15 gros mots que les " BigBoss " ne veulent plus entendre

C'est quoi le pire des mots, que vous ne voulez plus entendre, en réunion marketing ? La réponse par 15 spécialistes du marketing digital.

C'est à l'occasion de la seconde édition des " BigBoss font du ski ", organisée par le chef de village, Hervé Bloch, que nous avons redécouvert l'art du " planté de bâtons " et revisité pour les lecteurs d'emarketing, ce qu'il y avait de pire dans leurs actions marketing à l'heure du digital : les mots employés. Florilège.

Gros mot numéro 1 pour Thierry Petit : " Social "

Pour Thierry Petit, cofondateur et CEO de Showroomprive.com, " social est le mot que l'on utilise quand on n'a plus rien d'autre ". Et d'en conclure que " finalement les technologies finissent par nous rendre asociaux ".

Gros mot numéro 2 pour Sophie Mouquet : " has been "

Pour Sophie Mouquet, responsable marketing et communication au sein d'une prestigieuse marque de distribution, il n'y a pas pire que ce couple de mots. " Entendre dire que nous ne sommes pas dans l'air de la modernité, que nous ne remettons pas en cause nos process ou que nous n'innovons pas, c'est dramatique. Or, on se défonce tous les jours, pour changer notre image ".

Gros mot numéro 3 pour Philippe Maujean : " Mouton "

Philippe Maujean dirigeant chez Locassum, n'aime pas les " moutons " et plus particulièrement, " les moutons de Panurge " et ce sentiment que " tout le monde fait un peu la même chose. " Rien n'est pire pour lui que " d'oublier d'être créatif ".

Gros mot numéro 4 pour Lucas Guerini : " Impossible "

Lucas Guerini, chief digital officer de Louvres Hôtel, déteste ce mot, " Impossible ". Lucas Guerini a une philosophie très simple: " dans tout ce que l'on fait, tout est possible. Ce n'est qu'une question de volonté ".

Gros mot numéro 5 pour Thierry Pires : " Contre-performance "

Thierry Pires, le country manager France de Snapfish (hp) n'aime pas la " contre-performance ". Pour lui, " nous sommes pilotés par la performance. Si l'objectif n'est pas au rendez-vous, même si tous les dispositifs sont en place, il faut tout recommencer. "

Gros mot numéro 6 de François Combe : " Client "

Pour le responsable e-commerce de Toupargel, François Combe, " Chaque client est unique. Et quand on ne met pas tout en mouvement pour que le client soit satisfait, nous avons là le pire des mots / maux. "

Gros mot numéro 7 pour Benjamin Gorski : " * "

Selon Benjamin Gorski, le responsable développement partenariats data chez LeadPlace.fr, il y a trop de mots. " C'est le trou noir, tellement les néologismes et les anglicismes sont utilisés à outrance. "

Gros mot numéro 8 pour Morgane Castanier : " Cross-fertilisation "

Pour Morgane Castanier, directrice marketing web chez SFR : " dans mon quotidien, je cherche les mots simples. Tous ces mots passe-partout se répandent comme une traînée de poudre. Se mettre ainsi au-dessus de la mêlée avec des mots du genre gamification, cross-fertilisation... c'est, comment dire... C**** ! ".

Gros mot numéro 9 pour Marie-Laure Courcelle : " Marketing "

Pour Marie-Laure Courcelle, en charge du marketing des activités on line de Geny Infos, trop souvent, quand " le mot marketing est employé par une population de techniciens, il est employé par eux à titre presque injurieux. C'est vraiment le mot que je n'aime plus entendre dans des réunions ".

Gros mot numéro 10 pour Frédéric Bellier : " ROIste "

Frédéric Bellier, managing directeur France de RadiumOne, ne comprend pas que l'on lui demande si les actions qu'il va aider à déployer vont être payantes : " ROIste, cela veut dire quoi ? Ma grand-mère me parlait des projets graine d'horloge. On n'est pas là juste pour passer du temps. Ce n'est pas grave de ne pas être prêt pour passer à l'action ".

Gros mot numéro 11 pour Frank Carasso : " 360 "

Ce n'est pas un mot mais l'un des pires maux du marketing. Et c'est un chiffre. Pour Frank Carasso, CEO de la société Adsvisers, " on veut de l'expertise avec des agences à 360 degrés pour se simplifier la vie. Or, comment apporter de la performance et de l'expertise à 360 degrés ? Personne ne peut être spécialisé dans tout ".

Gros mot numéro 12 pour Grégory : " RTB / DMP "

Pour Grégory, qui a préféré rester anonyme, " si ces deux mots sont dans une même phrase, ça va faire c**** tout le monde. Ce qui est simple s'explique simplement. L'achat temps réel, c'est l'achat temps réel ".

Gros mot numéro 13 pour Sergio Montoya : " Cross-canalité "

Pour Sergio Montoya, en charge de la stratégie digitale chez DakotaBox, il faut sortir du lot, avoir une offre unique et la travailler. La cross-canalité est un mot qui ne lui plaît pas. Car devoir l'expliquer, c'est comme devoir " faire comprendre qu'un investissement web contribue, par exemple, à la performance d'un magasin ".

Gros mot numéro 14 pour Hervé Sevestre : " Post-view "

Pour Hervé Sevestre, le directeur marketing d'Easy Voyage, pire que les mots, c'est la complexité du sens des mots, à l'image de " post-view ". Pour lui, " on oppose souvent les analyses post-clic et post-view. Et ce post-view fait partie de la compréhension de l'attribution d'actions que l'on veut mesurer. Cette règle d'attribution est très compliquée à expliquer ".

Gros mot numéro 15 pour * : " Couilles "

D'un mot, voici ce qui agace le plus celle que l'on ne nommera pas et qui, à juste titre, a le sentiment que le marketing digital tourne trop souvent à des concours d'ego. Elle invite donc les porteurs de la chose à laisser leurs attributs au vestiaire. Le pire des maux serait donc lié aux mâles et à l'absence de parole laissée à la gente féminine pour s'exprimer sur la chose marketing ;-)

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