Hubert Faucher : le pédagogue du marketing BtoB
Publié par AMELLE NEBIA le - mis à jour à
Le "Monsieur B to B" de l'Essec, Hubert Faucher, plaide pour que son secteur ne soit plus le parent pauvre des enseignements marketing face au B to C.
" B to B, B to C : il existe de vraies différences ! ", clame Hubert Faucher, responsable des enseignements en marketing B to B et Key Account Management au sein de l'Essec Business School. L'expert ne mâche pas ses mots : " Le discours conduisant à la confusion entre B to C et B to B est contestable et nuisible. " Agacé par la teneur des enseignements des principales écoles de commerce, dont les cours de marketing ne parlent que de grande consommation, Hubert Faucher rappelle que " la majorité des marketers évoluent, finalement, en B to B " . Il a donc inauguré, à l'Essec, une option "B2B Digital Marketing Management" au sein de la filière "B2B Relationship Management Track". Créée au printemps dernier et, pour l'heure, facultative, l'option peine encore à faire salle comble... L' expert compte sur le bouche à oreille. Levier historique et toujours très efficace !
Des techniques très spécifiques
Si les fondements de l'expertise B to B classique subsistent, les approches "Internet compatibles" plus progressistes, comme l'inbound marketing, les différents types de référencement (SEO, SEM), le content marketing, le lead management, le nurturing ou le marketing automation sont enseignés dans cette nwouvelle option. Apprendre des techniques très spécifiques au B to B est, pour Hubert Faucher, une nécessité absolue : " Un produit industriel a, en général, beaucoup plus de possibilités d'application qu'un produit de grande consommation. Prenons le cas de l'amidon. On le retrouve dans l'agroalimentaire , la pharmacie, l'imprimerie, la chimie, le BTP, l'ameublement... Du coup, son marketing est nécessairement beaucoup plus ouvert. "
Pour lui, la conceptualisation du marketing B to B ne fait que commencer : " Une littérature académique commence à se développer, essentiellement en langue anglaise ", observe-t-il. Lui-même contribue à documenter le sujet à travers son blog, RelationB2B, et accompagne par ailleurs de nombreuses entreprises dans le cadre de la formation continue.
" Quand ils pensent B to B, les étudiants pensent Criteo, Microsoft, Adobe... Bref, IT. C'est dommage et réducteur " . Hubert Faucher s'efforce de leur montrer le B to B dans sa diversité et de leur faire découvrir des entreprises de secteurs très divers, des services à l'industrie en passant par la banque ou l'assurance. Autant d'acteurs qui, demain peut-être, embaucheront de jeunes talents frais émoulus de l'Essec.
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@Fahub