Qu'attendre d'un chargé d'études?
Publié par José Roda le | Mis à jour le
Les exigences des annonceurs vis-à-vis des instituts d'études dépassent aujourd'hui le fond pour englober la forme. Une mutation qui impacte le métier de chargé d'études.
Annonceurs, qu'êtes-vous en droit d'attendre des chargés d'études ? C'est finalement la question que tout responsable marketing ou membre d'un service études est en droit de se poser. Puisque les études ont plus que jamais une dimension opérationnelle, le chargé d'études doit être en mesure de rendre intelligibles les résultats qu'il a obtenus. "Il faut admettre que l'étude soit devenue un outil de communication, déclare Stéphane Truchi, président du directoire de l'Ifop. Il faut intégrer de nouvelles sources d'information, gérer les relations entre le client et l'annonceur, proposer des résultats mieux mis en scène, proposer du storytelling, tout cela a un impact majeur en termes de gestion RH".
Les chargés d'études doivent effectivement être à la fois des statisticiens, des communicants, maîtriser l'infographie, autant d'éléments qui doivent permettre aux annonceurs de disposer de données clairement intelligibles et aux instituts de générer de la valeur. Chez Audirep, par exemple, tous les chargés d'études ont été formés au storytelling et aux rudiments de l'infographie lors de stages. "Nos chargés d'études doivent être capables de cerner les besoins, de comprendre les problématiques du client, mais aussi de produire des contenus qui seront intelligibles même à des non-spécialistes", précise Pascale Gourlot, la directrice associée.
Mais le secteur des études est décidément très complexe. Alors que certaines études exigent un profil très polyvalent, d'autres, plus basiques, se limitent à un simple dépouillement statistique. Et Stéphane Truchi de s'interroger sur la "surqualification" des chargés d'études, recrutés en général à bac +5 pour un travail sur Excel. "Il faut repenser les profils. Certains chargés d'études sont d'excellents statisticiens, d'autres sont plus à l'aise dans l'analyse, nous devons valoriser le temps de la valeur !"
Pour aller plus loin :
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