Investissements MD en 2001 : mailing et ISA ont soutenu le marché
Selon l'étude annuelle réalisée par l'UFMD, depuis 1990, les investissements publicitaires en marketing direct ont représenté plus de 9,9 milliards d'euros en 2001. Avec une progression de 1,3 % par rapport à 2000, due essentiellement aux médias "spécifiques" du MD.
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Depuis plusieurs années, le marché des investissements en marketing direct
nous avait habitué à de fortes progressions. Parfois à deux chiffres comme en
2000 (+ 14 %). 2001 rompt avec cette tendance, en affichant une progression de
seulement 1,3 %. Mais une progression tout de même au sein d'un marché global
de la communication quasiment stable (- 0,2 %, selon France Pub). Ce qui permet
au marketing direct d'augmenter encore un peu sa part au sein de ce marché
global : 34,2 % contre 33,7 % en 2000. En 1995, elle s'établissait à 27,9 %.
Autre différence significative par rapport à l'année précédente : alors que la
croissance était largement tirée par les "grands médias" en 2000, + 54 %/1999
contre + 4 % pour les médias spécifiques, celle de 2001 est due essentiellement
à ces derniers (+ 1,7 %), les grands médias restant totalement stables. Au sein
des médias spécifiques, plusieurs se distinguent : les mailings adressés et les
imprimés sans adresse, pour le "print" (respectivement + 2,3 % et + 1,5 %), et
le marketing téléphonique (+ 8,7 %). Les deux premiers représentaient, en 2001,
63 % des investissements totaux en MD.
Cependant leur part diminue régulièrement depuis 1995, année où elle s'élevait
à 74 %. Et ce, au profit des grands médias. Trois médias spécifiques ont
enregistré un recul en 2001 : les catalogues (aux volumes en hausse, mais au
poids moyen en baisse), les asiles colis (nombre de colis en baisse en liaison
avec la quasi stagnation de la VAD en 2001), et Internet, qui a clairement
marqué une pause après l'euphorie des années précédentes. Si les grands médias
sont restés stables, la diminution des investissements presse étant compensée
par les légères hausses de la télévision et de la radio, leur part n'a, en
tendance, cessé de croître au sein des investissements publicitaires totaux. De
11 % en 1995, elle est ainsi passée à 20 % en 2001. Avec des pourcentages
supérieurs à cette moyenne pour la télévision, 28 % en 2001, et pour la radio,
30 %.
En 2000, les investissements en télévision avaient largement bénéficié de
l'apparition des adresses internet au sein des spots. Une utilisation qui s'est
confirmée en 2001, avec une croissance de 11 % ; les spots TV avec adresse
internet représentant désormais 80 % des spots TV de MD. Le même phénomène est
également observable en radio, avec une association fréquente à un numéro de
téléphone. Quant au MD presse, qui a malgré tout mieux résisté que la
publicité, ses annonces comportent de plus en plus de médias-réponses.
Méthodologie
L'approche de l'UFMD destinée à évaluer les investissements repose sur les volumes et sur la décomposition des coûts unitaires, estimés à partir d'enquêtes auprès des différents métiers du marketing direct. D'une façon générale, l'UFMD retient les hypothèses basses, sauf pour les "grands médias" où l'évaluation, faite par TNS Media Intelligence, repose sur la base du Tarif Media.