Kaspersky élève un barrage à l'entrée du "spam"
Tandis que le fléau du spam accable messageries et serveurs d'entreprises, les spécialistes en technologies de filtrage affinent leurs armes. Fraîchement implantée sur le marché français, la société russe Kaspersky dévoile un arsenal très sophistiqué.
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Mieux connue pour ses activités dans le domaine des technologies anti-virus
informatiques qu'elle développe depuis 1997, la société Kaspersky s'attaque
aujourd'hui au marché de la lutte contre le "pourriel", autrement dénommé le
spam. Avec une promesse forte : sa solution anti-spam revendique un niveau
d'efficacité de filtrage des e-mails entre 95 et 98 %. Points forts de ce
dispositif : un mix technologique réunissant les principales fonctionnalités de
détection et de filtrage des messages électroniques - les Black-list (listes
d'adresses de spammeurs) -, associées à la méthode de "signature" de mail qui
permet de détecter les courriers abusifs. Bien qu'elles présentent encore de
nombreuses imperfections donnant lieu à des marges d'erreur de filtrage, ces
deux méthodes sont actuellement parmi les plus répandues. C'est précisément en
améliorant les faiblesses de ces outils que Kaspersky entend imposer ses
antidotes technologiques sur ce terrain de jeux. L'efficacité renforcée de
Kaspersky anti-spam dérive de deux outils : un algorithme d'analyse multilingue
couplé à une technologie d'analyse heuristique. Le premier, qui permet
d'élargir le barrage au spam de langue étrangère, prend déjà en charge cinq
langues (anglais, français, allemand, espagnol et russe). Quant à l'outil
d'analyse heuristique, il offre une capacité de détection affinée par rap-port
aux autres solutions. « C'est une nouvelle approche qui devrait progressivement
remplacer les méthodes traditionnelles d'analyse sémantique ou syntaxique »,
explique Stéphane Le Hir, P-dg de Kaspersky France. En effet, l'approche
syntaxique repose sur la détection de mots-clés préalablement indexés dans une
base de données, alors que l'approche heuristique repose, elle, sur le "sens"
d'un mail pour déterminer son caractère abusif. Reste que Kaspersky s'aventure
sur un terrain déjà amplement occupé. Sur ce créneau, les éditeurs d'outils de
sécurité informatique sont clairement les mieux placés pour orienter le choix
de leurs clients vers leurs propres solutions anti-spam. D'où la stratégie de
partenariats technologiques avec des intégrateurs informatiques qu'envisage
Stéphane Le Hir : « Nous misons sur la constitution d'un réseau de compétences
où les experts convaincus de l'excellence de nos solutions seront force de
proposition sur le marché. »