Glowria voit l'avenir sur grand écran
Deux ans après le lancement de Glowria,
le cinéphile Mihai Crasneanu semble avoir prouvé la pertinence de son modèle de
ciné-club sur Internet. A l'origine de ce projet, une idée plutôt ambitieuse :
proposer à la location le catalogue de DVD le plus important de France, et
toucher toute la population nationale. Pari réussi à en juger par les résultats
positifs de la jeune pousse. A commencer par l'offre : elle s'est
considérablement enrichie, passant de 1 000 références initiales à plus de 6
000 titres actuellement (hors films X). C'est vingt fois plus que ce que
propose un vidéo-club urbain dont l'offre porte, en moyenne, sur 300 références
à la location.
Ceci expliquant sans doute cela, Glowria a multiplié par dix son volume de
location entre 2004 et 2005. Il revendique aujourd'hui une honorable
audience de 500 000 visiteurs mensuels, un portefeuille de 16 000 clients
abonnés à ses services et une rotation mensuelle permanente de 200 000 DVD chez
ses clients.
Plusieurs formules d'abonnement sont actuellement proposées aux DVDvores :
forfait mensuel ou à l'année, en quantité limitée ou illimitée ; la
tarification variant au gré des formules de façon à
répondre à un maximum de besoins, des plus
modérés aux plus effrénés.
Miser sur les accords avec les éditeurs
Bref, un franc succès, récompensé d'ailleurs une première fois en 2003 par un
Trophée de l'amorçage décerné par le Capital IT, puis, en janvier dernier, par
un Master de la création d'entreprise. Succès qui tient aussi aux choix de
Mihai Crasneanu de puiser son fond de commerce directement auprès de tous les
éditeurs de DVD - 170 sont actuellement partenaires du site -, cela afin de
varier au maximum l'offre du catalogue, mais aussi pour éviter tout tribut à
des grossistes intermédiaires. Fort de ses résultats encourageants, Glowria
compte à présent accélérer son développement. Plusieurs leviers de croissance
seront activés : à commencer par l'extension des accords stratégiques à de
nouveaux éditeurs, notamment en Europe de l'Est où le P-dg compte poser les
premiers jalons de sa stratégie d'expansion internationale. Toujours côté
offre, le catalogue sera bientôt élargi aux jeux vidéo et aux œuvres musicales.
Les efforts s'intensifieront également en marketing avec, à la clé, un budget
de 2 millions d'euros consacré, en priorité, au recrutement de nouveaux clients
via un mix marketing en ligne à base de liens promotionnels, d'affiliation et
autres campagnes de visibilité sur de grands carrefours d'audience. Figurent
également au programme des avancées technologiques dans le domaine du streaming
vidéo, qui déboucheront, à terme, sur des offres de VOD (video on demand), de
visionnage en streaming et de téléchargement en “progressiv download”. Autant
de signes avant-coureurs d'une probable disparition du support
physique.