Astrojax ou comment submerger les cours d'école d'un nouveau yo-yo
Astrojax ? Cela ne vous dit rien. Sans doute, n'êtes-vous pas assez jeune pour cela. Ce jeu, sorte de yo-yo amélioré, fait pourtant les délices des cours de récréation des collèges de France. Rien de spontané derrière cela. Mais, au contraire, un plan médias savamment orchestré par l'agence FKGB.
D'abord, une opération de street marketing pour favoriser l'appropriation
de l'Astrojax par les adolescents. Courant octobre, l'agence a ainsi recruté
des animateurs, en fait, de vrais adolescents, pour faire connaître ce jeu. «
Cela prouvait que, si eux étaient capables d'y jouer, n'importe qui pouvait le
faire », avance Damien Colrat, responsable de la campagne à l'agence FKGB. Ces
animateurs amateurs avaient, par ailleurs, été entièrement habillés aux
couleurs de la marque Eco, une ligne de vêtements très tendance parmi les
jeunes visés. « Nous parlions leurs codes », reprend Damien Colrat. Deuxième
temps de l'opération : une fois que le jeu était bien appréhendé, le plan
médias a porté sur une campagne de spots TV avec un choix de créneaux horaires
ou d'émissions, correspondant aux moments clefs de présence des jeunes devant
leur petit écran. Enfin, et en parallèle, une opération de marketing viral, sur
Internet, était lancée. L'agence n'a pas souhaité, en revanche, utiliser le SMS
comme mode de contacts. « A l'heure actuelle, il est encore difficile, pour des
raisons de droits (un mineur ne signant jamais un contrat en son nom propre) de
savoir si le numéro de téléphone d'un opérateur est celui de notre cible »,
constate Elisabeth Boulangé, consultante de l'agence FKGB.