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Directours redresse la barre

Sévèrement pénalisé par les retournements du marché en 2003, le tour-opérateur on line renoue enfin avec les bénéfices.

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Dans l'univers du voyage en ligne, rares sont les producteurs commercialisant, en direct, leurs offres auprès du client final. C'est le cas de Directours, TO spécialiste du voyage à la carte et qui figure au rang des pionniers du e-tourisme pour avoir lancé son premier site dès 1995, un an après la création de la société. Fondée et dirigée depuis l'origine par Michel-Yves Labbé, Directours revient de loin. En 2003, le voyagiste a connu sa pire année d'existence, l'exercice s'étant soldé par un bilan négatif de - 30 % par rapport à 2002. En cause, une cascade de disgrâces conjoncturelles : le 11 septembre, suivi de la guerre en Irak ont sévèrement pénalisé la zone Etats-Unis. Elle représentait, en 2000, 72 % du chiffre d'affaires de la société. Puis, c'est la panique en Asie. « Nous avions réalisé une excellente année 2002 grâce aux Maldives, mais le SRAS nous a donné le coup de grâce », explique le P-dg. Entre temps, en Europe, le retournement du marché boursier sème ses victimes. Le deuxième centre d'appels de Directours, lancé à Nice en 2001, est fermé. Le TO se recentre alors sur son cœur de métier, le circuit à la carte haut de gamme destiné à un public CSP +, dont il poursuit le développement sur de nouvelles destinations. Bien que contraint de solder ses offres, Michel-Yves Labbé reste cramponné à son positionnement initial de “voyages griffés”. « Les produits haut de gamme, même soldés, offrent l'avantage de fortes marges », avoue le dirigeant. Une politique qui porte ses fruits. Dès 2004, la reprise est tonique. Sur la première partie de l'exercice, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 21 % en moyenne, et de 40 % sur le bimestre juillet/août, pour atteindre 15,9 ME. Le panier moyen, en progression de 32 % par rapport à 2003, se situe autour de 2 154 euros. Quant aux perspectives de développement, elles sont à nouveau optimistes, en phase avec la conjoncture globale du marché du e-tourisme.

Nathalie Carmeni

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