Dépenses de communication 2004 : la reprise au rendez-vous
La reprise des investissements publicitaires a été une réalité en 2004. Une reprise portée à la fois par les “grands” médias et le hors-médias. Le marketing direct se situant un peu au-dessus de la croissance moyenne du marché.
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Avec 3,6 % de croissance,
le marché 2004 des dépenses en communication
des annonceurs français a dépassé pour la première fois la barre des 30
milliards
d'euros, selon la dernière livraison de l'étude annuelle Irep - France Pub. Non
seulement la progression globale est plus du double de celle de 2003 par
rapport à 2002 (+ 1,58 %), mais elle n'est plus uniquement due à la croissance
des dépenses en hors-médias qui, auparavant, tiraient l'ensemble du marché.
Après trois années
de régression ou de quasi-stagnation, les cinq grands médias ont en effet
enregistré une hausse de 4 %, à 10,8 milliards d'euros. Qui plus est, ils ont
tous connu une année 2004 positive. Avec en tête la télévision (+ 6,5 %) et la
radio (+ 5,5 %) qui poursuivent sur leur lancée de 2003. Même le cinéma, en
baisse de 13 %
en 2003, a progressé.
Entre médias et hors-médias, la répartition des dépenses des annonceurs s'est
globalement stabilisée (respectivement 35 % et 65 %). Si l'on met à part les +
37 % de l'achat d'espace Internet, ce sont les annuaires, imprimés et
électroniques, qui, une fois encore, ont remporté la palme de la croissance du
hors-médias avec + 6,5 %.
Le marketing direct a connu une progression supérieure à la fois à la moyenne
des dépenses globales et à celle du hors-médias. Avec 32,2 % des dépenses
totales 2004 des annonceurs, il reste le premier moyen de communication et se
rapproche encore des médias pris dans leur ensemble (34,8 %). Le mailing - au
sens large car
les e-mailings sont ajoutés au “papier” - a connu une bonne année,
contrairement aux prospectus, dont la progression a ralenti (+ 2,5 % contre +
3,6 % en 2003).
Industrie B to B : + 14 % en MD
En ce qui concerne les différents types d'annonceurs, on
constate que l'ensemble des dépenses locales ont augmenté de 3 % en 2004, à
10,19 milliards d'euros. Une progression davantage due aux annonceurs locaux
régionaux
qu'aux annonceurs nationaux. Au niveau des secteurs, la croissance a été avant
tout
le fait de l'Industrie B to B (+ 5,5 %) et des Services (+ 5,2 %), loin devant
la Distribution (+ 2,9 %) et surtout l'Industrie des biens de consommation (+
1,3 %).
Dynamique globalement, le secteur B to B l'a été aussi au niveau de ses
dépenses hors-médias qui ont enregistré la plus forte hausse sur
les quatre secteurs : + 5,3 %. Une hausse due essentiellement à une progression
de 14 % de ses investissements en marketing direct, et de 7 % de ceux consacrés
aux annuaires. Si les Services
ont augmenté leurs dépenses hors-médias de 4 %, ils n'ont investi que 3 %
supplémentaires en MD. A l'inverse,
les biens de consommation ont vu leurs dépenses MD progresser de 3 %, contre +
2,1 % pour l'ensemble du hors-médias. Enfin, si la Distribution a augmenté ses
dépenses autres que médias de 2,2 %, elle a réduit ses investissements en MD de
5 %, une conséquence, sans doute, d'un meilleur ciblage au niveau de la
diffusion de ses prospectus.
Pour 2005, les annonceurs, interrogés en début d'année et sur la base des
tendances économiques actuelles, prévoyaient une hausse totale de leurs
dépenses de 3 %. Avec une prime à l'Industrie B to B (+ 4,8 %) et aux Services
(+ 3,3 %) ; les Biens de consommation, (+ 2,4 %) et surtout la Distribution (+
2 %) étant plus mesurés.