Amazon.fr : 500 000 références pour gagner
«Nous n'encaissons les commandes que lorsque nous les livrons. » Jeff
Bezos, le patron d'Amazon.com et ange tutélaire d'Amazon.fr, l'entité française
du géant américain du e-commerce, connaît la législation française en matière
de vente à distance. Amazon.fr vient d'ouvrir son site français - venant après
le lancement des sites allemands et anglais - pour vendre aux internautes
français livres, musique, DVD et vidéos. Pour Denis Terrien, président du
site, trois conditions doivent permettre de séduire les consommateurs de
produits culturels sur le Net : le choix, le conseil, et la disponibilité. Le
choix, ce sont 700 000 références de livres anglais, 240 000 disques et, selon
lui, « la totalité du catalogue français de livres, disques, vidéos et DVD ».
Le conseil se fait par le truchement d'un logiciel de gestion de base de
données maison, dont le moteur de recherche permet de trouver vite l'article
recherché. Le contenu éditorial fait également partie du conseil. Cent
chroniqueurs pour près de 10 000 chroniques, 150 000 résumés de livres, 4 000
quatrièmes de couverture et plusieurs milliers de fiches sur les livres
devraient satisfaire le plus pointilleux des internautes. Quant à la
disponibilité des produits, un entrepôt, à Orléans, stockant environ 500 000
références devrait y pourvoir. « Notre centre de distribution devrait
satisfaire 90 % des demandes de nos clients », précise Denis Terrien, qui
assure que les délais de livraison seront de 24 à 48 heures, selon l'option
choisie pour les 700 000 titres américains. Quant à la campagne de
communication, conçue par l'agence Ailleurs Exactement, elle a débuté par une
première vague de bandeaux on line suivie par un affichage national depuis le
12 septembre, puis se poursuit en presse et en radio. « 5 000 livres seulement
sont achetés chaque jour en France », indique Denis Terrien. Il reste de la
place pour un et même plusieurs distributeurs on line. Et, lorsque l'on demande
à Jeff Bezos quelle part de marché il compte obtenir, il répond : « Notre
industrie est naissante et elle peut encore accepter une multitude de gagnants.
Le marché est si vaste que nos compétiteurs vont gagner eux aussi. Personne ne
doit perdre pour que nous gagnions. » Pourquoi pas !