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ETC : sous-traitant trieur des vépécistes nordistes

La PME familiale n'a pas souffert du ralentissement de l'activité de la VPC. Son travail de façonnier s'appuie sur un savoir-faire manuel qui s'acquiert avec les années.

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Essor Tri Conditionnement (ETC) se positionne sur une activité qui fait peu parler d'elle, mais qui s'avère, pourtant, indispensable à l'univers de la vente par correspondance. Cette PME nordiste traque les défauts des articles appelés à être mis en vente dans les catalogues de La Redoute ou des 3 Suisses. Rien n'échappe à la vigilance des 32 salariés de l'entreprise implantée à Tourcoing. Elle est chargée de vérifier la conformité des articles de la vente à distance pour le compte des services qualité des cataloguistes, et de procéder à une remise en conformité de tout ou partie des livraisons qu'ils lui adressent. Ces opérations permettent de remettre les articles en stocks dans la gamme des premiers choix. Mais là ne s'arrêtent pas les prestations d'ETC. Sa réputation lui a attiré de nouveaux clients du côté des fournisseurs qui voient là un moyen d'éviter des pénalités en s'assurant de la bonne conformité de leurs envois auprès des vépécistes. Des marques comme Timberland, Sergio Tacchini ou Quicksilver font appel à elle afin que leurs vêtements et accessoires soient conditionnés selon le cahier des charges des cataloguistes. ETC va jusqu'à concevoir et apposer les codes à barres et les étiquettes requises. Outre les opérations de tri et celles liées à la préparation des commandes, elle examine également les retours clients du petit appareil électroménager. Selon leur état de fonctionnement, elle les renvoie à la vente, les dirige vers les solderies ou les condamne à la déchetterie.

Un travail purement manuel


Forte de cette diversité d'interventions, l'entreprise nordiste n'a pas souffert de la baisse d'activité de la VAD. En début de saison, elle a eu plus de 60 000 articles à traiter, en trois semaines uniquement, pour Sergio Tacchini. Cette année, elle a maintenu un CA d'un million d'euros. Une belle performance pour une entreprise dont le savoir-faire s'appuie sur un travail purement manuel. Les ateliers qui s'étendent sur 3 000 m2 sont envahis par des colis manipulés à la main tout comme leur contenu. Les ordinateurs servent au strict minimum. Si la gestion des stocks est suivie par informatique, celle de l'emplacement des colis se fait sur papier. Pas de mécanisation non plus des opérations de manutention ou de conditionnement. L'entreprise se refuse à investir dans des machines, dont l'investissement serait trop lourd à amortir. Son savoir-faire repose, de toutes façons, sur des opérations de façonnier qui ne se prêtent pas à l'automatisation. A la tête de cette équipe : deux femmes, Eliane Cachot et sa fille Sylvie Rock. Le respect des délais, de la qualité et des exigences du cahier des charges, tel est la clef de leur réussite. « Je veux asseoir ma société sur des piliers en béton afin qu'elle dure après moi », confie Eliane Cachot. A n'en pas douter, elle en prend le chemin. Ses clients ont besoin de réactivité pour que la remise en stock des articles se fasse dans un délai le plus court possible.

Geneviève Hermann

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