Research Now scrute la crise du côté des entreprises
Publié par Catherine Heurtebise le | Mis à jour le
Situation économique mondiale, règlement de la dette européenne, situation sociale et économique en France... Très inquiets et pessimistes sur l'environnement général, les décideurs sont en revanche beaucoup plus mesurés concernant leur entreprise
Research Now a présenté les résultats d'une étude sur La vision des décideurs économiques en France. Cette étude (*) a pour objectif de répondre à plusieurs interrogations concernant la crise : quel est l'impact de la situation économique actuelle sur les entreprises ? Comment les décideurs envisagent 2012 ? Quelles conséquences sur les différentes lignes d'investissements, y compris les investissements marketing et communication ?
Premiers résultats sur la situation économique des entreprises en cette fin 2011 : 37% des interviewés estiment que cette situation s'est un peu améliorée (contre 24% un peu dégradée). pas de quoi donc se réjouir, d'autant plus que le point qui, aux dires des dirigeants, s'est le plus dégradé est le climat social. Côté investissements, pour 43%, ils sont restés au même niveau en 2011, la communication on line ayant logiquement, davantage progressé que la communication media, hors media et que les études de marché. Pour 2012, le pessimisme est de rigueur : 87% des décideurs interviewés pensent que la situation économique mondiale va se dégrader ( 65% pour la France). 85% sont inquiets au sujet du règlement de la dette européenne, 79% sur la situation des salariés en France... En revanche, l'optimisme perce sur la situation de leur entreprise et leur situation personnelle !
"L’enseignement principal de cette enquête, commente Marc-Antoine Jacoud, directeur général de Research Now Europe Sud, réside dans l’écart de perception qu’ont les décideurs économiques de leur environnement, selon qu’ils appréhendent leur environnement direct (leur entreprise, leur position personnelle) ou l’environnement général (les entreprises, les salariés, l’économie française et européenne)". Ce clivage de perception, poursuit Marc-Antoine Jacoud, peut être expliqué en hypothèse par plusieurs facteurs : l’environnement « général » est par définition plus lointain, moins tangible que l’environnement « direct » qui demeure très concret (on retrouve ce même phénomène dans les études consommateurs) . En d’autres termes, « telle » situation macro n’engendre pas mécaniquement une situation micro de même type ; le sentiment de pouvoir agir sur son environnement direct/de proximité (et donc l’impacter positivement) contrairement à l’environnement général. En d’autres termes, on subit l’environnement général alors que l’on a capacité à agir sur l’environnement direct, a fortiori dans un contexte d’entreprise. Dernière explication : le volontarisme et le positivisme dont font preuve les décideurs, « aux manettes » de leur entreprise, et restant convaincus (à tort ou à raison) de leur capacité à bien résister à un environnement économique global dégradé".
Dernier point sur les stratégies envisagées pour 2012 : la plus pertinente est un mix entre stratégie marketing de fidélisation
et stratégie marketing de recrutement. La tendance concernant les prévisions d’investissement 2012 est en ligne avec cette perception assez mesurée qu’ont les décideurs de l’avenir : un solde négatif de 4% avec 28% anticipant une augmentation de leurs investissements contre 32% une diminution. Les lignes d’investissement pour lesquelles les tendances de prévision d’investissement sont les moins dynamiques sont le recrutement de nouveaux collaborateurs et les investissements marketing/communication.
(*) Etude online réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 314 décideurs économiques panélistes B2B Research Now travaillant dans des entreprises privées de 10 salariés et plus.Terrain réalisé du 18 au 23 novembre 2011.