Everest et Angie unis dans une approche plurimédia
«L'ensemble des études montre qu'une des tendances majeures du nouveau
consommateur réside dans son attente très forte en matière d'informations »,
constate Eric Camel, P-dg d'Angie. Pourtant, le marketing relationnel ne semble
pas intégrer cette variable au coeur de ses dispositifs, comme l'affirme le
P-dg du groupe Everest, Eric Mesnil : « Les politiques d'information réduisent
souvent le dialogue avec les consommateurs aux produits et aux services,
rarement à leurs usages, encore moins aux besoins et aux situations auxquels
ils s'appliquent ». Et ce, sans coordonner l'ensemble des médias disponibles :
consumer magazine, Web, service clients, T... C'est pourquoi les deux agences
ont décidé d'associer leurs expertises - traitement de l'information pour
Angie, gestion de la relation client pour Everest - afin de créer une offre
nouvelle sur le marché des magazines consommateurs.
CRÉER DES PASSERELLES ENTRE LES OUTILS
Baptisée "Customer médias", elle a
vocation à décliner le consumer magazine, les outils de marketing relationnel
et les différents médias en fonction des profils de clients. « Le but étant de
créer des passerelles entre les outils à la disposition des marques et des
enseignes afin de bâtir un système intelligent pouvant améliorer la
connaissance et la fidélisation des clients », souligne Eric Mesnil. En
d'autres termes, le programme doit permettre « d'abonner le client à la marque
» grâce à une politique d'information systématique s'inscrivant au-delà de la
seule information produit-prix. Si Système U, Danone ou Leroy Merlin tendent,
par le biais des consumers, à mettre en place des dispositifs globaux de
marketing relationnel, les expériences ne sont pas légion. Preuve en est l'état
actuel du marché : « 150 consumers existent en France alors que les entreprises
susceptibles d'en publier sont un millier environ, estime Eric Camel. En
Grande-Bretagne, Buitoni a créé un dispositif d'informations sur la gastronomie
italienne, grâce auxquels ses clients se documentent mais échangent aussi leurs
recettes et reçoivent des conseils. En entreprenant ce dialogue, la société
peut établir un profil des consommateurs du produit Buitoni et tisser des liens
plus étroits entre les clients et la marque. »
ECHANGE DES BASES DE DONNÉES
Car le caractère non-marchand et désintéressé d'une
relation d'information et de conseil permet à l'entreprise d'obtenir plus
facilement davantage de données sur les intérêts et les priorités de ses
clients. Concrètement, le partenariat conclu entre les deux parties se
matérialisera par l'échange de leurs bases de données et la nomination d'un
chef de projet dans chacune des deux agences. A terme et selon les résultats,
Angie et Everest envisagent la création d'une cellule spécifique dédiée à cette
offre. Cellule qui pourrait vraisemblablement prendre la forme d'une filiale.