L'IAB France, le SRI, l'Udecam et l'UDA signent la charte de bonnes pratiques dans la publicité
Publié par Maud Vincent le - mis à jour à
La charte vise à lutter contre le piratage et la contrefaçon commerciale. Reste à définir la liste noire des sites pirates, préalable indispensable au gros coup de balai qu'attend le gouvernement de la part des régies sur leurs réseaux.
Lavage à sec et nettoyage de printemps s'annoncent sur les réseaux publicitaires des principales régies françaises. En cause : les sites pirates qui, du fait du non-respect du droit d'auteur, vont se voir refuser l'achat et la vente d'espaces publicitaires. Un projet porté par le Gouvernement, et élaboré sous l'égide du Centre National du Cinéma (CNC).
Bloquer les ressources publicitaires des sites pirates
L'Interactive Advertising Bureau (IAB France), le Syndicat des Régies Internet (SRI), les agences médias de l'UDECAM et l'Union des Annonceur (UDA) ont signé aujourd'hui "la charte des bonnes pratiques pour le respect du droit d'auteur et des droits voisins" à l'initiative de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin.
Les professionnels de la publicité en ligne s'engagent ainsi à ne pas acheter, ni à proposer à la vente d'espaces publicitaires sur des sites contrevenants. En ligne de mire : les sites de streaming ou de téléchargement qui ne respectent pas le droit de la propriété intellectuelle en matière de films, de musique ou de jeux vidéos.
Des pratiques de co-régulation
Les acteurs professionnels comme l'IAB saluent l'initiative(1) : "La lutte contre la contrefaçon commerciale, en effet, s'inscrit dans notre mission plus large d'encadrement des pratiques de la publicité en ligne : utilisation des cookies et autres traceurs, respect de la navigation de l'internaute, etc." L'IAB France a ainsi produit à l'automne dernier un livre blanc afin de sensibiliser le marché aux bonnes pratiques à adopter en matière de "native advertising", ce nouvel eldorado publicitaire que plébiscitent les régies et les annonceurs pour son efficacité, mais qui a pour - mauvais - effet de souvent brouiller les frontières entre publicité et information (voir l'actualité récente avec la grève de 24 heures de la rédaction des Echos le 13 mars dernier, qui témoigne de cette potentielle dérive).
(1) Source : Communiqué de presse