2005 : petite année pour les investissements MD
Après l'embellie de 2004, le marché français de la communication n'a pas
connu le rebond espéré. Le total des dépenses des annonceurs, qui avait
progressé de 3,6 % en 2004, n'a enregistré qu'une croissance de 1,9 % en 2005.
Croissance due, une fois de plus, en majeure partie au hors-médias (+ 2,3 %) ;
les cinq “grands” médias n'étant crédités que de
+ 1,1 %, avec pour seule performance notable, les
+ 17 % du cinéma nc repré-sentant que... 0,4 % du marché total. En ce qui
concerne les “autres médias et moyens”, ainsi que les nomment l'étude Irep -
France Pub, trois progressions sont, dans le contexte, à remarquer : les + 53,4
% des dépenses sur Internet (achat d'espaces et liens sponsorisés), à 382 ME et
1,2 % de part de marché ; les + 5 % des annuaires, imprimés et électroniques,
les amenant à 1 133 ME et 3,6 % de part et, enfin, les + 4,5 % des Relations
publiques (1 748 ME, 5,5 % de part).
Croissance zéro pour le mailing
Quant au marketing direct (+ 4,1 % en 2004), il a enregistré son plus mauvaise score depuis de, très, longues années avec une progression de 0,4 %, perdant du même coup 0,5 point de part. Un résultat sauvé par l'augmentation des dépenses en prospectus et en “autres moyens”, tels que le marketing téléphonique, sachant que le mailing a connu une année blanche et que l'édition publicitaire a légèrement régressé. Au niveau des secteurs, l'année 2005 présente également un bilan contrasté. Si l'industrie des biens de consommation (30,3 % de part des dépenses globales) a vu ses investissements stagner à 9,6 MdE, la Distribution a, quant à elle, enregistré une baisse de 3,4 % à 4,3 MdE (13,6 % de part). En revanche, l'Industrie B to B (4,4 MdE, 13,9 % de part) a connu une progression de 3,6 %, tandis que les Services, premier investisseur hexagonal (13,4 MdE, 42,2 % de part), connaissaient une hausse de 5,1 %. En 2005, c'est l'Industrie B to B qui, en proportion, a investi le plus au sein du hors-médias, avec 84 % de son volume total, suivie des Services et de la Distribution (respectivement 66,5 % et 65 %) ; l'Industrie des biens de consommation fermant la marche avec 55,9 %. En ce qui concerne plus précisément le marketing direct, le principal investisseur sur cette technique, les Services, a accru ses dépenses, tout comme l'Industrie B to B. Alors que, dans le même temps, la Grande conso et, surtout, la Distribution réduisaient les leurs. Enfin, les prévisions pour 2006 portent sur une progression globale de 2,7 %; la Distribution et les Services (+ 3 %) se montrant les plus optimistes.