Recherche

L'e-mail, un média du passé?

Publié par le
Lecture
4 min
  • Imprimer
STEFANIE MOGE-MASSON, DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

STEFANIE MOGE-MASSON, DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Si vous avez des ados à la maison, le phénomène ne vous aura pas échappé. Pour eux, l'e-mail est déjà un média du passé. Par quoi l'ont-ils remplacé? Pas par le téléphone, trop cher, trop lent, trop archaïque, encore moins par le courrier postal, considéré comme moyenâgeux. Non, lorsqu'ils ont un message à faire passer, les 12-18 ans ont recours à deux outils: le SMS, immédiat, nomade et, surtout, affranchi de tout contrôle parental, et la messagerie de leur réseau social favori - Facebook le plus souvent - utilisée, elle, lorsqu'ils sont à la maison. Quant au bon vieil e-mail, ils le laissent à leurs parents, adeptes du « courriel» à la scène comme à la ville. De là à dire que l'e-mail est un média d'hier, il n'y a qu'un pas, qu'a récemment franchi*Sheryl Sandberg a tenu ces propos le 15 juin dernier, à Las Vegas, lors de la conférence Nielsen Consumer 360. Son intervention est disponible sur YouTube Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, pour qui l'e-mail va probablement tomber en désuétude. La porte-parole de Facebook argumente: « Dans les nouvelles technologies, si vous voulez savoir ce que les gens comme nous vont utiliser demain, vous observez ce que les adolescents utilisent aujourd'hui Or, les chiffres montrent que seuls 11 % des adolescents utilisent le mail de façon quotidienne.». Ce bouleversement n'a pas échappé aux géants de la messagerie électronique, qui s'efforcent de riposter. Ainsi, Google (l'ancien employeur de Madame Sandberg!) a lancé Gmail Buzz, une fonctionnalité qui permet aux internautes de «réseauter»... D'autres webmails ont tenté leur chance, avec plus ou moins de succès d'ailleurs. Mais pour l'heure, la suprématie des Facebook et autres Twitter n'est en rien menacée. Et même si les chiffres de valorisation de Facebook qui circulent actuellement semblent fantaisistes, une chose est sûre avec 500 millions de membres en juillet, le plus populaire des réseaux sociaux est porteur d'une véritable révolution sociologique.

STEFANIE MOGE-MASSON

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page