Alapage en voie d'industrialisation
Voilà déjà trois ans que le petit site de livres, lancé en 1996, brode son
maillage de liens avec Wanadoo, sa maison mère (France Télécom) et ses
filiales. Trois ans de synergies logistiques, technologiques, commerciales et
financières qui lui ont permis de renforcer durablement son assise sur le très
convoité marché des biens culturels en ligne. Depuis 1999, l'offre du site
s'est considérablement développée. Elle couvre actuellement 3,5 millions de
références, entre livres, CD, DVD et jeux. Une évolution en phase avec la
croissance du volume d'affaires passé, de 3,1 millions d'euros à 42 millions
d'euros en trois ans. Des résultats jugés satisfaisants par le site et qui
valident la pertinence de l'offre culturelle, pour le moins sur le marché
français.
Adaptater l'offre aux spécificités de la clientèle internaute
A la différence de son principal concurrent (Amazon),
Alapage n'a jamais posé son drapeau en territoire international, bien que 15 %
de ses recettes dérivent déjà de ventes à l'export. C'est avant tout sur le
marché hexagonal que la société compte s'imposer en misant tout sur
l'adaptation de l'offre aux spécificités de la clientèle internaute. Objectif
2002 : enregistrer 1 million de commandes, soit autant en un an que ce que la
société a réalisé en quatre années d'activité. Une ambition qui nécessite
l'excellence de la satisfaction client. La clé du succès ? D'après Olivier
Sichel, président d'Alapage, elle passe par une approche commerciale fortement
différenciée de la concurrence, mais aussi par l'excellence des services, en
termes de délais de livraison. En prévision des fêtes de Noël, qui engendrent
un surcroît de ventes (multipliées par 4 en 2001), Alapage passe à la vitesse
industrielle. Pour 1 million d'euros de budget, la société s'est dotée de
nouveaux locaux (4 000 m2 de surface de stockage) et d'une nouvelle chaîne
d'automatisation de la logistique, qui lui permettra de traiter jusqu'à 20 000
commandes par jour.