Agefi.fr parie sur le gratuit pour introduire le payant
Stratégie des pas calculés pour agefi.fr. Attentif à l'évolution des modes de consommation de l'information électronique, le portail du quotidien opère un passage très progressif au modèle payant.
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Plus de contenus, plus de services et plus de gratuité ! Voici les trois
maîtres mots qui ont guidé la réflexion d'Agefi sur le développement de son
site internet. Lancé il y a tout juste un an, le portail agefi.fr a pour
vocation d'apporter des informations complémentaires au quotidien papier, mais
aussi des services pratiques spécialement conçus pour les besoins de ses
abonnés, les professionnels de la finance. Un lancement aujourd'hui couronné de
succès, selon le groupe de presse, qui compte à présent en accentuer le
développement afin de mieux répondre à une demande croissante des lecteurs en
ligne. Jusqu'ici en effet, l'accès aux informations du site était expressément
réservé aux abonnés du quotidien papier, qui le consultaient gratuitement.
Impossible donc, pour les non abonnés au journal de consulter ou de simplement
s'abonner au portail. « Nous constatons depuis un certain temps l'émergence
d'une nouvelle clientèle très demandeuse de lecture électronique qui ne
souhaite pourtant pas nécessairement s'abonner au journal et à laquelle nous ne
pouvions pas répondre », explique Jean-Baptiste Alline, responsable marketing
et études d'Agefi. D'où un récent remaniement de la stratégie initiale. Axée
sur la gratuité totale de l'accès au site, elle vise désormais des objectifs de
recrutement de nouveaux clients et de fidélisation des utilisateurs par une
meilleure exploitation des synergies Web/papier.
La gratuité au service du recrutement
La première étape de ce programme a
porté sur la refonte du site. Au-delà d'évidentes améliorations visuelles et
ergonomiques, la version modernisée d'agefi.fr s'est enrichie en contenus et
services novateurs. Quelques exemples : l'information des marchés et des
émetteurs est diffusée en fil continu, dépêches, communiqués, cours et indices
boursiers sont fournis en temps réel. L'espace “carrière” propose, outre les
classiques offres d'emploi, des dossiers d'enquête sur les métiers et les
salaires du secteur. Y figurent également les nominations des états major des
entreprises de la banque et de la finance ainsi qu'un inventaire des formations
et des conférences organisées par la communauté financière. Côté services, de
nouveaux produits viennent étoffer l'offre : de l'annuaire répertoriant les
acteurs du secteur aux logiciels de traduction et glossaire financier. Le tout
proposé en accès libre et gratuit, le portail jouant ici un rôle de “capteur”
de nouveaux prospects. « L'historique prouve que le Web est le canal de
recrutement le plus puissant et le moins onéreux qui soit, les coûts
d'acquisition client y sont quasiment inexistants », indique Jean-Baptiste
Alline. Côté fidélisation, le responsable marketing espère accoutumer les
nouveaux venus à l'usage du site. Ceci afin d'en développer l'audience de
manière significative et générer davantage de revenus publicitaires. 30 000
euros de ces recettes sont attendus d'ici 2005, versus 10 000 euros de chiffre
d'affaires publicitaire dégagés en 2003. Une étape clé pour le groupe de presse
qui compte basculer son site en mode payant d'ici un an. A condition toutefois
que les nouveaux comportements de lecture en ligne se confirment d'ici là.