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La Recharge : première épicerie sans emballage

Publié par AMELLE NEBIA le | Mis à jour le

La Recharge ouvrira avant la fin du mois du juin. Au coeur du quartier Saint-Paul, à Bordeaux, ce point de vente ne vend que des produits sans emballages. Décryptage avec Jules Rivet, l'un des fondateurs.

" Pour faire vos courses quotidiennes en vrac, venez avec ce que vous avez : tupperwares, cageots et cagettes, bouteilles et bocaux en verre, sacs en papier ou en plastique... Il n'y a pas de contenants que nous ne saurions recharger ! " préviennent Jules Rivet et Guillaume de Sanderval, les deux fondateurs de La Recharge pour expliquer leur projet. Ce magasin, premier du genre niché au coeur de Bordeaux dans le quartier Saint-Paul, propose une autre manière d'acheter ... sans emballages du tout. Guillaume n'a jamais aimé sortir les poubelles, Jules aime les produits du terroir. Deux ans plus tard - Après leurs études (IAE de Bordeaux en finance pour Jules et Droit de l'énergie pour Guillaume) - ils cocréent La Recharge.


Le pourquoi de l'offre

Près de 350 références seront proposées aux clients sur 80 m2 (150 à terme): du café, aux céréales, en passant par du fromage à la coupe ou de la lessive, le tout à recharger donc dans ses propres contenants. "Nous proposerons aussi des boîtes à l'intérieur du magasin " explique Jules Rivet "pour les clients qui n'avaient pas forcément envisagé d'acheter à ce moment là."

La Recharge va réhabiliter par exemple le système des consignes sur les contenants en verre (jus de fruits ou yaourts par exemple).




Le projet repose sur des idées fortes : n'acheter que ce dont on a besoin, réutiliser nos propres emballages et recycler ce qui peut l'être. "5 millions de tonnes d'emballages sont jetés chaque année soit 125 kilos par personne " reprend Jules Rivet "dont 37% seulement sont recyclés !". Les choses ne s'arrangent pas puisqu'en trente ans, ce volume a été multiplié par 5, voire 50 pour le plastique. Le consommateur paie en réalité deux fois pour ce suremballage. La première fois en achetant le produit dont 20% du prix final est directement imputé au suremballage et une deuxième fois avec l'impôt car la gestion des déchets coûte 7 milliards d'euros par an.

Un marketing "fait maison"

"On a tout fait nous mêmes" poursuit Jules Rivet "du sourcing producteurs, en passant par la charte graphique du site jusqu'au nom même de l'entreprise. Deux ans de travail." Pour se faire connaître, la Recharge mise sur la proximité, la presse locale, les réseaux sociaux et sur son engagement dans les associations actives dans la lutte contre le suremballage.



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