L'appel du réseau
De la création à la direction générale en passant par le développement, Joëlle Tison a connu diverses facettes de la vie en agence. Elle aborde maintenant une nouvelle étape en devenant président de Draft Paris.
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Celle qui se déclare “née dans la pub” (sa mère s'occupait des médias chez
McCann et son père était directeur général d'une société d'affichage) prend
maintenant les commandes de Draft Paris, succédant à Didier Stora, qui avait
une mission de trois ans. «Une agence qui s'apparente à une jolie métisse
avec du sang-mêlé», selon ses propres termes. Une agence ni grosse, ni petite
qui possède en son sein quelques belles pépites, telles que le “CRModèle”, qui
mixe études quali et data mining. Choisie par Howard Draft, qui recrute
surtout dans les grandes agences pour donner à son réseau une dimension
internationale, elle trouve dans ses nouvelles fonctions un portefeuille de
clients éclectique : SFR Entreprises, DaimlerChrysler France, Shopi, Caixa
Bank, AGF, Antargaz… Avec l'objectif d'avoir des clients transversaux pour
toutes les entités (études, data mining, promotion…) et d'apporter de la
visibilité à l'agence. Son expérience acquise chez Wunderman, puis chez
OgilvyOne - elle fut “chassée” par Denis Bonnet - l'a rodée à la gestion des
grands comptes tels qu'American Express, Bouygues Telecom, Center Parcs,
Unicef… mais aussi Air France, son client de cœur qu'elle accompagne pendant
huit ans et qu'elle gère avec une équipe de 17 personnes. La perte de ce budget
fut une expérience particulièrement douloureuse. Pour mieux s'imprégner de la
culture Draft, elle vient de passer quinze jours aux Etats-Unis au sein du
réseau. Et là, elle y a découvert que les acteurs du marketing étaient
maintenant dans une démarche de conquête. Un nouveau défi pour celle qui fut «
tellement disciple de la fidélisation ».