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En perte sèche, Adrexo mail ferme

Desservie par le report de la date de la libéralisation postale, l'activité de courrier adressé de Spir communi cation met fin à son développement dans l'Hexagone.

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L'alternative privée à La Poste aura fait long feu. Le groupe français de presse gratuite, Spir communication, a souhaité mettre fin au développement de son activité de courrier adressé, via sa filiale, Adrexo mail, avant que les dégâts ne soient trop importants. Au compteur, déjà 18 MEuros de perte opérationnelle constatée en 2007. Selon le groupe, la fermeture ramènera la perte totale à moins de 13 MEuros en 2008. Principale cause de cette décision, une libéralisation du marché français plus tardive que prévue, de janvier 2009 à 2011, soit une période de «flottement», difficile à gérer. «Trois raisons nous ont poussés à arrêter, précise Frédéric Pons, patron d'Adrexo. Le report de la date de la libéralisation du marché français, des homologues qui déposent le bilan dans le cadre de libéralisation, notamment en Allemagne et un financement du SNA (Service national de l'adresse) encore flou... bref, un manque de visibilité dangereux.» Certes, le marché allemand ne fait pas figure d'exemple. Ouvert à la concurrence depuis le 1er janvier 2008, il a déjà vu renoncer Axel Springer, via sa filiale Pin Group, spécialisée dans la distribution du courrier. L'introduction d'un salaire minimum dans les services postaux allemands a fait plonger dans le rouge le résultat net du groupe pour 2007. Autant d'éléments peu encourageants qui poussent Adrexo à réviser son plan d'action pour 2008, en continuant de s'appuyer sur ses actifs. Ainsi, Adrexo colis et services est une nouvelle filiale dédiée à la livraison de colis à domicile et via les relais maison (3000 points de contact) et la livraison de catalogues, la mise en dépôt de journaux, l'installation de PLV dans les magasins. «Nous misons beaucoup sur le potentiel de l'ISA, qui devrait progresser de 10% cette année. Nous distribuons un volume de 8 milliards de documents à ce jour sur un marché de 16 milliards environ», conclut Frédéric Pons.

Frédéric Pons (Adrexo): «Nous avons perdu près de 13 MEuros avec l'activité courrier adressé.»

M.-J. L.

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