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Convergys et Le Fil Conducteur deviennent filiales d'Armatis

En rachetant les deux outsourcers, le groupe Armatis se hisse de la vingt-neuvième place à la sixième du marché des sociétés de gestion de call centers.

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Nombre pléthorique d'acteurs pour un marché relativement restreint estimé à environ un milliard d'euros, positionnement trop flou de nombre d'intervenants, résultats grevés par une faible culture gestionnaire... Le marché français des sociétés spécialisées dans le télémarketing et la gestion de centres d'appels est structurellement voué à la concentration. Aujourd'hui, c'est l'enseigne Convergys, l'une des 15 premières sociétés du marché, qui se retrouve sacrifiée sur l'autel de la refonte. L'acquéreur, Armatis, rachète une activité de 22 millions d'euros de chiffre d'affaires, 300 positions à Montreuil et un effectif de 650 personnes. C'était un secret de polichinelle, la maison mère Convergys, ayant choisi de se recentrer sur la facturation, cherchait depuis plus d'un an à se séparer d'une activité qui, en subissant de front les restrictions budgétaires d'une clientèle très teintée nouvelles technologies et télécommunications, perdait de l'argent. Qui plus est, les Américains ne se faisaient pas aux contraintes des pratiques et de la législation sociales françaises. Les gros outsourcers de la place, SR Teleperformance, SNT, ou Call Center Alliance, n'étaient pas de la compétition. Convergys cherchait, en effet, un repreneur qui ne puisse lui faire ne serait-ce qu'un peu d'ombre à l'étranger. Les candidats devaient donc évoluer parmi les outsourcers de taille moyenne. Denis Akriche reste très discret sur le montant du rachat, concédant tout juste avoir bénéficié d'un prix "avantageux". En se filialisant chez Armatis, l'activité call center de Convergys change de raison sociale et devient Convercall. Armatis est né en juillet 2001, de la cession de la société Stefi Conseil au fonds de placement Industrie et Finances. L'objectif de Denis Akriche est alors très clair : faire d'Armatis l'un des premiers acteurs du marché de l'outsourcing en France, notamment par la croissance externe. Et en l'occurrence, cet été, Armatis a fait fort. Un mois après avoir absorbé Convergys, le prestataire achetait Le Fil Conducteur (LFC), 13 millions d'euros de chiffre d'affaires. Créée en 1996, la société, qui devient filiale à 100 %, compte deux sites de production à la Plaine-Saint-Denis et à Paris, soit un total de 350 postes de travail. Philippe Leblond, qui reste P-dg de LFC, devient numéro deux d'Armatis. Avec ces deux acquisitions, Armatis cumule un chiffre d'affaires de 42 millions d'euros, ce qui le porte en sixième position du marché, derrière SR Teleperformance, SNT (qui a racheté en 2001 l'activité call center d'Atos), Arvato Services (ex-Bertelsmann Services), Hays Ceritex et Call Center Alliance. Armatis lorgne maintenant vers l'étranger. « Nous sommes sur deux dossiers concernant deux sociétés en Europe à 15 ME de chiffre d'affaires. Il n'est pas impossible que nous annoncions des acquisitions début 2003 », explique Denis Akriche.

Muriel Jaouën

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