Les Français, satisfaits de leur alimentation mais pas des prix des produits
Publié par Catherine Heurtebise le - mis à jour à
D'après un sondage ANIA/CSA, le prix des produits alimentaires est le point d'insatisfaction majeure des Français. La variété des produits arrive en tête des satisfactions.
Dans le cadre de sa plateforme présidentielle, l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) a confié à CSA un sondage sur les Français et le secteur agroalimentaire. Résumé des résultats sur la qualité et la sécurité alimentaire mais aussi l'équilibre nutritionnel...
Les Français sont très majoritairement satisfaits de leur alimentation. En premier lieu, ils citent la variété des produits (90 %). En seconde position, la conservation, qui recueille 83 % d’opinions favorables, suivie du goût (71 %), de la composition ou valeur nutritionnelle (69 %), de la sécurité (66 %), de la qualité des ingrédients (65 %) et enfin, l’information sur les étiquettes (59 %).
Seule insatisfaction majeure : les prix des produits, dont 78 % des Français ne sont pas satisfaits. 45 % pensent d’ailleurs que le rapport qualité-prix des produits alimentaires s’est détérioré au cours des dernières années, 33 % qu’il est "resté à peu près le même" et seulement 21 % qu’il s’est amélioré. Si 72 % sont d’accord pour que les prix des produits varient en fonction de l’évolution du coût des matières premières, 59 % reconnaissent choisir le plus souvent les produits dont le prix est plus bas quand ils font leurs courses.
En ce qui concerne la maîtrise des produits alimentaires, les avis sont relativement partagés. 44 % des Français estiment que les entreprises françaises font "mieux" qu’il y a 10 ans contre 20 % "moins bien" et 36 % "ni mieux ni moins bien". Toutefois, une large majorité (72 %) fait confiance aux industriels de l’agroalimentaire pour garantir la sécurité des produits.
Sur les OGM, 71 % considèrent qu’ils présentent un "risque important pour la sécurité alimentaire" mais 54 % pensent qu’il est "important de poursuivre la recherche en France". Pour autant, seuls 33 % pensent qu’ils sont un "atout pour renforcer la production agroalimentaire française" (vs 67 %) et 29 % qu’ils sont "importants pour lutter contre la hausse des prix des produits alimentaires" (vs 70 %).
Seulement 51 % des Français jugent efficace la diffusion des campagnes de sensibilisation sur l'équilibre alimentaire dans les média (vs. 48 %). Et ce scepticisme est encore plus prononcé quand on les interroge sur le projet de taxes nutritionnelles : près des trois quarts (73 %) ne le considère "pas efficace" pour lutter contre l’obésité. En effet, ils considèrent que l’obésité est surtout liée à l’évolution des modes de vie : en premier lieu, l’augmentation du temps passé devant la télévision et le manque d’activité physique (72 %), puis le manque d’éducation alimentaire de la part des parents (61 %), les modifications des habitudes alimentaires et la progression du grignotage (53 %).
Enfin, sur la promotion de la production française, si la création d’un Label France est approuvée par une très forte majorité (92 %), 55 % jugent "important mais primordial" que les pouvoirs publics soutiennent les exportations des produits alimentaires français (vs 35 % " primordial" et 10 % "secondaire").
(*) Sondage CSA/ANIA réalisé on line les 13,14 et 15 mars. Échantillon national représentatif de 1 007 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d’agglomération