Duke Interactive, la Digitale
Ce n'est pas l'architecte de l'agence, mais celui du propriétaire des lieux, le Crédit Agricole, qui a réalisé la façade de l'agence. Le bâtiment, longtemps resté en travaux, accueille, depuis l'été dernier, les quelque 160 collaborateurs de Duke Paris (une vingtaine représentent l'agence dans le bureau de Londres) qui ont quitté les colonnes de la Nation (XIIe arrondissement) pour le quartier de la République. En pleine expansion, l'agence digitale, créée en 1999 par Christine Santarelli et Matthieu de Lesseux, jusqu'alors indépendante sur le marché, a été rachetée en mars 2007 par le réseau américain Avenue A/Razorfish (groupe aQuantive rassemblant 2 000 collaborateurs dans 21 agences). Plus que jamais, le cap est mis sur les gros budgets et les marques à dimension internationale: Nissan, McDonald's, Nike, Sony PlayStation, Levi's... Autant d'annonceurs qui confient à l'agence le pilotage de leur stratégie digitale. L'accompagnement des marques dans cette nouvelle ère passe par l'ensemble des départements de l'agence (création, technologies, études...) qui ne sont pas rassemblés par étage. Le bâtiment en compte six, sur un espace tout en hauteur. De nombreux escaliers desservent salles de réunion, terrasses et open spaces...
1 L'accueil
Très épurée avec un plafond dénudé, à tous les étages, la décoration voulue par l'architecte François Muracciole, fait la part belle aux espaces «bruts»: des colonnes sombres, du béton traité au sol, un mur en pavés de verre, des rideaux en lin et des matelas à rayures accueillent les visiteurs. En fond, un écran «personnalisable» déroule un film de présentation de l'agence pour les clients... C'est aussi le lieu de rassemblement de collaborateurs dans le cadre de communications de groupe ou de formations.
2 La cafétéria
Passage obligé du café matinal, la cafétéria dispose d'un espace cuisine, open bar thé/café, un espace détente avec canapé donnant sur une petite cour classée, devenue l'espace préféré des fumeurs de l'agence. Ambiance loft pour une pause détente.
3 La salle des «bestioles»
Située au premier étage, la salle de réunion la plus grande de la maison a été décorée aux couleurs des «bestioles», devenues l'emblème de Duke (ces personnages sous forme de petits «monstres» se déclinent sur les cartes de visite, le site internet...) et conçues par l'un des trois directeurs de création de l'agence, Benjamin Przespolewski. Ici, une réunion sous la présidence de Grégoire Baret, directeur associé de Duke Interactive.
4 Le studio
C'est de cette pièce exiguë, à l'image d'une chambre d'ado, et proche de l'accueil que s'envolent quelques accords de musique. Le studio son (composé d'une autre pièce adjacente) est intégré à l'agence. Il est animé par Olivier Sales et Ilan Haddad, tous deux sound designers. Une table de mixage, des guitares, des ordinateurs à gogo, tout est réuni dans ce mini studio pour capter des sons, archiver des musiques en tout genre, traquer la note juste, la pastille sonore pour habiller les sites des marques. L'habillage sonore est devenu une composante à part entière des sites internet.
5 La cour classée
Tout en brique et métal vert, la cour de l'immeuble est classée. Éclatés sur six étages, les différents départements de l'agence ont parfois du mal à se croiser dans les nombreux escaliers et les ascenseurs. Les 1800 m2 de l'agence se répartissent tout en hauteur. En bas, la terrasse, idéale pour les pauses déjeuner ou cigarette.
6 Les créatifs
Installé à la fois aux 4e et 5e étages, le pool des créatifs de l'agence est drivé par trois directeurs de création: Christopher Oldcorn, Aurélie de Villeneuve et Benjamin Przespolewski (ci-contre assis sur son bureau). L'équipe est constituée d'une dizaine de graphistes, dont 3 motion designers (utilisateurs de logiciels 3D) et 3 concepteurs-rédacteurs, sous la houlette de 3 directeurs artistiques seniors. Dernière signature créative de l'agence, l'esthétisme du site des champagnes Roederer.
7 Les espaces de travail
Les dirigeants de Duke et l'architecte ont souhaité créer des bureaux très fonctionnels, facilement modulables. Une longue cloison, la même à chaque étage, est équipée de toutes les installations électroniques et informatiques. Elle sépare les open spaces, et permet d'accueillir n'importe quelle planche de bureau, accompagnée de son ordinateur. Les bureaux se «clippent» et se «déclippent» à l'infini le long de cette cloison en bois.
8 «Boxes» à tous les étages!
À chaque niveau, un espace semi-clos permet de s'isoler du reste des bureaux, tous en open space et assez rapprochés, pour organiser des mini réunions, faire le point sur des dossiers ou surfer sur le Web. Ici, Frédéric Legrand, directeur associé, présente un nouveau projet à Anne-Marie Gibert, attachée de presse de Duke.
9 Le bureau des fondateurs
Au 5e étage se trouve le bureau des deux créateurs de l'agence: Christine Santarelli et Matthieu de Lesseux. L'espace lumineux, où les structures en bois dominent, donne sur les toits de Paris. Depuis que l'agence a emménagé dans ce quartier situé en plein coeur de la capitale, les clients s'y rendent plus facilement pour venir prendre place sur les banquettes confortables des deux dirigeants.