Idées fausses
Combien de morts annoncées qui, heureusement, n'auront pas eu lieu ? Le
marketing en général et le marketing direct en particulier fourmillent
d'exemples. Il y a quelques années, le téléphone ne devait-il pas reléguer le
mailing aux oubliettes ? Ce même téléphone qui, plus récemment et dans le cadre
des centres de services clients, devait être supplanté par l'e-mail entrant ou
autres moyens numériques. L'e-mail, sortant cette fois-ci, devant
définitivement condamner le papier. Quant au catalogue, toujours papier,
certains le voyaient bien, lui aussi, irrémédiablement souffrir de la
concurrence des sites marchands. Des sites de plus en plus interactifs et
bourrés de technologies sans cesse plus attractives les unes que les autres et
pas uniquement au niveau de leurs catalogues. A l'évidence, aucun des ces
phénomènes attendus ou supposés ne s'est produit et ils peuvent désormais être
rangés dans la case “idées fausses”. C'est d'ailleurs avec intérêt que l'on a
vu, par exemple, de purs e-commerçants avoir recours au catalogue papier et
même au point de vente physique. Bien sûr, les taux de croissance et
l'évolution des parts d'investissements qui en résulte ne sont pas les mêmes
entre les différents moyens de communication directe, comme en témoignent les
résultats de la dernière étude de l'UFMD (voir p. 8). Avec, à noter, une prime
au recours aux “grands médias”, de plus en plus utilisés pour véhiculer des
médias réponses, adresse internet et numéro de téléphone court en tête. Une
utilisation qui est l'une des manifestations de ce qui est loin d'être une idée
fausse, mais bien la réalité d'aujourd'hui. A savoir que le marketing direct de
ce début de siècle n'est pas placé sous le signe de la substitution, mais bien
sous celui de la complémentarité. De plus en plus affirmée.