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Consodata harmonise sa gamme de produits

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Un an après le départ des trois fondateurs, Pierre Le Manh, nouveau P-dg du Groupe Consodata et directeur général par intérim de Consodata France, fait le point sur la situation du groupe.

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Quelle est la situation actuelle de Consodata en France ?


Seat Pagine Gialle a racheté les parts des trois fondateurs et décidé d'investir dans la société et de la développer. Aujourd'hui, le groupe est structuré sous la forme d'un holding, Consodata, qui constitue la Business Information Unit de Seat. J'en suis le P-dg. Ce holding contrôle deux filiales : Consodata Group d'une part, avec les activités américaines et allemandes, et Consodata SA, qui est constituée des filiales française, italienne, espagnole et britannique, ainsi que de Médiaprisme, dirigée par Frédérique Agnès. Je suis également patron par intérim de la filiale Consodata France, en attendant le successeur de David Guillot de Suduiraut, qui nous a quittés.

Quelle est votre stratégie ?


Consodata est la résultante d'une forte croissance et d'acquisitions multiples. Nous mettons un frein à la croissance externe avec un objectif de rentabilité pour les actionnaires. L'ensemble du groupe, coté et non coté, a un ebitda positif, avec un cash flow opérationnel proche de zéro. Nous allons intégrer toutes les sociétés du groupe en mettant en avant la marque Consodata et harmoniser la gamme de produits. Au niveau mondial, nous avons trois types d'activités. La commercialisation de mégabases de données. Le marketing intelligence, par la vente d'autres formes de données : annuaires, bases de données agrégées, adresses e-mails, listes externes... Données que nous analysons et qui nous permettent de dégager des typologies. Enfin, nous commercialisons également tous les services autour de la gestion des données : depuis l'audit et la conception jusqu'à l'hébergement, en passant par le traitement informatique et l'enrichissement.

Quels sont les points forts de Consodata par pays ?


En Grande-Bretagne, c'est la mégabase. En Allemagne, c'est le marketing intelligence et le data management. En France, toutes les activités contribuent à parts égales. L'acquisition, il y a quatre ans, de BCA nous a permis de présenter une offre complète. Cette société est désormais fusionnée dans le pôle Consodata Solutions. Les clients français sont issus de trois grands secteurs : la grande consommation, les assurances et la finance. Viennent ensuite la vente par correspondance, la presse et le caritatif. En France, la grande consommation se positionne comme un secteur de premier plan, tandis qu'en Grande-Bretagne, c'est le secteur financier qui est le plus développé. En revanche, le caritatif est important en Italie et en Allemagne. En Italie, nous gérons la base de données de la conférence épiscopale italienne, que l'on pourrait définir comme la filiale italienne du Vatican. En Allemagne, notre plus gros client est SOS Kinderdorf, les villages d'enfants pour les orphelins. En France, nous gérons également les bases du Diocèse de Paris et de la Fondation Raoul Follereau.

Quels sont vos projets à venir ?


Nous allons lancer deux ou trois nouveaux produits en France et plus encore à l'étranger. Notamment en Grande-Bretagne dans le domaine du marketing intelligence. Nous allons développer l'offre pour le secteur pharmaceutique, en matière de géomarketing, notamment pour l'optimisation des tournées des visiteurs médicaux. Nous sommes déjà forts en Allemagne sur ce plan et nous allons développer ce secteur en Italie, puis en France. Dans un tout autre domaine, nous allons lancer un produit européen en partenariat avec des sociétés de produits bruns ou blancs. Nous allons étudier leur clientèle, enrichir leurs bases de données et leur fournir des études. Un peu comme ce que nous avons fait en Grande-Bretagne avec Sanyo UK.

Rebus et Strat-com : deux nouveaux produits


Consodata démarre l'année en proposant deux nouveaux produits : Rebus et Strat-Com. Rebus se présente comme un service destiné à optimiser le traitement des NPAI. Dans un premier temps, les fichiers sont comparés avec le fichier Estocade du SNA qui contient un historique des déménagés de La Poste sur 36 mois. Puis, le fichier Charade du même SNA, qui permet de récupérer la nouvelle adresse des déménagés. Sachant qu'environ 20 % de ces derniers ne sont pas identifiés, Consodata, qui est également diffuseur du fichier de France Télécom, se propose de les identifier en comparant avec le fichier officiel de France Télécom. Et, si cela ne suffit pas, de mettre à contribution sa mégabase ou encore des fichiers d'abonnés de presse. Strat-Com utilise la base de données ConsoAd'Vision, un outil d'aide aux stratégies de communication pour les annonceurs, les régies ou les agences médias sur le comportement et les habitudes de consommation médias et hors-médias. Elle a permis de dégager une typologie des comportements médias et hors-médias, les classant en 15 groupes hiérarchisés. Depuis" Art & Essai", les consommateurs de cinéma, jusqu'à "Screen et Print", consommateurs de TV, de cinéma, d'Internet et de presse, en passant par" Encre & Ecran", ceux qui regardent la TV et lisent la presse quotidienne (voir Marketing Magazine n° 75, p. 55).

 
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Olivier Brusset

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