"Nous présentons les grandes innovations du secteur"
Publié par Dominique FÈVRE le
L'événement, qui figure parmi les trois plus grands du genre en Europe, avec ses homologues britanniques et allemands, affirme sa vocation internationale, explique Éric Platiau, président du salon VAD e-commerce.
Marketing Direct. En quatre ans de présidence, vous avez vu le salon évoluer considérablement…
En effet. Je suis arrivé à la présidence du salon au moment où il commençait à prendre une orientation multicanal. C’était le début. Aujourd’hui, le salon a pour vocation de représenter le commerce, sous toutes ses formes et accueille des entreprises qui représentent bien cette nouvelle dimension. Du reste, le multicanal demeure l’un des trois axes forts de cette 15e édition.
Les deux autres thèmes majeurs sont l’international et l’innovation. Sur 300 exposants, nous attendons 13 % de sociétés étrangères, dont la plupart viennent d’Europe. Pour des raisons de proximité géographique, les Britanniques, les Belges, les Allemands et les Néerlandais figurent au premier rang des entreprises internationales présentes cette année. Parmi les 12 000 visiteurs attendus, 11 % viendront d’autres pays. Ces chiffres témoignent d’une évolution positive. Il y a quatre ans, la participation internationale, visiteurs comme exposants, ne dépassait pas 7 à 8 %. Nous voulons que cet ancrage international se développe : le salon doit devenir une référence internationale.
Avez-vous, comme l’an passé, consacré un espace à l’innovation ?
Une partie de la surface d’exposition, qui totalise 15 000 m2, est dédiée aux innovations. Les visiteurs pourront y découvrir deux principaux espaces : New Shopping Experience 2.0 et Connected Innovation Village. L’année dernière, l’espace New Shopping Experience 1.0 – un magasin du futur qui présentait de nombreuses innovations – a accueilli près de 20 % du public. Compte tenu de ce succès, nous avons décidé de renouveler l’opération avec l’aide, du pôle de compétitivité PICOM. Quant au Connected Innovation Village, il conserve sa vocation, à savoir, montrer le must dans trois domaines : le digital shopping (tablettes, TV connectée…), le Smart Shopping Solutions (3D, search…) et l’Innovation Labs. Nous voulons que les professionnels soient surpris par les innovations qui leur seront présentées.
La force du salon réside aussi dans la richesse de ses conférences… cette dimension est-elle maintenue ?
Le salon VAD e-commerce est une manifestation professionnelle qui regroupe les services et métiers associés à toutes les formes de commerce : les visiteurs viennent rencontrer des partenaires, des clients, découvrir des produits, des solutions, etc. Mais aussi pour apprendre toujours plus dans un univers qui évolue très vite. Pour répondre à cette attente, nous organisons 130 ateliers et conférences. Le public apprécie. L’an dernier, sur 11 000 visiteurs, 5 500 ont assisté à au moins un atelier. Les conférences durent entre une heure et une heure trente, tandis que les ateliers fonctionnent sur des formats plus longs et sont, en règle générale, organisés sur une demi-journée. Nous allons aborder les grands sujets d’actualité. Nous inaugurons par ailleurs un nouvel atelier sur le thème du “cross border e-commerce”, afin de décrypter les problématiques et d’étudier comment réussir à devenir cross border e-commerce. Bien sûr, nous poursuivons l’atelier sur les réseaux sociaux lancé lors de la précédente édition.
Vous travaillez sans doute sur d’autres pistes de réflexion pour les prochains salons ?
Oui, car nous devons coller aux évolutions de notre activité. Cette année, par exemple, nous accueillons le Café de l’E-Commerce Northen Europe. Son représentant sera présent le deuxième jour du salon et invitera les visiteurs à une réflexion autour de l’arrivée de Facebook dans le commerce et des moyens de relever cette nouvelle concurrence. Nous devons aussi nous attacher à développer notre vocation internationale en faisant, dans un premier temps, venir les grands groupes de commerce européens. Il y a de la place en Europe pour trois grands salons internationaux, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France.
Nous devons également aller plus loin dans l’innovation. Cette année, ce thème rassemble 30 à 40 entreprises : il en faut encore davantage. Nous devons bluffer le visiteur ! Enfin, le salon doit rester de haute qualité sans perdre de sa convivialité. À l’heure où tout le monde ne parle plus que de commerce connecté, nous devons, nous, faciliter les échanges et les contacts physiques entre les visiteurs et les exposants. Après tout, c’est notre mission première…