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Développement durable : la responsabilité individuelle davantage prise en compte

Publié par Catherine Heurtebise le

La 10e édition de l'Observatoire Ifop du développement durable dévoile certaines évolutions positives dans les comportements des Français et leur vision de l'engagement des entreprises.

Depuis 2002, l’Ifop mesure l’évolution du rapport des Français au développement durable au travers d’une étude exclusive : l’Observatoire du développement durable (ODD). Étude de référence en matière d’opinions et de pratiques du grand public dans le domaine du développement durable, l'ODD(*) publie les résultats de sa 10e vague, dans le cadre d’une souscription multiclients.

Dans un contexte(**) dominé par la crise sociale et les tensions sur la thématique du pouvoir d’achat et des inégalités, l’état de la planète reste une préoccupation majeure pour les Français et on assiste à une prise de conscience progressive de la responsabilité des individus dans le développement durable de la société. Pour 92 % des Français, “si on n’agit pas maintenant en faveur de la planète, les générations futures sont réellement menacées”. 77 % pensent que “ce chacun fait individuellement contribue vraiment à protéger l’environnement”, en progression de 6 points sur un an. Si la proportion de Français qui disent trier souvent ou systématiquement leurs déchets (88 %) ou éteindre leurs appareils électriques au lieu de les laisser en veille (76 %) reste stable, la part des Français qui utilisent des ampoules à économie d’énergie a progressé de 7 points en un an, à 76 %.

Au-delà de ce constat, les résultats de la 10e édition de l’Observatoire du développement durable marquent un point d’inflexion dans le regard que portent les Français sur l’engagement DD des entreprises. S’ils restent méfiants et exigeants, pour la première fois depuis 2004 leur vision de l’engagement DD des entreprises s’améliore. En effet, la mobilisation perçue des entreprises à “relever les défis du développement durable et de l’environnement”, même si elle reste faible, progresse significativement par rapport à 2009, et ce aussi bien s’agissant des PME que des grandes sociétés. Parmi les entreprises évaluées cette année, près d’une vingtaine voient leur engagement DD perçu augmenter significativement sur un an, ce qui est sans précédent depuis 2004.
Les actions et discours DD mis en œuvre par les entreprises commencent donc à être reconnus par les consommateurs-citoyens, même s’ils ne se situent pas toujours au niveau de leurs attentes. Des écarts se creusent entre les acteurs ayant mis en place de vraies politiques DD dont ils tirent aujourd’hui les fruits en termes d’image qu’ils doivent consolider, et les autres qui se doivent de réagir car ils sont à présent véritablement attendus sur ce terrain. Tous ont en commun d’être confrontés à un grand public de plus en plus sensible : il est indispensable de connaître et de comprendre à la fois son niveau réel d’implication et d’engagement vis-à-vis du développement durable et la perception qu’il a des institutions, des marques et des secteurs engagés sur ce terrain.

 

(*) L’Observatoire du développement durable Ifop est construit autour d’une série d’indicateurs qui balayent depuis 2002 les grandes dimensions du rapport des citoyens/consommateurs à cette thématique : la connaissance du développement durable (cinq indicateurs-clés), les attitudes à l’égard de cette thématique et de ses enjeux (11 indicateurs-clés couvrant une trentaine de dimensions), les comportements (six indicateurs-clés couvrant une quarantaine de dimensions) et l’évaluation des acteurs du développement durable (benchmarking d’image DD de 125 entreprises, 37 secteurs d’activité et 50 catégories de produits et services). Cette étude comprend par ailleurs une typologie qui permet de dresser une cartographie des Français selon leur degré d’implication et d’engagement vis-à-vis du développement durable, donc leur niveau de réceptivité aux différents types d’actions et de discours liés à cette thématique.

(**) Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 Français âgés de 15 ans et plus (selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, après stratification par région et catégorie de commune) du 14 au 23 décembre 2010, donc avant les événements dramatiques survenus au Japon en mars 2011.

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