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Bernard Condat (La Poste Nord-Ouest) : « Etre un relais de croissance pour la VAD »

A l'occasion des Rendez-vous Européens de la VAD et du MD, qui se sont tenus à Lille fin octobre dernier, et des Trophées de la VAD 2002 remis dans leur cadre, Bernard Condat, Directeur délégué pour La Poste du Nord-Ouest, fait le point sur les relations entre l'opérateur et la VAD.

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Dans quel contexte s'inscrivent les Rendez-vous européens de la VAD et du MD de Lille ?


Bernard Condat : Le concentré de savoir-faire et d'expertise en matière de VAD qui existe dans la région Nord en fait une région unique en France et en Europe. Elle représente 65 % de l'activité de la VAD française et 15 % de la VAD européenne. Dans ce cadre, entre La Poste et les vendeurs à distance, il existe bien plus qu'une relation client-fournisseur, mais une vraie relation de partenariat à travers nos trois activités : courrier, colis et services financiers.

Quelles sont les avancées récentes de La Poste sur ces trois activités ?


B. C : Au niveau du courrier publicitaire, nous avons fait, ces dernières années, énormément de progrès en ce qui concerne la régularité de la distribution. Selon une enquête Sofres, nous avions en 2000, une qualité de service, à J + 7, de 86,4 %. En 2001, nous sommes passés à 93,9 %. Et aujourd'hui, nous sommes sur un niveau de l'ordre de 97 %. Par ailleurs, nous avons passé un accord avec la Fevad dans lequel nous nous engageons financièrement sur un niveau de qualité de 95 %, à J + 7. Nous sommes la première Poste européenne à nous engager ainsi. D'autre part, nous avons mis au point l'engagement Tempost, pour lequel la VAD a été pilote, et dont nous étudions l'élargissement auprès des autres grands émetteurs de courrier. Quant aux colis, nous développons, depuis un peu plus d'un an, le Colissimo, avec une garantie à J + 2 et un suivi informatisé de l'objet. Deux formules existent pour la VAD, selon les volumes, avec une distribution en boîte aux lettres. Sur le premier semestre 2002, par rapport au premier de 2001, la progression du Colissimo est de 80 % au niveau national, et de l'ordre de 180 % pour la VAD dans la région Nord-Ouest. Par ailleurs, nous discutons avec les gros déposants de notre région pour mieux intégrer nos dispositifs de production. C'est ainsi qu'avec les 3 Suisses, nous avons mis en place une certification, entre nos deux sociétés, des processus de dépôts de leurs objets.

Et pour les services financiers ?


B. C : Nous avons récemment lancé deux produits de services qui entrent bien dans le cadre du commerce électronique et du frein à lever auprès des consommateurs en matière de paiement en ligne. Il s'agit de "l'e-Carte Bleue", permettant aux clients des entreprises de VAD d'utiliser pour leur règlement un code ne servant qu'une seule fois, et différent de celui de la Carte Bleue. Et de "Cellius", un produit donnant au vendeur à distance toute sécurité dans la transaction en lui offrant la possibilité de vérifier l'existence du compte de son client auprès de l'organisme financier concerné et lui permettant d'obtenir l'autorisation de débit en ligne.

Quelle est votre opinion sur les Trophées 2002 ?


B. C : Cette année, les Trophées ont pris une nouvelle dimension, plus importante, tout à fait appréciable. Et la qualité des lauréats reflète le haut niveau de professionnalisme des acteurs de la VAD et leurs capacités d'innovation. La VAD constitue pour La Poste, et son développement, un secteur stratégique. Nous entendons être le partenaire de ses acteurs en termes de relais de croissance, y compris dans les nouvelles technologiques. Mais nous entendons aussi contribuer au développement horizontal de la VAD, c'est-à-dire être présent auprès des entreprises qui n'utilisent pas encore la VAD en tant que canal de distribution pour accroître leur chiffre d'affaires, leur base clients... Le Salon et les Trophées s'inscrivent dans cette démarche.

François Rouffiac

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