Ipsos fête ses 40 ans avec optimisme
Publié par Marie J. Guillet le - mis à jour à
L'institut d'études fête ses 40 ans, passés "à changer la donne" selon son fondateur Didier Truchot, qui profite de l'événement pour affirmer sa vision optimiste du futur.
1975-2015 : l'institut d'études Ipsos sonde les Français et les marchés depuis 40 ans ! Fêté à la Gaîté Lyrique, à Paris, l'événement, baptisé "40 ans qu'on change la donne (et ça ne fait que commencer)", a réuni des dizaines de professionnels autour des équipes d'Ipsos, venus faire un voyage dans les temps passés, présents et futurs. "On s'est créé à la fin des 30 glorieuses, rappelle le fondateur Didier Truchot en souriant, avant la globalisation, la digitalisation, la fragmentation... Aujourd'hui, je suis très optimiste sur le monde vers lequel nous allons".
L'apport des nouvelles technologies
Un monde où les études ont encore leur rôle à jouer, mais un rôle qui a évolué et fait la part belle aux nouvelles technologies pour renforcer la finesse des analyses. À la Gaîté Lyrique, Ipsos avait réservé un grand espace aux technologies de pointe en matière de tracking visuel et de lecture des émotions sur les visages, autant d'outils à la disposition des études pour suivre précisément les réactions des consommateurs devant une publicité ou un linéaire, par exemple. Des réactions généralement inconscientes que les neurosciences aident à décoder. En 2013, Ipsos a d'ailleurs développé un Centre d'innovation en neurosciences dont le but est de mieux comprendre les émotions et leur rôle dans la prise de décision, afin d'en faire bénéficier leurs clients.
"Nous sommes très attachés à un double fondement, résume Dominique Lévy-Saragossi, directrice générale Ipsos France, la technologie et l'humain. La combinaison des deux débouche sur l'intelligence, intelligence des analyses et des solutions, et aussi savoir être en bonne intelligence avec nos clients".
Être dans le flux !
Plutôt que de revenir sur 40 ans d'histoire (brièvement évoqués sous la forme de plusieurs vidéos bien rythmées à l'entrée de l'événement), Ipsos a analysé le présent et s'est projeté dans l'avenir lors d'une conférence et de trois tables rondes. Anne Hidalgo, Michel-Edouard Leclerc, Louis Deyfus et laure Belot (Le Monde), Ariel Steinmann (Hello Bank), Mathieu Morgensztern (DigitasLBi) et ou encore Gilles Finchelstein (Fondation Jean-Jaurès) ont décrypté une société connectée autour de trois thèmes : gouverner, communiquer, consommer.
"Digitalisation" est sans doute le mot qui est revenu le plus fréquemment dans les débats, mais "flux" est celui que nombre de professionnels ont encore à intégrer dans leurs stratégies marketing. "La notion de flux est la recette miracle, explique Mathieu Morgensztern, P-dg de DigitasLDi France et Europe de l'ouest. Le flux est quelque chose que les gens consultent naturellement, sans y penser. C'est le contraire de la recherche".
D'où la double problématique pour les marques : "comment émerger dans ce flux ? Et est-ce que je peux moi-même créer un flux, devenir un flux référent sur un sujet donné, un territoire donné?", poursuit Mathieu Morgensztern. Visibilité, engagement, agilité et innovation sont de premiers éléments de réponses, et bien sûr, l'analyse des comportements et des marchés, un rôle crucial pour les instituts d'études.
"Rien de vaut la relation"
"L'information, la capacité à mesurer, à anticiper, deviennent critiques, conclut sur scène Didier Truchot. Les gens sont informés, en mesure d'échanger entre eux. Il faut leur raconter de vraies histoires, qui les engagent. [...] Le savoir n'a d'intérêt que s'il est utilisé et diffusé. On veut le faire en utilisant toute sorte de moyens et en étant au plus près de nos clients, parce que rien ne vaut la relation."