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La transformation digitale, pas de place pour la demi mesure.

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La transformation digitale est l'opportunité pour les entreprises de réconcilier l'humain et les technologies digitales. L’humain et une vision commune doivent être au centre des enjeux de la transformation digitale, avec pour promesse plus d’efficacité et la pérennité de l’entreprise.

La transformation digital doit permettre aux entreprises d’intégrer toutes les technologies digitales disponibles au sein de leurs activités au service de l’efficacité et de la pérennité de l’entreprise.

L’humain et une vision commune doivent être au centre des enjeux de la transformation digitale.

Ce n’est pas vraiment une nouveauté, puisque la transformation digitale commence avec la numérisation des documents et la banalisation de l’email, puis la communication ou le commerce par internet.

Ce qui est nouveau c’est la prise de conscience que si on y va à moitié, cela devient une charge supplémentaire dont on ne voit jamais la rentabilité.

A l’image de la RSE qui amène des changement profonds dans l’entreprise dans sa dimension sociétale et environnementale, les études ont prouvé qu’une démarche timide dégrade la rentabilité de l’entreprise d’ou une hésitation des dirigeants quant à l’enjeu réel de devoir opérer cette transformation. Comme pour la RSE, seule une démarche à 100% de la transformation digitale permet d’engager  durablement  l’entreprise et de consolider sa compétitivité et sa croissance, sur le long terme.

 

L’investissement dans la transformation digitale dégrade la rentabilité au début de l’effort. À l’image d’un skateboarder, si vous vous lancez timidement, vous engagez tout de suite des investissements, et le risque est de rester au fond du U ! Les efforts seront encore plus importants à fournir si vous souhaitez remonter en haut du U.

Pour réussir votre transformation digitale, vous devez donc vous engager pleinement pour atteindre votre objectif de rentabilité le plus rapidement possible.

Le contexte de la transformation numérique dans les entreprises et dans la vie privée

L’évolution rapide d’Internet et de ses usages nous amène à observer des changements dans notre relation à l’espace, notre relation au temps, notre relation aux autres, notre relation à l’information et nous incite à nous interroger sur ce que nous voyons se dérouler dans nos quotidiens.

Internet abolit les frontières non seulement au niveau des pays où aujourd’hui il est très facile de se connecter à une personne qui vit à l’autre bout de la planète, mais aussi nos frontières et limites quotidiennes où nous observons de plus en plus de porosité entre notre vie professionnelle et notre vie privée : consultation des mails professionnels le week-end, télétravail, travail nomade. L’inverse est valable également : temps passé sur Youtube ou Facebook au bureau…
D’autre part, les flux d’information que nous recevons sont bien plus importants aujourd’hui, les canaux par lesquels nous les recevons sont aussi démultipliés. Nous vivons dans un monde hyperconnecté où le temps de réactivité se raccourcit considérablement, si bien que la communication se fait le plus souvent dans l’immédiateté.

 

Comment aborder sereinement une telle révolution dans nos quotidiens personnels et professionnels ?

Les enjeux humains sont de taille : trouver un équilibre, vie privée/vie professionnelle, santé, mieux être, qualité de vie, mieux vivre ensemble…

Les enjeux dans l’entreprise étant tout aussi importants : image de marque de l’entreprise, compétitivité économique, innovation permanente. Aborder la transformation numérique en entreprise est complexe : elle implique une très bonne connaissance du fonctionnement humain, et implique également d’utiliser les outils numériques comme autant de facilitateurs de communication, d’échanges, de partages de connaissances.

Cette transformation s’aborde également très progressivement, d’abord sensibiliser, proposer, communiquer, former et en aucun cas imposer.

Dans ce cadre nous pouvons imaginer des échanges de compétences intergénérationnels au sein de l’entreprise, des salariés passionnés qui ne demandent qu’à transmettre leur savoir et leurs compétences, faire en sorte que chaque salarié trouve du sens à son implication dans cette transformation, sont tout autant de leviers que nous pouvons actionner afin de faciliter cette transformation.

 

Comment aborder la transformation digitale dans l’entreprise

Le premier chantier consiste à bouleverser les habitudes et la hiérarchie. Le digital est collaboratif, et la règle des silos se révèle systématiquement être un frein voire un blocage à la transformation.

Corporatrush traite non sans humour l’existence en réalité de 2 types d’organigrammes dans l’entreprise, celui établi par les ressources humaines, et celui de la vie réelle !

Avec le digital, il faut accepter que une personne tout en bas de l’organigramme, puisse communiquer facilement avec son N+2, N+3, N+N.

Ce sont souvent les entreprises de taille intermédiaire qui s’en sortent le mieux dans la phase de transformation, disposant de suffisamment de moyens et moins enclin à l’inertie d’un grand groupe.

 

La communication interne et le management subissent le gros du changement.

La relation à l’autorité change, le manager « Old school » doit se réinventer en manager transversal où la relation de confiance prévaut sur la relation de contrôle.

Ceci implique l’adhésion de chaque salarié au projet de l’entreprise. Celui-ci doit y trouver un intérêt suffisant qui fasse sens pour lui. Ceci implique également une autonomie plus grande du salarié, une montée en compétence régulière et suivie, une qualité et des conditions de travail favorables, le travail nomade et le télétravail ayant tout à fait leur place dans ces nouvelles façons de fonctionner.

D’autre part, au sein de l’entreprise, doivent exister des chartes qui précisent les limites et les frontières à ne pas dépasser, ces chartes rédigées avec souplesse posent un cadre suffisamment stable pour permettre de changer les règles lorsque celles-ci deviennent obsolètes. Les entreprises tendent vers des modèles plus agiles où la gouvernance est davantage partagée dans le respect des individualités de chacun. Le bénéfice direct et le développement des synergies et la rationalisation des efforts des collaborateurs vers un objectifs commun.

 

Agir sur les consciences, évangéliser,  éduquer, pour partager une vision commune est donc la première étape. Si les humains ne sont pas impliqués, la transformation ne peut peut pas s’imposer. Prendre conscience à tous les niveaux hiérarchiques et accepter de changer les comportements est le signe que l’entreprise est motivée et prête à s’engager dans la transformation digitale.

Acquérir les bonnes compétences, former les collaborateurs arrive dans un 2e temps.

Quand aux outils ? il vont dépendre des métiers, mais la technologie est présente partout, à commencer par nos smartphones. Un outil que l’entreprise n’a même pas à en supporter la charge puisque 75% de la population mondiale en possède déjà !

De plus le smartphone et la couverture réseau apporte de la mobilité,  gomme la distance entre les personnes et permet des interactions en temps réél.

La dimension logiciel reste un choix important, une utilisation complexe risquerai de provoquer à nouveau des freins (CRM, CMS, outil de gestion de projet, planning…)

 

La transformation digitale n’est pas sans effet sur l’emploi.

Pour faire face à la transformation digitale, les entreprises privilégient la promotion et la formation interne. Le recrutement externe vient en 2e, vient ensuite le management de transition, des profils externes mais qui remplissent une mission à plein temps au sein de l’entreprise le temps de gérer la phase de transformation.

Les postes à pourvoir en haut de la hiérarchie sont le CDO (il pilote la transformation), accompagné de Data Analyst, de directeur AI, UX Designer, Growth Hacker ou chef de projet e-CRM

Les opportunités d’emploi informatique ou IT s’ouvrent aux enjeux digitaux en intégrant la dimension du management, du social, de l’humain. Fini les Geek Frustrés et place aux Leaders enthousiastes.

Certains postes CDI sont directement impactés par la transformation digitale, en particulier si il n’arrivent pas à s’adapter à une structure transversale : RH, Commerciaux, Administratif, Financier, Informatiques. L’entreprise faisant désormais plus facilement appel à des compétence externes : Freelance, cabinet externe, temps partagé… Une opportunité de tenter l’aventure entrepreneuriale pour tous ces profils.

 

A retenir :

Les équipes dirigeantes, marketing et communication doivent intégrer la transformation et une nouvelle façon de manager et d’entreprendre en entretenant :

  • Une vision claire de l’évolution de l’entreprise et de sa raison d’être basée sur le partage, l’échange et le travail en équipe.
  • Un état d’esprit, une culture digitale, la curiosité, l’initiative, le droit de se tromper…
  • La mise en place d’outils collaboratifs Web au service des missions de chacun.
  • La centralisation des données et des tableaux de bord avec les bons KPI.
  • De l’agilité dans la prise de décision.
  • Ce qui ne change pas fondamentalement la manière de diriger. Les piliers de la réussite demeurant la motivation des collaborateurs, les compétences des équipes et des valeurs de groupe bien encrées dans l’ADN de l’entreprise.

     

     

     

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