Entre omniprésence de la donnée et indispensable innovation, le premier Marketing Day montre que les marketeurs, en 2014, se projettent dans le futur avec un certain optimisme.
Cette première édition de Marketing Day a rassemblé plusieurs centaines de participants, sous le ciel étoilé du bâtiment des Docks de Paris qui accueillait débats, tables rondes et échanges individuels et conviviaux.
Trois mots d'ordre, trois sources de valeur ajoutée, ont structuré cette journée : insights, business et innovation. Pour les décortiquer, des experts aux profils aussi variés que les thèmes abordés, sont venus partager leurs vécus, leurs expériences et leurs analyses, afin d'éclairer les participants sur les transformations vécues et anticipées du marketing.
Deux keynotes, en ouverture et en clôture, des tables rondes, des événements animés par nos partenaires, des rendez-vous à deux pour parler projets (voir dernière page de l'article), autant d'animations qui ont rythmé la journée, et généré des milliers d'interventions sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Vine...).
Nous vous proposons de retrouver quelques-uns des temps forts de cette journée, vus par la rédaction.
"Le marketing devient une science basée sur des données"
C'est un bel échange, mené tambour battant par Carlo d'Asaro Biondo, président des opérations EMEA de Google, qui a ouvert la journée.
Il a d'abord partagé quelques uns des principes d'innovation chers à Google : s'adapter au client, et non l'inverse, et se concentrer sur l'utilisateur; concevoir des produits simples à utiliser, et variés, car l'innovation vient de partout; ne pas viser la perfection, mais l'innovation en continu; privilégier les systèmes ouverts (utiliser des technologies également utilisées par d'autres); valoriser les échecs, un domaine où La France a encore quelques progrès à faire; être pertinent, toujours : là encore l'utilisateur, et son état d'esprit, doit être au coeur de la démarche de l'entreprise.
Quant au marketing : le digital a donné aux marketeurs la capacité de mesurer. La mesure est aujourd'hui devenue l'un des maître mot du métier. Une mesure qui doit être faite avec plus de rigueur, avant même le contact client, via le targeting par exemple. Les marketeurs deviennent "des scientifiques, plus pointus avec les chiffres que les directeurs financiers" (soupirs dans la salle !), les maîtres d'une science fondée sur la donnée, habiles à manier des KPI pertinents. Mais habiles, aussi, dans leur créativité, l'autre maître mot, qui devient de plus en plus importante. Un savant mélange, donc.
Le digital a bel et bien bouleversé le paysage marketing. "Avec Internet, l'aristocratie de l'entreprise, c'est fini! " Constatant que le contrôle est passé des entreprises aux clients, Carlo d'Asaro Biondo conseille d'avoir "une démarche d' humilité ", et même de faire preuve d''ne "paranoïa saine " : rien n'est acquis !