Des dirigeants optimistes en quête de reconnaissance
Publié par MARIE JULIETTE LEVIN le - mis à jour à
L'étude « PROFEEL 2024 » menée auprès de 600 décideurs par Les Echos Le Parisien Médias et Publicis Media Pro, en partenariat avec l'institut Opinion Way, dresse un état des lieux complet sur l'état d'esprit des dirigeants dans leur environnement. Positifs, parfois isolés, ils déclarent avoir besoin d'une communication adaptée pour assumer des décisions stratégiques.
Heureux, impliqués, déterminés... A rebours d'une tendance sociétale plutôt morose, les décideurs d'aujourd'hui sont bien dans leurs baskets et vont même de mieux en mieux. C'est une des informations étonnante et réjouissante de l'étude « PROFEEL 2024 ». « La cible des décideurs soulève beaucoup d'interrogations : elle est hétérogène, les insights disponibles sont encore limités. Notre étude approfondit la connaissance de chaque typologie de décideurs et déchiffre les réalités qui impactent leur état d'esprit et leur prise de décision. Ces données enrichissent les offres, la data que nous mettons à disposition de nos partenaires, pour mieux les conseiller dans la réflexion et le déploiement de leurs communications B2B » précise Corinne Mrejen, DG Pôle Les Echos-Le Parisien Partenaires et Chief Impact Officer du groupe Les Echos-Le Parisien. La régie s'apprête à lancer une plateforme BtoB dédiée à la communication auprès de cette cible. En parallèle, Publicis Média a lancé cet été Publicis Media Pro, une nouvelle entité BtoB. « Avec un marché estimé à 1,6 milliard d'euros par Kantar (soit 12 000 annonceurs), notre nouvelle agence entend adresser les enjeux spécifiques du BtoB », déclare Pascal Crifo, fondateur de Publicis Media Pro. « Mieux les comprendre pour mieux les accompagner », tel est le leitmotiv de cette étude qui s'intéresse autant aux TPE qu'aux grandes structures.
Bien-être au travail
Selon les résultats, 86% des dirigeants trouvent du sens dans leur travail et plus de la moitié notent même une amélioration de cet aspect au cours des cinq dernières années (+30 points). Ils s'estiment satisfaits de leur équilibre vie professionnelle, vie personnelle, avec des niveaux de bien-être moyens élevés avec une note de respectivement 7,2 et 7,5 sur 10. Autre indicateur signifiant, plus de 8 décideurs 10 considèrent supportable le niveau de pression propre à leur fonction. Cependant, pour les dirigeants de TPE, baptisés « Petits pros » dans l'étude, qui sont plus exposés et vulnérables, cet item perd quelques points. Sur le plan professionnel, ils se montrent plus anxieux et plus fatigués que l'ensemble des dirigeants et 21% constatent une perte de sens dans leur travail ces dernières années.
Rompre l'isolement
Diriger et donc décider est souvent un exercice solitaire. Interrogés sur les conditions de leurs prises de décisions au quotidien, ils avouent ne pas disposer d'informations suffisantes (64%) et arbitrer seul (37%). Et même, un dirigeant de TPE sur deux prend ses décisions stratégiques de façon unilatérale (+18pts vs les autres dirigeants). En parallèle, de nombreuses contraintes pèsent sur les décideurs, notamment relatives au « Budget et Légal » pour 36% ou aux difficultés RH, précisément les « équipes réduites » pour 1 sur 5. L'étude révèle une problématique liée à la « reconnaissance » des décideurs, qui pèse sur leur bien-être. Ces derniers témoignent recevoir plus de reconnaissance pour leur travail, de l'extérieur de l'entreprise (par leurs clients - 56%, par leurs proches - 44%) que de l'intérieur de l'entreprise (par leurs dirigeants - 11%).
Le rôle des partenaires et des médias
Les experts, les partenaires et les médias sont en première ligne pour aider les dirigeants. « J'attends d'abord d'un partenaire de la transparence, de l'honnêteté » (88%), « J'aime gagner en compétence grâce aux médias » (81%) et « J'ai besoin d'être davantage accompagnés pour faire mes choix » avec des experts (59%). Dans un contexte complexe et incertain, les médias jouent un rôle stratégique d'accompagnement et d'accès à l'information. Il apparaît que les décideurs sur-consomment tous les types de médias et formats (TV, Radio, Presse Papier, Presse Digitale, Réseaux Sociaux, VOL, Catch-Up TV), aussi bien pour « mieux comprendre », « se détendre » que « se distraire ». Mieux, pour près de 8 décideurs sur 10, la lecture de la presse est un acte quotidien pour s'informer autant qu'un « moment agréable » (76%). Parmi ses principaux bénéfices identifiés : pouvoir partager « les premiers » les informations importantes tout en gagnant en compétence. Dans les Comex, presse papier comme digitale se consomment à près de 80% de manière hebdomadaire pour se « construire une opinion ».
Pas de bla-bla...
Pour communiquer auprès de cette cible exigeante, l'honnêteté s'impose. Pas moins de 88% des décideurs attendent de la transparence et de la proximité dans les communications de leurs partenaires. Comparativement, ils sont 79% à attendre de l'innovation et 77% l'expression de leur engagement RSE. Un résultat qui souligne une nouvelle ère de la communication BtoB, sous l'angle de la proximité avant tout ... et loin des idées reçues. « Le quotidien du décideur, ses motivations sont protéiformes. L'émotion y a autant sa place que la performance. Les communications à leur attention doivent en tenir compte. Promouvoir le meilleur produit n'est plus suffisant, il s'agit dorénavant de chercher à établir la meilleure relation » complète Pascal Grifo. Les enjeux et les besoins étant identifiés, l'écosystème devrait gagner en maturité.
Méthodologie :
Etude réalisée avec OpinionWay via questionnaire auto-administré en ligne en avril 2024 auprès de 600 décideurs (C-levels) dans les entreprises privées en France : Dirigeants et membres du Codir ou Comex (Fondateur, Président, DG, DAF, DRH, directeur marketing, DSI...). Echantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de secteur d'activité et de taille d'entreprise.