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Du côté des femmes

8 mars : Journée de la femme. La femme, destinataire des publicités mais également actrice principale. La femme, omniprésente dans toutes publicités puisqu'il suffit de feuilleter les pages de magazines ou regarder un spot télévisé pour la découvrir. Se pose dès lors la question de savoir si des réglementations particulières existent.

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Un premier constat s'impose. Peu de règles régissent expressément les publicités et la femme. Toutefois, des dispositions existent, dispositions qui visent essentiellement à éviter la discrimination et à protéger son image.

Vers une évolution


Aujourd'hui, parlementaires et associations s'associent aux fins de promouvoir les droits de la femme. En témoigne la seule journée du 8 mars. En témoignent également plusieurs actions engagées aujourd'hui, eu égard à certaines publicités où la femme joue un rôle essentiel. Toutefois, si la publicité en France est strictement réglementée, il existe peu de recommandations générales ou particulières s'appliquant plus particulièrement à la publicité et aux femmes. Bien évidemment, les règles générales sur la publicité ou bien encore celles spécifiques sur le droit à l'image des personnes s'appliquent. Et, aujourd'hui, peut-être sous l'influence anglo-américaine ou suite à des campagnes publicitaires particulièrement remarquées, un besoin de réglementation ou au minimum d'autorégulation se dessine aux fins que les droits des femmes soient préservés. D'ores et déjà, s'agissant de la télévision, des réglementations précises existent pour encadrer les publicités dont le thème central est la femme aux fins d'éviter toute atteinte à son image. Il en est de même coté Code pénal où des dispositions spécifiques existent. Des dispositions françaises proches de conventions internationales, telles que, par exemple, la Convention de New York visant à éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. S'entend, par exemple, de discrimination, toute distinction opérée entre des personnes physiques ou morales en raison de leur sexe. En droit français, des sanctions pénales sont strictement appliquées dès lors qu'une telle discrimination est constatée.

Des lignes directrices


Face à ce silence dans le domaine de la publicité, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) n'est toutefois pas resté insensible à la présence de la femme dans la publicité. En effet, il a pu présenter des lignes directrices afin d'encadrer son rôle en tant qu'actrice. Dès lors, tout message publicitaire en France doit respecter la dignité de la femme, son image devant être utilisée dans des conditions telles qu'elle ne soit pas de nature à heurter la sensibilité du public en général ou certains publics particuliers. Pas plus, l'image de la femme ne doit être susceptible d'être perçue comme une provocation ou comme étant réduite à la fonction d'objet publicitaire. Enfin, elle ne doit pas suggérer l'idée d'une infériorité de la femme ou le fait qu'elle soit réduite à un simple rôle de ménagère. Il s'agit donc de simples lignes directrices susceptibles d'être considérées comme de véritables règles de droit, et, ce notamment eu égard aux annonceurs adhérents au BVP. Des lignes directrices beaucoup plus souples que celles d'outre-Atlantique qui réglementent également les messages et la femme. En effet, dans ce cadre, celles de la fondation canadienne, par exemple, suggèrent que les publicités doivent représenter, de manière égale, les hommes et les femmes dans des rôles d'autorité ou comme décideurs individuels. De même, la sexualité y est strictement encadrée afin d'éviter son utilisation inappropriée ou bien encore, que le harcèlement sexuel soit présenté comme un comportement normal. Aujourd'hui, les publicitaires français doivent donc s'interroger sur la place de la femme en tant qu'actrice essentielle dans les campagnes publicitaires aux fins d'éviter critiques, mais également sanctions.

Brigitte Misse

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