François Calzada
Si le nom de l'agence a changé (Messages, Messages & Tequila, Tequila\),
si les équipes ont quasiment toutes été renouvelées, François Calzada est,
lui, dans les mêmes murs depuis presque quatorze ans. Et ce qu'il y a dans
ces murs : c'est un esprit, ce sont des valeurs, le sentiment d'appartenance à
la première agence du marché, des budgets de marques leaders. Pour le D-ga de
Tequila\, « l'importance et le goût pour la création demeurent au sein de
l'agence ». Pourtant, pour celui qui a découvert le marketing direct « par
hasard », en 1984, en rejoignant comme directeur artistique Manuel Noao, le
choc fut rude. Venant de la pub, il découvre alors un métier à la fois «
préhistorique et ultra-moderne ». Puis il participe à toutes les évolutions de
cette profession. Pour n'en citer que quelques-unes : la personnalisation des
messages, l'arrivée du Minitel, celle de l'Internet... Son enthousiasme ne
s'est pas tari. « Ce qui m'intéresse, c'est qu'il y a toujours des choses
nouvelles à inventer, déclare-t-il. D'autant que je suis dans l'agence où il
faut être pour faire avancer le bouchon. » Aujourd'hui, il coiffe le planning
stratégique et la création. Ce sont des responsabilités assez larges, un poste
à inventer en quelque sorte. « Mon boulot n'est pas de me substituer à un
directeur commercial ni à un consultant, mais de faire en sorte que l'équipe
qui produit le conseil le fasse dans les meilleures conditions »,
commente-t-il. Pour cela, il construit des outils : modèles de briefs, de
recommandations, invente des process de travail, crée des postes, des
métiers... Formé aux arts graphiques - il a lui-même dessiné sa maison, qu'il a
fait construire en bois - François Calzada aime rapporter des carnets de
croquis de ses voyages, ou peindre des bikeuses, « une peinture assez vulgaire
», selon ses propres termes. Cuisiner, apprendre la guitare et randonner font
partie de ses activités, une fois qu'il referme derrière lui les portes de
l'agence.