Comment s'adapter à des supports de plus en plus diversifiés
Moins attaché au papier, le marketing direct cherche à nouer des relations durables avec le consommateur. La déclinaison des concepts sur des supports multiples exige des créations plus riches et originales. Mais la longue marche forcée vers l'an 2000 a quelque peu bridé les esprits. Et la mode unique "cyber" a envahi tous les domaines.
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Les tendances créatives suivent l'évolution du marketing direct en général.
Et le marketing direct cherche aujourd'hui de nouvelles niches. « Le hors-média
cherche à coller aux stratégies marketing déterminées en amont dans les
entreprises, souligne François Joret, directeur de la création de D
Communication. Nous avons besoin de bien connaître le consommateur pour bâtir
une stratégie. Le marketing direct n'est plus le fourre-tout, le parent pauvre
de la communication. Il est plus créatif et moins didactique, parce que nous
avons remonté toute la chaîne jusqu'au consommateur final. » Une opinion que
confirme Raoul Scipioni-Guenancia, directeur artistique de Procréa : « Pour
survivre, nous avons besoin de connaître très finement les clients de nos
clients. » Face à une concurrence multimédia de plus en plus vive, tous ciblent
des niches de marché à des coûts de contact de plus en plus bas. Le
développement de la démarche téléphonique et des bases de données obéit à un
raisonnement de plus en plus cartésien. « Prenez l'exemple d'un jeune de trente
ans avec un bon pouvoir d'achat, ajoute Raoul Scipioni-Guenancia. Nous savons
qu'il envoie tous les mailings à la poubelle sans les ouvrir. L'effet de mode
aidant, il ne réagira pas de la même manière lorsqu'il aura déniché
l'information sur une page web. Ce qui est nouveau, c'est la déclinaison des
messages, le concept du multi-support. Aujourd'hui, on nous demande de faire
jouer notre imagination au-delà du brief initial, de suggérer d'autres médias à
l'annonceur avec les moyens de décliner notre création. » Grâce à cette
approche, Procréa a remporté le budget d'un club de fidélisation pour un
constructeur automobile. Dans ce projet, les adhérents du club ont eu la
possibilité de gagner un téléphone mobile dernier cri avec lequel on peut
surfer sur le Web. Avec cet outil, le constructeur leur envoie régulièrement
des messages personnalisés par courrier électronique. Les e-mails sont signés
par des personnalités parrainant le club, accompagnés de messages audio et même
de séquences vidéo au format Quick Time. « Il y a très peu de papier dans notre
concept et c'est pour cette raison que nous avons remporté la mise, explique
Raoul Scipioni-Guenancia. Les autres proposaient des solutions beaucoup plus
traditionnelles. »
ALLÉGEMENT DU RÉDACTIONNEL
La
différenciation s'opère également avec des contenus inédits. « Je suis pour une
simplification du raisonnement, explique Denis Breuillé, responsable de
l'agence Addresse. Le consommateur n'a plus beaucoup de temps à consacrer à la
lecture d'une annonce, à réfléchir, comme c'était le cas auparavant. Il
recherche la rapidité. Nous cherchons donc à alléger le rédactionnel, à donner
une tonalité plus séduisante, moins VRP. » La création de mailings simplifiés,
d'annonces presse moins "bavardes" vaut aussi pour les secteurs de la grande
consommation. « C'est globalement une prise de conscience. Le lecteur a trois
secondes et demi en moyenne à nous consacrer, c'est aussi le temps qu'il nous
faut pour le convaincre, explique François Calzada, directeur de création chez
Tequila. Auparavant le mailing remplissait toutes les fonctions : attirer
l'attention, proposer un bénéfice original, donner les moyens d'atteindre ce
bénéfice, informer sur les moyens de paiement. » Le but du mailing est
aujourd'hui différent. Ce n'est plus le "Je fais tout" de la VPC classique,
c'est le "Je veux que le prospect vienne à ma boutique, avec mon bon de la
réduction sous le bras". « La vente n'est plus le but immédiat du marketing
direct, renchérit François Joret. Quand Renault cherche à commercialiser des
Scenic à des personnes qui n'achètent pas chez ce constructeur, l'objectif du
mailing est de changer la perception qu'ils s'en font. Ne pas vendre mais
expliquer - ce n'est pas une voiture mais un concept de vie. Pour cela, des
voitures ont été prêtées à des personnalités avant la création des mailings. Ce
n'était pas une marque mais des célébrités qui portaient le message à d'autres
consommateurs, moins connus. » Le marketing relationnel, celui qui parle des
avantages sans forcément parler des produits, influence ainsi les nouvelles
créations. « Le marketing direct qui ne vend pas, qui est libre de toute clause
légale d'achat et autre encart imposé, est aussi le plus innovant », constate
Isabelle Carron, directrice de création chez Kenya. L'introduction de nouveaux
outils plus immédiats que le mailing papier a profondément modifié les
créations. Le téléphone est devenu un prolongement naturel d'une campagne. Il a
introduit une interaction immédiate, plus riche et aussi plus qualifiée. Son
avantage par rapport au mailing : l'opérateur à l'autre bout du fil est en
mesure de détecter pourquoi le client ne passe pas commande. Et le Français est
aujourd'hui moins frileux pour décrocher son téléphone et demander des
informations. Mais, si le téléphone est apparu comme une solution idéale, «
Internet est venu brouiller les cartes, estime Denis Breuillé. Il y a cinq ans,
j'aurais proposé à mon client une annonce presse avec un coupon. Il y a deux
ans, avec un numéro de téléphone. Aujourd'hui, il me demande un site web. Je
fais donc de moins en moins de couponning. On privilégie les moyens de contact
les plus simples ».
INTERNET BROUILLE LES CARTES
Cette
nouvelle tendance va-t-elle entraîner la disparition du coupon ? Rien n'est
moins sûr. « Il a toujours sa place dans les remontées, estime Isabelle Carron.
Le coupon arrive peut-être après Internet et après le téléphone dans l'ordre
des priorités. Mais peut-on s'en passer ? La Bourse en ligne, par exemple,
utilise des coupons. Combien a-t-elle de retours par le biais postal ?
Suffisamment pour ne pas le supprimer. En phase de recrutement, on ne peut pas
se permettre de négliger quinze ou vingt clients qui ont peut-être de gros
portefeuilles. » « Internet ne signifie pas la mort du coupon, clame François
Joret. On utilise toujours le marketing transactionnel. Tu achètes mon produit
- je te donne un coupon ! » D'ailleurs, le remplacement du coupon papier avec
un questionnaire sur un site Internet est difficilement envisageable. « Avec un
mailing classique, le destinataire aura au moins vu l'enveloppe, remarque
Isabelle Carron. Le marketing direct classique permet de recruter, tandis que,
pour faire du marketing direct sur Internet, il faut en premier lieu attirer le
client vers le site qui délivre le questionnaire. » Le marketing direct par
e-mail en est encore à ses balbutiements. « Les budgets ne sont pas vraiment
prévus dans ce sens », estime François Calzada. Le rôle des agences est
d'ailleurs d'entraîner leurs clients dans cette voie. Mais la grande
interrogation concerne encore les données chiffrées sur le trafic. Les grands
consommateurs de mailing, comme le secteur des abonnements de presse, réputé
traditionaliste, restent eux aussi peu enclins à utiliser ce nouveau support. A
tel point que, lorsqu'un bulletin d'abonnement est affiché sur un site
Internet, il s'agit le plus souvent d'une simple copie scanner de son homologue
papier. Aucune démarche de création spécifique n'est mise en oeuvre pour le
Web. Mais Internet peut toutefois servir de modèle en matière de créativité.
Jacques Marboeuf, gérant de la société J.M, s'est ainsi attaqué avec succès à
l'un des piliers du système des abonnements - la tradition de l'engagement à
six mois ou à douze mois ferme - en s'appuyant sur l'exemple d'Internet. « Nous
avons essayé d'imaginer de nouvelles formules d'abonnement dans une campagne de
marketing direct pour le compte d'un magazine informatique, se souvient-il.
Nous avons proposé une formule avec un engagement variable et reconductible,
comme celles pratiquées par les fournisseurs d'accès Internet. Cette formule
est en apparence plus fragile pour le magazine car il n'y a aucun engagement du
lecteur sur la durée. Il n'y a même aucune référence sur ce paramètre dans les
contrats. Pourtant, elle s'est avérée très durable. Le contrat sans engagement
ferme sert à persuader le prospect. Mais une fois engagé, le lecteur ne pense
plus à la possibilité de résilier à tout moment. » Cette proposition a bousculé
les habitudes. Il a fallu remodeler la proposition commerciale car les bases de
données sont historiquement construites en fonction de la durée de
l'abonnement. Cette tradition qui date d'au moins un quart de siècle
saura-t-elle résister aux assauts de quelques pionniers ?
LES ÉQUIPES MULTI-COMPÉTENCES
L'arrivée de nouveaux supports ne
bouleverse pas à elle seule le paysage. Les mutations dans les équipes des
agences, l'intégration de plusieurs fonctions qui vont au-delà du marketing
direct ont influencé l'arrivée de nouvelles tendances créatives. « Le
hors-médias est devenu un lieu de brassage et de mixité, avec des gens issus du
marketing direct mais aussi des médias traditionnels, de la promotion, de la
publicité. Il n'y a plus vraiment de hors-médias ! », déclare Denis Breuillé.
Un changement qui obéit, selon lui, à une logique de productivité : «
L'annonceur commence par me demander de créer un mailing. Puis, un site
Internet pour recueillir les réponses. Ensuite, des affiches pour promouvoir ce
site. » « Une agence comme Kenya, partie de la promotion, fait aujourd'hui de
la communication opérationnelle, du marketing direct, de la stimulation, de
l'édition, de la publicité et aussi de l'identité visuelle », énumère Isabelle
Carron qui attribue ce bouleversement à des demandes nouvelles de la part des
clients. « Nous proposons un concept pour le marketing direct et l'annonceur
nous demande de le décliner aussi en pub. De plus en plus, la demande est
globale. Cette tendance introduit inévitablement une nouvelle tendance créative
: trouver des concepts avec plus de souffle, que l'on puisse décliner en
affiche, à la télévision, à la radio, et aussi en tête de gondole et en
bandeaux. On ne peut plus prévoir des choses uniquement pour un bon mailing. »
L'arrivée d'outils sophistiqués comme le logiciel Photoshop dans les agences a
appuyé cette mutation. Ils sont aujourd'hui à la portée d'un directeur
artistique et ne servent plus uniquement à retoucher une création. Ce qui a
influencé de façon inattendue les rapports avec le client. « Avant, on vendait
l'idée, le texte avec quelques croquis, explique Isabelle Carron. Aujourd'hui,
grâce à Photoshop dans les directions artistiques, on présente au client la
vraie maquette avec des photos retouchées. L'annonceur réagit plus sur le
visuel que sur l'idée. On raccourcit les délais, il y a moins de différence
entre ce que l'on présente au client et ce qui apparaîtra sur les mailings ou
en affichage. »
LA MODE "CYBER"
Cette facilité
apparente de la conception graphique se traduit par une création moins
différenciée. Après une tendance "cryptobranchée" avec images-copie de l'écran
de l'ordinateur, c'est une sorte de cyber-esthétique qui s'installe dans la
presse, dans la publicité, dans le marketing direct. « Une profusion de motifs,
des styles du décor, des effets d'ombrage et d'irisation. Et aussi la nouvelle
manière de traiter la typo comme des images », décrit François Calzada. Pour
lui, le "cyber" est la conséquence directe de la prolifération des outils
informatiques, multipliée par un effet de mode indéniable. C'est aussi l'avis
de Jacques Marboeuf : « Pour l'irruption de la couleur, remerciez
l'informatique ! On retrouve sur papier les mêmes effets visuels que sur
l'écran, avec un fond de couleur systématique. La multitude des couleurs
déstructure la hiérarchie de la communication. Je vois aussi le retour à des
typos anciennes, l'emploi fréquent de la typo courrier, voire l'utilisation des
polices chahutées, à la limite de l'illisible. Le sigle du grand crochet
informatique est très à la mode. » Dans certains cas, le "cyber" est devenu un
passage quasi obligé. Chesterfield, par exemple, une marque plutôt
traditionnelle, choisit sans hésiter une orientation "cyber" quand elle cherche
à toucher une clientèle jeune. Et si on en faisait trop ? « En peu de temps,
nous sommes arrivés à un standard Internet, à un cliché "cyber" du commerce
électronique », résume Isabelle Carron. Pour elle, c'est « l'image d'un
businessman, mallette à la main, avec un changement de chromie, un virage au
bleu, ou encore négatif, ou flou, ou juxtaposition. Le "cyber flou" est devenu
un standard dans l'édition. Ce sont là les nouveaux clichés, "la pub
lessivière" du Net. Il n'y a pas d'idée, juste les moyens et le look. Les
annonceurs se retrouvent tous avec la même charte "cyber". Certains clients
affranchis nous disent déjà : "Merci de ne pas me proposer ça ! Ne faites pas
moderne, faites pertinent" ». Les critiques se prolongent naturellement vers
ces nouveaux annonceurs pour qui l'Internet est en même temps le moteur et la
raison d'être. « Le terrain est investi par des annonceurs qui ne connaissent
rien à la communication, s'insurge Denis Breuillé. Pour prouver leur modernité,
ils exigent une communication décalée, une autre façon de voir les choses, de
parler. Mais ils ignorent tout en la matière. En guise de modernité, ils
communiquent avec des images d'il y a trente ans. Le pire c'est que ça marche !
Porté par l'euphorie générale, sans doute... Résultat, la communication sur les
sites Internet est d'une étonnante vulgarité, au ras des pâquerettes. C'est le
gag pour le gag. Entre dix panneaux d'affichage dans la rue, celui qui est
dédié à un site web est repérable à des kilomètres. » Mais tout n'est pas à
jete... « Nouveau média égale nouvelle création. Internet a notamment introduit
de nouvelles gammes de couleurs comme l'argent suivi de la gamme
orange-vert-bleu, estime Isabelle Carron. Internet permet d'utiliser certaines
couleurs plus difficiles à mettre en oeuvre. Par exemple, Yahoo fait appel au
violet. Auparavant, on n'aurait jamais utilisé cette couleur connotée religion.
»
TENDANCE À VENIR : LA GRANDE INCONNUE
Il y a
aujourd'hui plus d'exploration et de tâtonnements que de pratiques affirmées.
Les créatifs cherchent à rompre avec les idées imposées. Sans doute ont-ils
trop et mal vécu les années des concepts uniformes. « La création, c'est
toujours une contrainte. Celle des produits, d'une charte imposée. Mais le
passage à l'an 2000 a été particulièrement difficile pour tous les créatifs car
la contrainte a été très forte. Tout le monde a été obligé de faire pareil,
travailler sur les mêmes mots-clés », constate Isabelle Carron. « Après le
Mondial de football, après la tendance imposée par l'an 2000, chercherons-nous
un nouvel événement utopique ?, s'interroge Raoul Scipioni-Guenancia. Il est
possible que l'an 2001 passe à la trappe. Le début du nouveau millénaire sera
peut-être un non-événement. On est en période de régénération de la créativité.
Le premier janvier de l'an 2000 passé, on a enfin recommencé à développer des
idées personnelles. » Une nouvelle tendance créative, empruntée aux jeux vidéo,
semble néanmoins se profiler. La publicité a été la première à la "récupérer"
comme dans le dernier film de Nike mettant en scène un personnage qui se balade
sur des plateaux de jeux. « Jusque-là, les images en 3D des jeux vidéo
n'étaient pas beaucoup utilisées dans l'univers iconographique du marketing
direct, car considérées comme trop techniques et froides, remarque François
Joret. Cela a complètement changé. Je vois depuis un an des créations dans le
marketing direct et dans la publicité qui se présentent sous forme de jeux, où
le consommateur doit résoudre des énigmes. » Après le déluge footbalistique,
après l'essoufflante danse païenne autour des chiffres ronds du calendrier, le
jeu sauvera-t-il la création en manque d'imagination ?
Réflexions autour d'une bière Heineken défriche son domaine avec un programme de communication qualitative
« La bière est un secteur vierge en matière de communication directe. Il n'y a quasiment jamais eu de démarche d'identification isolée sur les bières », constate Arnaud Baudry D'Asson, responsable marketing direct chez Heineken. Seule exception notable à ce raisonnement, Kronenbourg participe depuis quelques années au programme Danoé, via le magazine trimestriel du groupe Danone. Ce programme n'étant pas spécifique à la bière, le coupon Kronenbourg se retrouve au milieu des trois dizaines de coupons des différentes marques du groupe. Pour le reste, les industriels en savent toujours aussi peu sur les habitudes de consommation sur ce secteur. Les résultats des enquêtes Claritas ou de la distribution des imprimés sans adresse fournissent quelques informations basiques mais sans vraiment défricher le terrain. Heineken a voulu remédier à cette situation. « Nous avons voulu créer une approche relationnelle, avec un message qualitatif régulier. Notre idée était de recruter uniquement des gens qui ont fait la demande d'informations sur le sujet. Nous ne voulions pas attirer ceux qui recherchent quelques francs de réduction sur leur pack », explique Arnaud Baudry D'Asson. La communication s'est orientée sur les différents types des produits mais aussi sur tout l'univers de la bière, du mode de fabrication à l'éducation à la consommation, sur les rites liés à la bière. « Nous voulions valoriser la bière et sa consommation, montrer que ce n'est pas un produit de base, exactement comme c'était fait - et réussi ! - pour le whisky. » Une lettre personnalisée accompagne le magazine de douze pages, avec des renseignements sur les produits et aussi des informations transversales, toujours liées à la bière. La campagne est accompagnée de dotations en rapport avec le sujet : ouvre-bouteilles, plateaux, sous-bocks, etc. La création reprend les couleurs chaudes, passage obligé dans l'alimentaire. Pour le reste, c'est le refus volontaire des grands classiques. Et pour commencer, pas de fond couleur bière avec des bulles - auteur de la campagne, D Communication a choisi un fond pierre, symbole de l'authenticité de la matière, et en a fait un code facilement identifiable. Seule concession à la mode : un logo moderne, dans le style Internet. La même création a été successivement adaptée au magazine, reprise sur l'enveloppe, dans la lettre et dans l'annonce presse. Pourquoi avoir choisi le marketing direct ? « Parce que le service consommateurs est beaucoup sollicité, c'était donc une occasion d'approfondir le lien direct, répond Arnaud Baudry D'Asson. Parce que nous recherchions une démarche qualitative, facile à lire, agréable et qui éveille des désirs. Et aussi parce que le marketing direct offrait la possibilité d'une communication multimarque - il y en a seize dans le programme. Chaque bière a ses qualités propres, et le magazine parle des spécificités de chacune. Vous imaginez une pub qui présente seize produits à la fois ? C'est impossible. »