Ebb and Flow, sur la vague de la personnalisation progressive
Cette nouvelle agence a l'ambition d'apporter une réflexion stratégique utilisant tous les leviers comportementaux (MD, promotion, stimulation...) dans le but de renforcer la relation entre une marque et ses consommateurs. Marge brute prévisionnelle en 2002 : plus de 1 ME.
Septembre 2001 : Jean-Marc Aimé, ancien Dg de DraftWorldwide, François
Joret et Michel Salinier, deux transfuges de D interactive, s'associent pour
créer Ebb and Flow (littéralement, "le flux et le reflux"), une agence de
marketing relationnel et opérationnel. Positionnée sur le conseil en stratégie,
la nouvelle structure, qui emploie une dizaine de salariés, conçoit et gère des
programmes de fidélisation, des actions de marketing direct, de stimulation et
des opérations de promotion. « Le coeur de notre métier est le conseil. Selon
les besoins, il nous arrive de sous-traiter à un concepteur-rédacteur
spécialisé, à un prestataire de phoning ou à une web agency », détaille
François Joret, associé en charge de la création et du planning stratégique.
Inspiré par un souci de prudence en période de démarrage, ce mode
d'organisation est aussi le fruit de l'expérience. « En tant que salariés de
grandes agences, nous avons observé qu'à cause de leur taille, elles avaient
tendance à perdre le contact avec le client. Cela influe forcément sur la
qualité de la prestation, notamment à l'international », confie François Joret.
C'est promis, pour cet obsédé de la fidélisation de ses propres clients, les
effectifs d'Ebb and Flow ne dépasseront pas 50 salariés ! Ses premiers clients
s'appellent les huiles moteur Yacco (réflexion sur le plan de communication
hors-médias B to B et B to C, opérations de création de trafic), la filiale
française du cinquième groupe laitier mondial, Friesland Madibic (programme
relationnel B to B vers la restauration et la boulangerie-pâtisserie,
stimulation, promotion) ou encore l'enseigne de prêt à porter 1.2.3 (création
de trafic, animation de magasins). L'agence travaille sur un nouvel outil de
segmentation de nature à enrichir le modèle RFM. Une grille de lecture qui
permettrait d'anticiper sur le zapping incessant des consommateurs. « Nous
réfléchissons avec Jacques Lendrevie, professeur à HEC et coauteur du Mercator
et du Publicitor, à un système qui introduirait les valeurs de la cible pour
mieux suivre son évolution dans le temps », annonce François Joret. Une
approche radicalement opposée à l'emploi exclusif de mécaniques promotionnelles
en matière de fidélisation. « Pour initier une relation avec un consommateur,
il faut parfois accepter de faire des gestes "gratuits". Puis, le lien
personnalisé se construit progressivement en mixant le relationnel pur et les
mécaniques commerciales », estime-t-il.