Avec Edatis, Marcopoly segmente ses campagnes d'e-mailing
«Avant de faire appel aux services d'Edatis, notre politique d'e-mailing
était peu sophistiquée, sans réelle stratégie. Nous utilisions un logiciel de
mailing et nous récupérions les adresses au moment de la commande pour garder
une trace du client. Quand la base de données est devenue trop importante, nous
avons contacté Edatis », raconte Stéphane Cantin, directeur marketing et
communication de Marcopoly, site de vente de produits d'équipement de la
maison, créé en 1998. Sa particularité ? L'exhaustivité des marques et des
produits, relayée par des outils d'aide au choix multicritère, que ce soit par
familles de produits ou par critères "physiques" - on peut, par exemple,
choisir son réfrigérateur en fonction de sa taille. Enfin, Marcopoly présente
une offre plus large que les autres, ne pratique pas le discount, même s'il
présente de nombreuses promotions. Spécificité des ventes sur ce marché : les
articles proposés ont un cycle de renouvellement long. En effet, les foyers
sont équipés en moyenne de quatre appareils électroménagers et, à titre
d'exemple, la durée de vie d'un réfrigérateur est de 12 ans. On comprend, dans
ces conditions, l'importance d'une base de données marketing bien renseignée.
Le service fourni par Edatis porte sur la fourniture d'une plate-forme de
gestion de campagnes e-mails, accessible en mode ASP. Entièrement automatisée,
cette plate-forme permet à ses utilisateurs de définir à distance les contenus
et le paramétrage de leurs campagnes. Elle dispose de modules de marketing
direct intégrés : reporting et enrichissement des données issues des trackings,
reporting sur les sondages, typologie comportementale, fiches de reporting
nominatives sur les actions menées par chaque individu. « Edatis était la seule
société à proposer une offre portant sur la gestion des campagnes d'e-mailing
et celle d'une base de données marketing sans développement lourd », précise
Stéphane Cantin.
SIX CAMPAGNES SUR DES VENTES "FLASH"
C'est en août 2000 qu'Edatis a pris en charge l'e-mailing de Marcopoly. La base
de données, contenant 65 000 contacts était hétéroclite. 60 % des adresses
provenaient d'un jeu organisé en juillet 2000. Le reste était constitué par de
nouveaux clients, obtenus par le service partenariat de Marcopoly et 300
contacts obtenus par marketing viral. « La plupart du temps, la base n'était
constituée que d'adresses e-mail, sans autres informations, si ce n'est un
historique du comportement sur la durée », ajoute Stéphane Cantin. Les six
premiers mois, six campagnes ont été lancées, tous les destinataires recevant
le même message, portant sur des ventes promotionnelles "flash" à partir de
l'e-mail. But du jeu : observer les réactions des destinataires, afin de les
qualifier. Premières conclusions : les clients changent beaucoup d'adresses
e-mail. « Les possesseurs d'adresses e-mail gratuites sont volages, note
Stéphane Cantin. En revanche, ceux dont l'adresse émane d'un fournisseur
d'accès payant sont plus stables. » Après cette première phase, une réflexion
a été menée sur la newsletter elle-même, travail de création permettant de bien
dissocier la lettre du site. De fin décembre 2000 à février 2001, cinq
campagnes tests ont été menées, ciblant trois catégories : ceux qui ont déjà
cliqué une fois sur l'annonce, ceux qui ont ouvert la newsletter sans pour
autant avoir commandé et enfin ceux qui n'ont jamais ouvert le mail. « Nous
avons mené un travail spécifique sur les "non-cliqueurs", précise Stéphane
Cantin. On leur offrait 100 F de réduction sur leur prochaine commande, sinon
ils ne recevaient plus de newsletter. »
DES CONCLUSIONS OPÉRATIONNELLES
A l'issue de cette série de tests, il a été
possible d'identifier les sujets porteurs, de déterminer les contenus
incitatifs au clic et, enfin, de se rendre compte que l'incentive provoquait
effectivement l'ouverture de la lettre ; un individu sur neuf du segment des
"non-ouvreurs" ayant été motivé par l'offre. De la fin mars au mois de juin,
les résultats obtenus sur les campagnes tests ont servi à affiner les envois,
avec une optique d'acquisition et de fidélisation. La segmentation issue des
campagnes tests a permis, d'une part, en partant de la base client initiale,
d'observer un taux de transformation de 1,6 %. 1 000 prospects ayant effectué 1
200 commandes sont devenus clients. On a remarqué également que, lors des
campagnes sans optimisation, 150 clients acquis l'ont été avec une moyenne de
38 prospects transformés par campagne, pour un coût d'acquisition client de 1
300 F. En période optimisée, 235 clients ont été acquis, avec une moyenne de 47
prospects transformés par campagne. Coût d'acquisition : 1 000 F. « Les
campagnes d'e-mailing nous servent pour nos promotions et pour entretenir la
relation client, ajoute Stéphane Cantin. Aujourd'hui, nous ciblons la
newsletter en fonction des actions que le destinataire a effectuées
précédemment, sur le fait qu'il soit client ou non, ou encore qu'il soit
présent dans la base prospects à partir d'un jeu ou parce qu'il a demandé des
informations. » Pour lui, il faut qu'une segmentation soit pertinente. Deux
mois d'e-mailing permettent une segmentation par l'expérience. Reste que
l'analyse des campagnes apprend beaucoup de choses à Marcopoly en termes de
marketing. Il est maintenant possible d'observer s'il existe une différence de
comportement entre les clients urbains et provinciaux. « Nous en tiendrons
compte, par exemple, pour les délais de livraison », note Stéphane Cantin.
Bientôt, Marcopoly insérera de petits sondages dans sa newsletter. « Tout cela
enrichira notre base. Reste à être créatif », conclue-t-il.