De l'unicité
Parmi les nombreux enseignements que l'on peut tirer de l'étude réalisée
récemment par Arthur Andersen sur les services consommateurs des entreprises
française (voir p. 12), il en est qui ne peuvent laisser indifférent. Surtout à
une époque où il est de bon ton de parler, à tout propos, de relation client ou
de one-to-one. Dans 90 % des entreprises interrogées, la base de données du
service consommateurs diffère de la base marketing. Et reste assez peu
accessible aux autres services. Qui plus est, 53 % des entreprises ne réalisent
aucune opération marketing à partir des données collectées par le service
consommateurs. Verre à moitié vide ? Ou à moitié plein ? Ces deux chiffres
témoignent en tout cas du chemin qui reste à parcourir. Alors que les experts
de tous bords s'échinent à expliquer que le consommateur se considère comme
unique, bien des entreprises conservent de multiples chasses gardées le
concernant. Et ne raisonnent pas encore en termes de système d'information
unifié. Il est grand temps de faire tomber certaines barrières, psychologiques
ou politiques.