christophe Léon, est de proposer une offre unique dédiée à la convergence Web-Mobile. Une approche attendue par le marché. Pureagency. com, lancée par l'ex-directeur marketing de Voyages-sncf.com (et son extension sur mobile) revendique un positionnement unique: «Aujourd'hui, sur le marché, il y a d'un côté des techniciens du mobile très proches des opérateurs de téléphonie et de l'autre des agences médias. Ce que nous proposons, c'est une interactivité permanente entre le Web et le mobile avec une approche orientée vers le ROI», justifie Christophe Léon. Sur le volet rentabilité, l'idée est de transposer sur le mobile les méthodes de tracking utilisées sur le Web et de réajuster les campagnes en temps réel. La nouvelle agence propose trois champs d'expertise: le conseil stratégique, la création de sites mobiles et Web et le tracking et reporting (référencement, affiliation, achat d'espace...). «Nous souhaitons promouvoir le mobile à bon escient et identifier au plus juste les leviers les plus efficaces. C'est pour chaque opération de l'orfèvrerie, mais l'agence considère l'investissement de son client comme s'il s'agissait du sien», précise le fondateur. La structure, liée au rachat de la société Cityneo, spécialiste des technologies mobiles, compte aujourd'hui 14 salariés et revendique des clients dans la téléphonie mais aussi le gain de clients, comme aufeminin.com ou Cellfish media sous la bannière pureagency.com. L'agence entend se développer dans les deux prochaines années, avec, à l'appui, une vingtaine de recrutements prévus.

3- Nemo, du Net au mobile

Nemo est née de l'association de Bertrand Jonquois (ex-Wanadoo et Yahoo !) et de Bobun Productions. L'objet de cette petite dernière du marché est le conseil marketing et l'accompagnement des annonceurs et des médias de l'Internet vers le mobile. Entièrement dédiée à l'Internet mobile, Nemo intervient aussi bien sur le conseil stratégique, sur la création de sites mobiles, l'animation, l'optimisation et le tracking du trafic sur le mobile. L'agence a récemment intégré de nouveaux investisseurs et Networks Finances, fonds d'investissement issu d'un réseau d'entrepreneurs européen de l'Internet a augmenté sa prise de participation dans le capital de la structure. Depuis son lancement, Nemo a élargi son champ d'action. Jusqu'à présent très orientée sur la musique (plateforme de téléchargement de musique en ligne), l'activité de Nemo s'est concentrée sur des campagnes d'envois de SMS (notamment pour le Crédit Agricole dans le cadre des 20 km de Paris), de la diffusion de contenus (une chaîne en VOD de Manga sur le portail de Bouygues Telecom) ou encore un site web d'informations sur les concerts en version mobile. «La demande des annonceurs est de plus en plus forte sur le mobile, notamment depuis l'arrivée de l'iPhone qui a fait prendre conscience que l'on pouvait surfer sur un mobile», indique Bertrand Jonquois, patron de l'agence. D'ailleurs, la petite structure maîtrise ses propres technologies et ses propres plateformes opérationnelles:

- un entrepôt digital (musique, vidéos & images),

- une plateforme de routage SMS,

- un outil de Publication de sites mobiles,

- une base de reconnaissance des téléphones mobiles.

Par ailleurs, l'agence travaille sur l'adaptation des campagnes aux différents terminaux et systèmes de navigation. Un univers encore aujourd'hui très éclaté, mais les opérateurs réfléchissent à une harmonisation de ces normes qui devraient permettre au marché de vraiment décoller.

1- HighCo 3.0, l'offre digitale du groupe

Le groupe High Co manquait d'une structure dédiée destinée à accompagner les marques dans leurs stratégies web et mobile afin de booster leur business et d'améliorer leur relation client. Ainsi est née High Co 3.0 sous la houlette d'un duo performant, Valérie Piotte et Raphaël Hodin, tous deux directeurs généraux.

L'agence intègre le conseil, la création et le développement technique (à l'appui d'une quinzaine de développeurs). «L'idée est de proposer des solutions adhoc, en fonction des demandes des clients. C'est un point fort de notre structure puisque nous gérons tout en interne», précise Raphäel Hodin. High Co 3.0 propose ainsi aux clients à la fois du conseil et de la mise en oeuvre pratique. Par ailleurs, l'agence a développé un laboratoire de R&D qui travaille sur la technologie sans contact. En phase avec les demandes du marché sur le digital, High Co 3.0 a réalisé 600 000 euros de marge brute et ambitionne de tripler ce chiffre à fin 2009. »M6 Mobile est le premier client à nous avoir fait confiance et qui nous a permis de réaliser toute une panoplie de services et d'offres. Le projet que nous avons monté pour eux est référent», explique Valérie Piotte. Par ailleurs et naturellement des grands noms de la grande distribution (un secteur dans l'ADN du groupe High Co) ont rejoint les clients comme Casino. Procter et Danone font aussi partie du portefeuille de High Co 3.0. «Nous travaillons également pour des groupes de presse, comme Springer ou encore pour des entreprises implantées en réseau», précise Valérie Piotte. Les secteurs de la restauration et du tourisme pourraient se montrer intéressés par les solutions de l'agence.

Marketing Digital

2- Into the Real, agence digitale indépendante

Ailleurs exactement, agence française du réseau international Scholz & Friends, a lancé «Into the Real», une filiale dédiée au marketing digital dont les managers associés sont issus de TBWA/Interactive. Pour justifier le choix du nom de cette nouvelle entité, dont il détient une part du capital aux côtés de son acolyte Richard Levasseur, 32 ans, Julien Bich, 34 ans précise que «le Web n'a rien de virtuel et que le réel est une vraie source de créativité». Les deux managers ont souhaité aller vers une structure «à dimension humaine» et s'orienter vers le conseil en «communication authentique». «Nous avons décidé de rejoindre cette équipe pour des raisons de projet d'entreprise, de valeurs et de vision identique sur l'avenir de nos métiers», justifie Julien Bich. Dans le cadre de ce lancement, Into the Real va bénéficier du portefeuille de clients de l'agence Ailleurs exactement. Un volume d'affaires équivalent à un million d'euros, estime Evelyn Soum, fondatrice de l'agence indépendante (8,3 MEuros de marge brute). wkNous visons les 2 millions d'euros sur le premier exercice», assure-t-elle.

De gauche à droite : Julien Bich, Jean Pierre Chebassier, Evelyn Soum et Richard Levasseur.

De gauche à droite : Julien Bich, Jean Pierre Chebassier, Evelyn Soum et Richard Levasseur.

La filiale, composée d'une dizaine de salariés, devrait s'enrichir d'un directeur de création et d'un chef de projet technique. La stratégie de la jeune agence est d'aider les annonceurs à se plonger dans le réel du Web, les accompagner dans la définition de leurs stratégies interactives. «Nous nous positionnons au coeur du digital en nous associant à des partenaires sur le e-commerce (éditeurs de solutions), le e-marketing (référencements) et la technologie», précise Julien Bich.

Panasonic, Arte, Tetra Pack, Fly, Diester font déjà confiance à l'agence digitale. Les secteurs de la distribution et de la banque seront prochainement démarchés par l'équipe de Into the Real. Objectif? Proposer une approche stratégique et ludique pour «faire la différence»

Luxe

1- Made by Digitas vise le haut de gamme

«Les marques du luxe ont enfin pris conscience de l'enjeu stratégique du Web», affirme Ariane Rivier, la directrice associée de Made by Digitas, la structure 100% luxe lancée fin 2008 par Digitas, qui propose aux annonceurs très haut de gamme des solutions digitales innovantes. La structure pourra compter sur la puissance du réseau Digitas, filiale de Publicis V Groupe, et de ses expertises avec, notamment, le pôle de création de contenus et de production vidéo de The Third Act, les outils de conquête et de fidélisation on line d'IBase ou encore le savoir-faire de Webformance en matière de référencement. «Made by s'inscrit dans la suite logique du développement de Digitas pour offrir le meilleur du digital à des annonceurs dont l'exigence permet la mise en place de campagnes à forte valeur ajoutée, tant en termes de créativité que d'efficacité. Cette cellule autonome est structurée pour construire un véritable réseau au sein du réseau», précise Stéphane Amis, dg de Digitas France. Made by est aujourd'hui pilotée par une équipe de quatre personnes dont un planneur stratégique ayant travaillé dans l'univers du luxe.

La structure dispose par ailleurs d'une dizaine de clients dont Baccarat, Longchamp pour lequel Made travaille à l'élaboration d'un dispositif web 2.0, ou encore Lancôme dont l'agence a conçu la plateforme conversationnelle à l'occasion du lancement du dernier soin jeunesse «Génifique».

2- Modem EtNous, alliance du luxe et du digital

Quand deux expertises (digitale et luxe) présentes au sein d'une même agence (Publicis World) se rejoignent, cela donne naissance à une nouvelle offre 100 % digitale dédiée aux grandes marques du luxe. Modem EtNous, qui dégage un million d'euros de revenus, ambitionne de devenir l'offre la plus pertinente de cet univers très particulier et très convoité.

«L'inaccessibilité est dans les gênes des marques de luxe. Notre offre va leur permettre à la fois de maintenir la désirabilité et de développer des méthodes d'interaction propres au Web», affirmait David Gompel, dirigeant de la structure à l'occasion de son lancement en janvier dernier. L'agence s'appuie également sur le rayonnement international du groupe Publicis pour offrir une réponse globale à ses clients. «Dans l'univers du luxe, les marques mondiales attendent une réponse internationale dans le respect de la marque et des sensibilités locales. Modem EtNous offre à ses clients ce relais international sur les canaux digitaux, à la fois dans les marchés matures et émergents», poursuit le responsable, lui-même ancien directeur général de Publicis Modem Chine. Une compétence que l'agence vient d'ailleurs de mettre au service de l'un de ses clients, la marque de cosmétique du groupe LVMH, Make Up Forever. Modem EtNous a en effet annoncé le lancement du site de e-commerce de la marque, destiné aux professionnels du maquillage. Disponible pour l'heure en versions française et anglaise, ce site a vocation à être décliné pour le marché chinois. «Cela va nous demander un important travail pour mettre en place un site adapté aux contraintes locales», précise David Gompel. Modem EtNous continue par ailleurs le développement de stratégies web pour le compte des clients existants de Publicis EtNous, à savoir Chanel, Dinh Van, Hermès, Lucien Barrière, Monte-Carlo Resort ou Le Printemps.

 
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Marie-Juliette Levin, Céline Oziel, Isabelle Sallard

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