Les énergéticiens à l'assaut des écocitoyens
Publié par Béatrice HERAUD le
Selon la cinquième édition de l'observatoire TNS MI "une année d'énergie en Europe", l'argument écologique devient prépondérant dans la stratégie de communication des énergéticiens européens.
Révolution culturelle dans le domaine de l’énergie. Avec la libéralisation du secteur, la prise de conscience du réchauffement climatique et la baisse du pouvoir d’achat, le discours sur les économies d’énergie devient un argument de poids dans la communication des énergéticiens européens. C’est ce que révèle la cinquième vague de l’Observatoire TNS Media Intelligence "Une année d’énergie en Europe".
Ce sont les énergéticiens de Grande-Bretagne qui sont en pointe dans ce domaine avec un engagement quasi militant vis-à-vis du développement durable (Scottish Hydro Electric notamment). À l’exact opposé, les Italiens développent, avec l'arrivée de nouveaux acteurs low cost, un discours essentiellement axé sur le prix et la praticité. Entre les deux, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et la France. Quand les acteurs belges s’adressent au "consommateur-nouveau-radin" sur le mode de l’humour noir, les Français ancrent, eux, la communication dans un schéma plus traditionnel et pédagogique avec un discours concret sur leur engagement éthique, les sources et les usages de l’énergie. Selon TNS MI, l’année 2006-2007 "représente un tournant pour le marché européen de l’énergie, avec l’affirmation publicitaire de groupes transnationaux (comme E-ON ou ENEL). On observe que l’enjeu essentiel de la compétitivité économique peut conduire à une saturation des discours agressifs. Dans ce contexte, les marques tendent de plus en plus à justifier leur capacité à fournir de la valeur ajoutée, que ce soit par l’intensification de la relation client ou par l’investissement du territoire éthique."