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La réalité virtuelle, nouvelle frontière du commerce?

Publié par Mathieu Vicard, directeur associé d'Adrénaline le - mis à jour à

Sommes-nous à l'aube d'une révolution technologique comparable à celles d'internet et du mobile ? Alors que la réalité virtuelle n'en était encore, il y a deux ans, qu'à ses balbutiements, les perspectives qu'elle offre en termes d'expérience client semblent prometteuses.

2016 a été l'année zéro de la réalité virtuelle (VR), et 2017 celle des expérimentations tous azimuts. Les marques s'emparent de cette technologie pour faire le buzz : eBay et son premier magasin virtuel, le service de vente en ligne VR Buy+ d'Alibaba, le module d'installation de cuisine virtuelle d'Ikea, Audi et son expérience de conduite virtuelle... Selon une étude Oracle, ce sont jusqu'à 78% des grandes entreprises qui envisagent de mettre en place des expériences en réalité virtuelle d'ici 2022, pour améliorer les interactions avec leurs clients.

C'est entendu, les usages ne sont pas encore là : il faut compter 10 ans pour qu'un écosystème cohérent se stabilise autour d'une technologie. Mais la VR (et avec elle le V-commerce) s'installe tranquillement dans notre quotidien : 80% des consommateurs US sont familiers avec le concept de réalité virtuelle (source Touchstone Research), 66% sont favorables à l'utilisation de la VR dans une expérience d'achat et 63% estiment que la VR va changer leur expérience d'achat (source Walker Sands / Futur of retail).

Enchanter l'acte d'achat

La réalité virtuelle apparaît comme une excellente solution à un problème que le e-commerce n'a pas réussi à résoudre : enchanter l'acte d'achat, en faisant vivre une vraie expérience de marque au consommateur. Là où l'e-commerce reste un média froid, transactionnel, la réalité virtuelle permet de vivre une expérience de shopping à haute valeur ajoutée : voir le produit "en vrai", confortablement installé chez soi. Ainsi, en offrant au consommateur une expérience d'achat fluide, immersive, voire carrément "waouh", le V-commerce va considérablement faciliter l'acte d'achat tout en développant l'engagement envers la marque, le client étant marqué émotionnellement par cette expérience.

Eram, pionnier de la réalité virtuelle en France

Miser sur la dimension émotionnelle dans l'acte d'achat, c'est ce qu'a fait Eram avec son "Showroom Virtuel by Eram" qui propose la première expérience de shopping en réalité virtuelle en France : Eram souhaitait présenter Noyce, sa ligne premium, de façon innovante et originale, l'agence Adrénaline, en partenariat avec la start-up Seize Degrees, a donc proposé de créer des univers à la fois merveilleux et ultraréalistes, au sein desquels le client se promène, croise des antilopes, admire la Tour Eiffel... tout en manipulant les chaussures à 360°. On est ici plus proche du défilé haute couture (haute pointure, plutôt) que du magasin virtuel avec cette expérience que le client peut vivre en magasin comme chez lui, sur son smartphone !

Expérience client de plus en plus immersive (après le son et l'image, des startups comme Go Touch VR travaillent à intégrer le toucher à la réalité virtuelle), développement de vendeurs virtuels avec les progrès de l'IA, tracking et personnalisation de l'expérience client... Le V-commerce a le potentiel pour réunir demain les avantages du lèche-vitrine et l'efficacité de l'e-commerce.

À propos de l'auteur

Diplômé d'HEC en 2000, Mathieu Vicard a été successivement responsable e-commerce puis directeur marketing dans des enseignes de distribution spécialisée avant de rejoindre l'agence de communication Adrénaline en 2010, agence membre de la délégation Customer Marketing de l'AACC. Il en assure aujourd'hui la direction aux côtés de son fondateur Maxime Dewaele.

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