Peu étudiés, les agriculteurs français ont été passés au crible par l'institut de sondage TLB.
La cabinet d'études et de sondages TLB publie son premier baromètre agricole. Résultat: les agriculteurs français ont visiblement le vague à l'âme. En premier lieu, ils sont 88 % à estimer que leur travail n'est pas reconnu à leur juste valeur. Notamment en raison du décalage existant entre la réalité de leur métier et l'image que s'en fait la majorité de la population puisque 55 % des interviewés pensent que cet écart est important. Or 90 % d'entre eux accordent une importance à l'image qu'ils véhiculent... Pour eux, il existe une incompréhension (44%), une critique (34%), un désintérêt (31%) voire un mépris (12%) des Français à l'égard de leur métier. Et face à ce phénomène, seuls 12,4% estiment pouvoir compter sur la "solidarité agricole"...
Quels sont alors les points positifs de ce métier dénigré? C'est le côté entrepreneurial qui ressort en premier lieu avec la liberté d'organiser son travail (71 %) et la liberté d'entreprendre (31%), vient ensuite l'environnement (61% apprécient d'être au contact de la nature) et la qualité de vie, notamment familiale. La "paperasserie" (73%), les règlementations (66%) et l'incertitude économique (55%) sont les principales difficultés. 58 % se posent donc des questions quant à l'avenir de leur métier et 46 % sont carrément inquiets...plus de 50 % regrettent parfois leur choix, dicté en majorité par la reprise de l'exploitation familiale. Note d'optimisme tout de même: 30 % affirme quand même que le mot qui résume le mieux leur profession est "passion".